Partie 72

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"On sait qu'on est sur la bonne voie quand on a plus envie de se retourner"

Nahil : Ibtissam, ici, tu as perdu tes parents, c'est vrai, je ne pourrais pas te les ramener, qu'Allah protège leur âme. Je t'ai emmenée ici parce que tu penses y avoir tout perdu, mais non, il te reste quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Quelqu'un de précieux. Tu n'es pas seule Ibtissam. Je voulais te faire la surprise ici pour que, justement, tu ne vois plus cette maison comme un cauchemar, un mauvais souvenir, mais plutôt comme un nouvel espoir. -en regardant derrière- TU PEUX SORTIR !

Je déplace ma tête un peu pour regarder à qui il parlait et là 😲😲😲 Naaaan ya rabbi !! Dites moi que je rêve !! Je met mes mains sur ma bouche, j'ai l'impression que mon coeur ne bat plus, j'arrive même plus à respirer ! Je perd équilibre et tombe au sol sur les genoux. Je me suis fais mal mais là j'en ai rien à foutre, mon frère vient de ressusciter !! Il est là devant moi, en chair et en os ! Je ne comprend rien, à vrai dire, je n'arrive même plus à penser. Je le regarde toujours les mains devant ma bouche, les yeux grands ouverts, et des larmes qui inondent mes joues, pendant que lui, il avance à grand pas vers moi. Je peux distinguer aussi des larmes sur ses joues. Ce n'est pas un fantôme, ni son sosie. C'est bien lui ! Il est enfin devant moi, il s'accroupit, je ne fais rien, je suis trop choquée pour bouger.

Aymen : Ibtissam.. Ma soeur.. Tu es vivante -en larmes-

Je ne répond pas, mes larmes coulent de plus en plus. Ya rabbi, merci, merci.. Il se met sur les genoux aussi et me serre dans ses bras, d'une force indescriptible, comme ci il allait jamais me lâcher. Après avoir bien réalisé que c'est mon grand frère qui me prend dans ses bras, j'enlève mes mains de devant ma bouche et le serre en pleurant, de joie cette fois.

Aymen : Tu.. -renifle- Tu m'as tellement manqué ! Je croyais que tu étais morte Ibtissam

Moi : C'est moi qui croyait que tu étais mooooort -pleure-

Il prend ma tête et me regarde dans les yeux

Aymen : Je suis là habiba, je te laisserai plus jamais

Il m'embrasse le front 3 fois et me reprend dans ses bras. Après 10 minutes de retrouvailles, de câlin et de pleurs, on se relève. Je crois que je saigne, mais on verra ça plus tard. Je suis trop choquée et heureuse pour m'occuper d'autre chose.

Moi : Je ne comprend rien Aymen..

Aymen : Je n'étais pas dans la maison ce jour-là, j'étais chez des amis. Quand je suis revenu, j'ai retrouvé la maison en flamme. On m'a dit que 3 corps avaient été retrouvés dont un non-identifiable.. Je pensais que c'était le tien. Je me suis enfuis direct, j'ai été chez un ami et j'ai fais une dépression de 1 mois et demi. Je ne sortais pas, je ne mangeais pas et je ne dormais pas parce qu'à chaque fois que je fermais les yeux, je vous voyais tous entrain d'agoniser dans les flammes. Après je me suis repris en main, je me disais que vous aimeriez pas me voir comme ça. Alors j'ai été prendre une chambre dans un FJT et j'ai trouvé un job dans un bar. Puis j'ai rencontré Nahil Al hamdoulillah, il te connaissait, et il m'a tout dis. Tu sais pas à quel point j'étais heureux, c'était inimaginable.. Grâce à lui et surtout à Allah, je t'ai retrouvé.. Et je ne te quitterai plus.. Je ne veux plus te perdre

Il met ses mains sur ses yeux et pleure, je ne l'ai jamais vu pleurer comme ça avant aujourd'hui. Du coup, il m'a fait pleurer aussi.

Nahil : Je suis content pour vous.. Arrêtez de pleurer, vous allez me faire pleurer aussi

On rigole un peu, et on essuie nos larmes. Et là, je saute dans les bras de Nahil, je ne l'ai pas remercié aussi, et je ne me suis pas excusée pour ma crise de tout à l'heure.

[TERMINÉE] Le coeur ne ment jamais. Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant