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Il est vingt heures, et Bianca est en pleine préparation pour profiter pleinement de ces deux semaines de repos. Ma meilleure amie a décrété que sortir ce soir  était le meilleur moyen de décompresser. Allongée de tout mon corps sur le canapé, devant ma série, un sachet de chips à la main j'observe Bianca appliquer son rouge à lèvres sur sa bouche parfaitement dessiné. Bianca est une femme magnifique et je l'ai toujours envié. Elle est bien plus grande que moi et les talons qu'elle a décidé de porter n'arrange en rien notre différence de taille. Elle porte une robe rouge sang qui épouse parfaitement ses formes et s'arrête au dessue de ses genoux. Ses cheveux blond, doux comme de la soie, tombe en cascade dans son dos. Son maquillage peu naturel, mais élégant, met en valeur ses beaux yeux bleus. Son teint halé s'accorde à merveille avec la couleur de sa robe.

-Nora il est hors de question que tu reste ici ce soir, tu viens avec moi.

Je souffle et me caresse le ventre en pensant qu'il faut que j'arrête de manger n'importe quoi.

-Je suis bien là Bianca, tu sais bien que je n'aime pas ce genre d'endroit râlais-je.

- Tu ne va pas passer tes journée à l'appartement, aller tu as 10 minutes pour prendre une douche et t'habiller, Zack viens nous chercher, voyant que je ne bouge toujours pas elle me regarde de cette façon à laquelle je ne peux résister, on restera pas longtemps, promis me souri-t-elle.

C'est à reculons que je me dirige vers la salle de bain, une fois ma douche prise, je m'habille de manière simple ; un top blanc avec ca un slim noir, et comme dehors il commence à faire frais je mets ma veste en cuire. Je décide de laisser mes cheveux tresser, c'est la coiffure que j'arbore au quotidien.

Fin prête je me présente face à Bianca qui détaille ma tenue d'un air désapprobateur, il faut dire que je n'ai pas fait de réels efforts. Mais elle ne dit rien étant donné que je lui fais l'honneur de venir.

-Attend deux seconde, Bianca attrape mon menton entre son pouce et son index puis m'applique un peut de mascara, avec des yeux comme les tiens Nora il faut que tout le monde les vois.

Face au miroir accroché à l'entrée du studio, je contemple le travail de ma meilleure amie, en effet je suis satisfaite et me trouve ...jolie. Elle a su mettre en valeur mes yeux vairons. Les yeux vairons se caractérisent par une différence de couleur de l'iris. Je possède un œil marron chocolat, tandis que l'autre est plus clair et tire sur le doré. Ma mère me disait souvent que mes yeux étaient précieux car dedans on pouvait voir des paillettes d'or. Je secoue la tête pour reprendre contenance, ce n'est pas le moment de pleurer. Me tournant vers Bianca je la remercie, pour enfin rejoindre Zack, qui nous attend surement depuis un moment en bas. Bianca qui avait passé son bras par dessue mon épaule dans un geste réconfortent, se détache de moi et se précipite dans les bras de Zack, tout deux se lance dans un baisé chaud et langoureux. Zack et Bianca ne sont pas en couple, ils affirment que c'est purement sexuel et rien de plus. C'est bien un point de vue que je ne comprends et comprendrais jamais. Je n'ai jamais couché avec quelqu'un sans avoir de sentiments, une certaine confiance. Non pas qu'ils ont été nombreux. Après ce long et interminable baisé, nous montons dans la voiture. Assise à l'arrière je contemple le paysage qui s'offre à moi, Paris la nuit est bien plus jolie. Mais Zack viens interrompre ce moment de silence :

-Finalement les filles je vous emmène chez Jo, il organise une petite fête, ça va être cool, souri Zack qui semble vraiment enthousiasme à l'idée de passer une soirée chez Jo.

Mais ce n'est pas mon cas et je me tends à la perspective de passer une soirée avec tout ce petit monde. En effet Jo n'est autre que le meilleur ami de Darius. Notre patron. Dés maintenant je commence à prier pour qu'il ne soit pas là et occupé au club. Dans ma tête les paroles « Faites qu'il ne soit pas là » tourne comme un mantra. Ma meilleure amie se tourne vers moi et me souffle un désolé du bout des lèvres. Dépassé par la situation je lève les yeux au ciel et retourne à ma contemplation.

Trois mots, sept lettresWhere stories live. Discover now