De feu, de glace et de plastique / Tome 2: Rouge glace

Prologue

        Je me demande dans quel état d'esprit était Néron quand Rome a brûlé. A t'il vraiment jouer sa funeste ballade pour qu'elle traverse les flammes tel un gémissement venu des Enfers ? D'ailleurs, était-il seulement présent et en était-il vraiment le responsable ? Peu importe, un chef d'Etat de sa trempe a dû jubiler autant que moi de savoir ses détracteurs périrent lentement dans le feu qu'ils attisaient.
      Le plus beau dans cette histoire, c'est que le principal suspect est déjà tout trouvé: Kraven. Mes chasseurs ont perdu sa trace il y a peu mais je suis persuadé qu'il n'est pas loin et les incendies semblent l'attirer.

         Le saccage de la Capitale m'a permis d'errer dans ses entrailles sans attirer l'attention de la Milice. L'attaque des centres de soins n'ont rien donné, aucunes nouvelles de la Clinique Noire ou de ses employés, aucunes traces du personnel qui a survécu au Bastion. Au moins, nous avons fait le plein de matos médical pour la meute. Nous avons pu libérer quelques loups qui nous avaient été enlevés en prenant soin d'achever les clébards qui avaient tenté de nous trahir.
Dans l'euphorie du pillage, Diane s'est amusée avec les miliciens. Certes, au début son intention était d'obtenir des indices pour la traque de Kraven mais, très vite, son sadisme a prit le contrôle de ses actes.
      Sobaka* en avait profité pour se saisir de sa chaîne et s'en servir sur la foule paniquée qui tentait de fuir, cela faisait des semaines qu'il n'avait pas était libre de ses déplacements. Pourtant, c'est à genoux que je l'avait retrouvé dans une petite chapelle, il chialait comme un gosse qui venait de se faire chopper par son père pendant qu'il volait des biscuits dans la cuisine. Bien entendu, il a été puni pour ça.

      Hormis, la satisfaction d'éliminer ces chiens de miliciens, l'attaque de la Capitale ne nous a pas vraiment avancé. Une équipe de pisteurs a toutefois trouvé une énorme enceinte en ruines, tout n'est pas perdu, Hobbes a encore tant de moutons à tondre...

*Chien en russe