Partie 48

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"Je protège tes arrières, tu sais bien que tu peux compter sur moi, dans n'importe quelle galère"

Je prend le chemin de chez Fares, et arrivé vers le parc je remarque sur le banc, une femme allongée. Je m'avance et vois évidemment, que c'est Assya.

Je m'assois, en levant sa tête et en la posant sur mes genoux. Elle tremble de froid. Normal, on est en plein hiver. Je la regarde, mash'Allah, elle est belle.. Quand mes yeux se pose sur elle, je n'arrive pas à croire à ce qu'elle a fait. Mais, ça sert a rien d'être contre elle, elle doit déjà se sentir assez mal, elle a besoin de sa famille, de ses amies. Et elle regrette, je le sais. Je peux encore remarquer des traces de larmes couler sur ses joues rosées à cause du vent glaciale.

Je la secoue un peu pour la réveiller.

Moi : Assya.. Assya lève toi

Elle bouge un peu, puis renifle et ouvre ses petits yeux.

Assya : Hamza..

C'est qui Hamza? Ça doit sûrement être celui qui lui a fait tout ça.

Moi : Nan Assya, c'est Maher.

Elle se lève d'un coup et me regarde d'un air désolé puis baisse la tête

Assya : Excuse moi.. Je.. J'attendais Fares, et je me suis endormie

Moi : C'est rien. Assya tu ne devrais pas rester là toute seule, tu devrais rentrer chez toi. Viens je t'accompagne

Assya : Nan Maher s'il te plait j'ai peur

Moi : Aie peur que d'Allah. Si tu t'es repenti, que tu regrette et que au fond de toi tu n'a pas l'intention de recommencer, alors Allah va te pardonner.

Assya : Fares t'as raconté ?

Moi : Oui

Assya : A tes yeux aussi je suis une salope alors. Tu ne devrais pas rester là. Laisse moi seule

Moi : Dis pas ça. A mes yeux tu es une jeune fille très intelligente qui a été faible pendant un moment de sa vie.

Assya : Il va jamais me pardonner. Il peut plus me regarder. Il m'a dit "Tu me dégoutes" et il a raison. Je me dégoute aussi.

Moi : Il ne le pensait pas Assya, il est énervé c'est normal, j'aurai eu la même réaction. Il peut pas croire que sa jumelle a perdu sa fierté hors mariage. Mais il va te pardonner, j'en suis sûr, il t'aime plus que lui-même. Laisse lui juste du temps

Assya : Comment j'ai pu faire une chose pareil ? <en pleurant>

J'aimerai tellement la consoler, mais je sais pas faire ça. Je peux pas comprendre comment elle se sent maintenant, mais ce que je sais c'est qu'elle a besoin de quelqu'un.

Moi : C'est l'amour Assya.. Il t'a manipulé, tu n'as rien vu venir..

Assya : Mais pourquoi moiiii <en pleurant encore plus>

(Vous allez me dire qu'elle pleure trop mais ça serait moi, je sais pas comment j'aurais fais. Déjà j'aurai jamais pu le dire à mon frère, ou alors j'aurai creusé ma tombe avant mdr)

Elle se tient la tête et pleure. Je déteste voir une femme pleurer wAllah. Je lui caresse l'épaule, avec timidité. Je n'ai jamais posé mes mains sur une femme, a part ma soeur et ma mère, je me suis promis de ne toucher que ma femme. Mais voyant qu'elle ne s'arrête pas de pleurer, et ne pouvant pas la laisser comme ça sans rien faire, je m'approche vers elle (toujours assis sur le banc), je ramène sa tête vers moi, la pose sur mon torse et je la serre contre moi, en continuant de lui caresser l'épaule. Je la sens gênée d'abord puis elle finit par mettre ses mains sur mon torse. Je pose ma tête sur la sienne et j'attend qu'elle se calme en lui chuchotant de se calmer. Je ressens une sensation étrange. Je n'ai jamais serré une femme contre moi de cette manière. Mais je ressentais le besoin de l'aider.

.. : Hm je vois..

Assya et moi on se détache d'un coup et on se retourne. Fares se tient à quelques centimètre de nous.

Assya

Me retrouver sur le torse de Maher, le meilleur ami de mon frère c'est étrange, mais bizarrement, ça me fait du bien. J'ai besoin de quelqu'un qui me fasse ressentir que je ne suis pas seule, j'ai besoin qu'on me serre et qu'on me dise que tout va bien se passer. Heureusement qu'il est la, même si j'aurai préféré que ça soit Fares à sa place. Surtout que je sais que Maher a beaucoup de pudeur, et qu'il n'a jamais touché une femme. Moi aussi, avant Hamza, j'avais jamais posé mes yeux sur un homme, j'avais jamais touché un homme.

.. : Hm je vois

On se décolle vite en sursautant et on voit Fares juste derrière nous

Fares : Je te dis d'aller voir ma soeur parce que je te fais confiance, et quand je reviens je vous vois blotti l'un contre l'autre.

Maher : C'est pas ce que tu crois frère, ta s...

Fares : Je suis entrain de me demander maintenant si ça serait pas toi qui l'a mis enceinte

Maher : Astaghfirullah ça va pas ! T'entend ce que tu dis là ! Ta soeur est comme ma soeur !

Fares : Je dis ce que je vois !

Maher : Ta soeur était entrain de pleurer devant moi ! C'est de toi qu'elle avait besoin ! C'est ton rôle de la consoler, pas le mien ! Elle était entrain de dormir sur le banc quand je suis arriver et elle tremblais de froid, tu voulais que je fasse quoi ? Que je la laisse la ? Que je la regarde et que j'attende que le soleil se lève pour qu'elle se réveille ? Ou bien que j'attende qu'elle meurt de froid ?! C'est toi l'inconscient d'avoir laisser ta soeur toute seule ici. Oui, tu es en colère, c'est tout à fait normal, mais tu n'aurais pas dû laisser Assya toute seule sur un banc en plein milieu de la cité ! Et jpense même que t'aurai du plus surveiller Assya depuis que l'homme est venu dans la chambre de l'hôpital, au téléphone. Ca aurait peut être pu éviter tout ça ! Alors épargne moi avec tes remarques et remet toi plutôt en question.

Fares : Alors t'es entrain de dire que si ma soeur est enceinte aujourd'hui, c'est à cause de moi ?! C'est moi qui l'a jeté dans les bras d'un mec ? C'est moi qui lui as dis "Vas-y Assya, tu peux lui faire confiance, il va te mettre enceinte mais t'inquiète pas, il t'aime" ??!

Maher : C'est pas ce que j'ai dis ! Mais tu savais qu'on lui voulais du mal. Après Allahu a3lem (Allah est plus savant).

En guise de réponse, il baisse la tête, de honte.

Maher : C'est ce que j'aime bien chez toi, quand tu as tord, tu ne répliques pas, mash'Allah. Mais tu ne dois pas mettre toute la faute sur toi. Ce n'est pas de ta faute. C'est la faute à personne. C'est le destin, on peut rien changer.

Il ne dis toujours rien, il regarde Assya, qui a la tête baissée.

Maher : Je vous laisse maintenant, parlez, et toi ne t'enfuis pas encore une fois, ou alors assure toi que ta soeur soit en sécurité. Salam 'aleykoum

Fares : T'inquiète, Salam

Je regarde Maher, en même temps qu'il me regarde. Et on baisse les yeux en même temps, puis il part en me laissant encore une fois sa veste sur mes épaules.

Fares : Désolé de t'avoir laisser seule. J'étais énervé. Je peux pas oublier qu'un homme t'a touché.

Moi : Crois moi Fares, je me sens encore plus mal que toi. Si seulement je pouvais revenir en arrière, et redevenir cette femme solitaire, qui marche sans regarder autour d'elle, je le ferai sans hésiter. Mais je te promet, j'ai rien vu venir. C'est passé si vite.

Fares : Viens là

Il me tire vers lui, et me prend dans ses bras. Je peux remarquer encore sur ses mains du sang séchés... Je pleure, mais cette fois de soulagement. Ca me fait du bien de savoir que mon frère n'est plus contre moi. Je ne suis plus seule désormais.

Fares : Pardonne moi. J'ai pas tenu ma promesse

Moi : Quelle promesse ?

Fares : D'être toujours là pour toi, quoiqu'il arrive.

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[TERMINÉE] Le coeur ne ment jamais. Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant