/30/ Lutte acharnée

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Lorsque Joyce bondit sur le lit près du corps de Constance celui ci rebondit alors légèrement. Elle saute alors sur Sean en étant plus haute que lui ce qui lui donne alors un avantage considérable.
Mais il s'attendait bien sûr à ce qu'elle réagisse de la sorte et à le réflexe de reculer pour qu'elle ne lui fasse pas perdre l'équilibre. Il la saisit par la gorge et elle s'étouffe à moitié sur le choc.
La jeune femme tient toujours sa cigarette à moitié consumée entre ses doigts et lui écrase le bout brûlant sur la main. Il la lâche aussitôt en poussant un rugissement de douleur et le mégot tombe sur le sol.
Elle reprend sa respiration et veut de nouveau lui sauter à la gorge mais il la frappe au visage de son poing fermé. Sa lèvre se fend sur le coup et un goût métallique vient se reprendre dans sa bouche, ce qui réveille sa mémoire olfactive et lui rappelle inexorablement cette nuit tragique.
Il la pousse violemment sur le lit et elle est alors à moitié allongée sur les jambes cadavériques de Constance. Il la frappe de nouveau de la meme façon et Joyce a alors la sensation que sa boîte crânienne prend littéralement son cerveau pour un punching-ball. Lorsqu'il réitère son geste, cette fois des vaisseaux de l'œil gauche de la jeune femme explosent et sa vue devient alors aussi rouge et sanguine qu'une terre brûlée.

Au bord de l'évanouissement, elle réussit à dégager l'une de ses jambes du poids de son agresseur et lui envoie son pied dans les côtes avec toute la puissance dont elle est capable. Il recule de quelques pas sous l'effet du choc et se retrouve dos à l'armoire. Elle ne perd pas une seconde, se relève et se précipite sur lui, plaque ses mains sur ses épaules et balance son genoux dans ses testicules.
Il pousse un gémissement intense et tombe à genoux en se tenant les parties.

Le visage de l'homme est désormais à la hauteur du ventre de Joyce. Elle prend sa tête entre ses deux mains et lui cogne sauvagement l'arrière du crâne contre la porte de l'armoire en bois vernis. Une première fois, puis une seconde et à la troisième la porte se fend en deux, en même temps que son crâne s'ouvre et se met à pisser le sang.

Il lève désespérément ses mains puissantes vers le visage de Joyce et enfonce ses doigts dans la chair de la jeune femme mais elle se dégage aussitôt et reprend là où elle s'était arrêtée. Elle ne lache pas la tête de Sean et cette fois la balance en avant contre son genou. Une vive douleur la saisit elle-même lorsque ses dents viennent percuter sa peau mais elle ne s'en soucie pas et recommence jusqu'à ce que Sean ne soit plus qu'un corps mou sans la moindre résistance. Elle le lâche et s'accroupis près de lui pour être sûr qu'il est bien inconscient, et constate que c'est le cas. Elle attrape le mégot encore allumé sur le sol, se relève, essuie du revers de la manche le sang qui coule de son visage et tire une nouvelle taf aussi soulageante et agréable qu'un orgasme.

Elle pousse alors un petit rire, mélange de satisfaction, d'euphorie et d'une pointe d'hystérie, avant de lui dire, même si elle sait qu'il ne peut pas l'entendre:

-Tout ce que tu m'as fait... ça n'est rien comparé à ce que tu vas subir. Si tu savais depuis combien de temps j'attends que tu viennes... Le grand méchant loup va devenir un gentil chaton apeuré et le Petit Chaperon Rouge va s'en délecter.

JoyceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant