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Entre vous et moi, le lundi le club devrait être fermé. Ou alors des hommes comme les PDG devrait être interdit. Je n'ai jamais vu autant d'hommes marié regroupé au même endroit. Accoudé au bar en attendant les trois verres commandé pour un groupe de vieux croûtons je discute avec mes collègues. Tressia une barmaid nous raconte comment son mec lui a fait découvrir le BDSM. Selon elle, c'est une redécouverte du sexe. De nouvelles sensations, un mélange de douleur et de plaisir. Moi me faire traiter comme une petite chose non merci, c'est déjà mon quotidien alors au lit je passes.
La soirée est particulièrement longue avec tout ces hommes plus misogyne les un que les autres et blindé de fric, je crois que je préfères les mafieux au moins eu savent d'où ils viennent, pour la plupart.
Il est 3 heures du matin lorsque je fini mon service, L'autre me fait finir de plus en plus tard mais bon l'argent appel l'argent je ne vais pas me plaindre.
Petite folie demain -c'est à dire dans 8h-j'ai rendez-vous chez le coiffeur, je ne sais pas encore ce que je vais faire mais j'ai quelque idées.
Je montes les marches de mon immeuble et c'est à bout de souffle que j'arrive en haut.
- Tenemos que reanudar el deporte, Gordita.
La main sur le cœur et le souffle court, je tente de reprendre mes esprits. Il m'a fait une peur bleu ce grand connard.
-Imbecille, mi hai spaventato
Je rêve ou il m'attendait ? Posé contre sa porte une clope au bec qui plus est, cette homme n'a vraiment aucun scrupule, et ne penses qu'à lui.
- On ne fume pas dans le couloir tu va enfumer mon appartement ralais-je
- Vendredi soir tu n'ira pas bosser.
Je ne dis rien, ne sachant pas si sa phrase était fini, une raison, une explication, j'attendais mais rien ne suivait. Il n'étais pas sérieux là.
- Pardon?
C'est tout ce que tu trouves à lui répondre ma grande. Face à moi 1 mètres 95 de muscles et un regard noir qui me fait frissonner bien sûr que je n'ai rien d'autre à répondre.
- Ne pose pas de questions et fais ce que je te dis.
- Si je ne vais pas bosser mon patron va me tuer et me virer je ne peux pas être absente en plus il y a Lu...
- Désobéis moi Gordita. Tu ne marchera plus jamais droit. Entiendes ?
Je n'eut pas le temps de finir ma phrase que la menace était tombé. Un élan de rage me monta, il me traite de grosse, me dicte ma vie alors que je ne le connais même pas, c'est un pervers. D'un pas assuré je m'approche de lui, je suis obligé de levé la tête au maximum pour le regarder dans les yeux. Je pointe mon doigt vers son visage et lui crache :
- Tu n'es ni mon père, ni mon frère et en plus de ça tu es un connard, alors j'irai travailler que tu le veuille ou non. Capito?
D'un mouvement souple et rapide comme un félin, il passe mon bras gauche derrière mon dos et de l'autre main il attrape mon doigt accusateur et le tords légèrement. Je hoquette de surprise ou de douleur,   il recule avec moi contre le mur de mon appartement. Bloqué entre deux murs c'est le cas de le dire, je ne bouge plus. Il joue avec mon doigt pendant quelque seconde, ses yeux cherche en moi le moindre signe de faibless, de detresse. Mais lorsqu'il reprend son air neutre et sans emotions qu'il porte au quotidien, lorsqu'il eu enfin fini de jouer avec moi. Dans ses yeux, j'ai vu et  je savais que mon petit coups de gueule n'avait pas été une bonne idée. Il était bouillant de rage, et son cœur battait à une vitesse affolante.
- Escúchame bien putita, jamais, je dis bien jamais plus tu ne me parlera comme ça, et quand je te dis que tu n'ira pas travailler tu n'ira pas. Si je vois ton énorme cul au club tu sais ce que je vais faire ? Je vais te baiser, pendant 2 jours sans relâche, jusqu'à ce que tu vomisses mon sperm, que tu transpire mon sperm, que tu me supplie d'arrêter. Et franchement, j'ai pas très envie de me taper une fille comme toi.
Je tremble et je pleure, je ne sais pas à quel moment je me suis mise à pleurer, chaque mot était plus dégoûtant que l'autre. Comment peut-on être aussi horrible que ça. Je sens mes larme et la morve de mon nez se mélanger, mes sanglots me secoue mais je suis toujours collé à lui j'aimerai fuir et me cacher sous ma couette comme si elle pouvait me protéger. Il m'observe, un moment sans... rien. Rien ne se dégage de son visage, la neutralité la plus profonde, un trou noir est à la place du cœur.
Il me lache doucement, si doucement que cela m'interpelle.
- Tu as bien compris alors ? Rentre, tu es pleine de morve, c'est vraiment dégoutant.
Je secoue la tête frénétiquement en reniflant, mais ce n'est toujours pas bon pour Monsieur.
- Parles.
- Oui, j'ai compris soufflais-je, ma voix n'étais qu'un chuchotement à peine audible.
D'un mouvement de tête il m'ordonna de rentrer chez moi, je me précipita à l'intérieur et referma à une vitesse folle la porte. Comme si cela pouvait l'arrêter.
Je n'ai rien fais rien dis. D'un coup je réalise ! C'est une agression, je dois prévenir la police. Il me tuerai. Mais il doit payer, c'est une agression sexuelle. Je suis sûr qu'il ne fais rien de légal si je le dénonçais il pourrait finir en prison et je serai tranquille.
J'abandonne vite, un mec comme ça me fera payer.  Qu'est ce que je dois faire, si je ne vais pas travailler le gros con qui me sert de patron se fera un plaisir de me virer. Et si j'y vais, je ne sais même pas ce qui risque d'arriver mais ça ne sera pas bon dans tous les cas.
J'ai faim.
Je me dirige vers la cuisine et fait un massacre, je manges et je ne m'arrête plus, ça m'aide à dormir. Étrange mais je dors au moins. J'ai quelque kilos en trop mais je dors bien. Ou presque. 

Trois mots, sept lettresWhere stories live. Discover now