/17/ Indifférence

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-Alors tu en penses quoi Petit Chaperon Rouge?

Joyce ne répond rien, le visage complètement effacé de toute trace d'émotion, comme une poupée de porcelaine.
Allongée sur le dos, elle regarde le cadavre éviscéré de son ami se balancer légèrement au gré du vent.

-Tu as donné du fil à retordre toi... Mais finalement tu es de retour à la maison.

Sean remonte légèrement la manche de son t-shirt et regarde sa montre un instant avant de dire avec une gravité imprégnée sur son visage:

-Je suis désolé de t'apprendre qu'il ne te reste d'une heure à vivre.

Toujours aucune réaction de la part de la jeune femme. C'est comme si elle ne le voyait pas et ne l'entendait pas.

-Tu préfères m'ignorer je comprends... Mais tu commences à nous connaître j'imagine et tu te doutes qu'après ce que tu as fait en essayant de t'enfuir et donc par la même occasion avoir faillit me faire perdre mon paris, on ne peut pas te laisser juste mourir. Tu sais au fond de toi que tu n'as pas assez souffert.

Il se racle la gorge et continue de la regarder toujours debout à côté de son visage:

-Alors oui tu t'es pris un couteau dans la main, tu as assisté à des choses pas forcément très joyeuses et tu t'es faite dépuceler par un pédé, je te l'accorde mais soyons honnête: il y a quelque chose de pire et je suis sûr que tu sais de quoi je parle.

Joyce reste tel une morte, comme si son âme avant quitté son corps ce qui commence à agacer Sean.

-Tu n'as pas une petite idée? Demande à l'amour de ta vie de quoi je parle...

Il pause son pied sur la joue de Joyce et lui tourne le visage vers Rose, la forçant à regarder le corps.

Bien sûr qu'elle sait de quoi il parle. Elle a toujours su au fond d'elle même depuis la seconde à laquelle elle s'est réveillée hier matin attachée à un arbre qu'elle finirait par passer par cette étape. Mais cette chose qu'il y a encore quelques heures la terrorisait plus  que tout, est désormais devenue une notion si banale et inoffensive à ses yeux qu'elle n'éprouve plus la moindre peur.

Il retire la chaussure boueuse de sa joue et la jeune femme a soudain sa première réaction. Elle tourne son visage vers Sean et se met à le fixer, sans colère ni effroi avant d'entrouvrir les lèvres et de dire dans un souffle:

-Fais ce que tu veux de moi Sean. Ça devait juste finir par arriver par vrai?... Et bien voila. Je suis toute à toi.

Le calme et l'indifférence de sa jeune victime fait éprouver à Sean un immense sentiment de colère.
Son regard s'assombrit:

-Si cela ne te fait vraiment rien, j'imagine que tu te contre fous que je te la mette dans le cul... Ève! Jarod! Déshabillez cette salope et retournez la moi! Qu'elle sache enfin la sensation que c'est de se faire prendre par la queue d'un vrai mâle!

JoyceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant