OS - Amour de footballeurs

Paulo Dybala, Cristiano Ronaldo

Je me souviendrais toujours de ce 16 juillet 2018 où "le grand Cristiano Ronaldo" est arrivé à la Juventus.

Jusqu'à présent je le voyais comme ce genre de mec prétentieux, qui ne peut s'empêcher d'étaler ses talents, son corps et son argent ou qu'il passe. Je redoutais surtout qu'il prenne ma place, qu'on m'oublie ou qu'il me fasse de l'ombre comme Messi m'en faisait déjà en équipe national. Je sais que ça peut paraître égoïste mais après toutes ces années, je voulais savoir ce que ça faisait d'être la star d'un club, d'être dans les feux des projecteurs et l'arrivée de Ronaldo n'allait pas m'aider...

Alors lorsque je l'ai vu la toute première fois, j'étais décidé à garder la tête haute pour lui montrer qu'il n'était pas le seul à être bon pour l'équipe.

Malheureusement, lorsque son regard a croisé le mien, quelque chose s'est produit en moi. Ma confiance diminuait à mesure que ses yeux me scrutaient de haut en bas.

Dans un esprit de revanche j'avais essayé de faire la même chose mais je suis resté fixé sur cette vue sublime qui s'offrait à moi. Je pensais que le corps qu'on voyait dans les journaux n'était pas le sien, que tout était retouché mais je m'étais bien trompé...

Ce jour-là il avait sourit en s'apercevant que je venais de bloquer sur sa musculature mais avait finit par me serrer la main avant de passer sa main dans mon dos pour me rapprocher de lui.

À cet instant, mon ventre s'était empli d'une chaleur dévorante le temps que je retrouve mes esprits.

Ce même jour nous avions aussi passé la visite médical ensemble. Autant dire que j'évitais de regarder dans sa direction de peur de rester figé à vie.

Par la suite, il s'amusait à m'appeler "pequeno" parce que j'étais plus petit que lui. Je ne savais pas si c'était affectif ou pas mais voir les autres joueurs m'appeler comme ça avait comme changer la signification de ce surnom. C'était comme si, dans sa bouche à lui, tout semblait plus beau contrairement aux autres gars.

Mais après ça je lui avais demandé de nombreuses fois d'arrêter, sans résultat. Ce surnom dont il m'avait affublé me donnait surtout l'impression d'être un moins que rien aux yeux de mes coéquipiers et c'est d'ailleurs à partir de là que tout a commencé comme j'aime à le penser.

Lorsqu'il s'est prit un carton rouge face à Valence et que, sans en comprendre la raison, j'avais ressenti de la peine pour lui et étais venu l'épauler, les choses avaient pris une toute autre tournure.

-S'il te sort du terrain prouve lui que ça t'aura rendu plus fort.

Au départ, il n'avait pas comprit ma présence dans les vestiaires et le rouge me monta aux joues lorsque je remarqua que nous étions seuls.

-T'as raison... Merci meu pequeno. Avait-il dit en plongeant ses yeux bruns dans le vert des miens.

Les jours suivant furent de plus en plus étranges à mesure que le staff nous faisait nous entraîner ensemble. Il ne faisait que de me prouver par de petites actions qu'il n'était pas le connard que tout le monde voyait en lui.

Quelques fois il s'absentait pour aller téléphoner chez lui dans le but d'entendre au moins une fois la voix de ses enfants. Ensuite il revenait, sourire aux lèvres mais toujours avec sa concentration légendaire.

Nous avions développé une sorte de respect et de confiance mutuelle qui se ressentait aussi sur le terrain. Quand il marquait, c'est vers moi qu'il se tournait et lorsque je l'impressionnais de part mes capacités il me prenait dans ses bras pour me féliciter.

Je ne pouvais m'empêcher de l'admirer avec des yeux d'enfants, totalement obnubilé par lui... Il avait hanté mes pensées et brouillé ma vue à tel point que lorsque nous étions tous ensemble avec l'équipe, je n'avais d'yeux que pour lui.

J'aime à croire que c'est à ce moment là que je suis tombé amoureux du légendaire Cristiano Ronaldo.