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Les semaines passent et j'enchaîne les services au Paradise, ainsi que les soirées avec Luiz le client particulier. Il n'a jamais été désagréable ou commis un geste déplacé. En plus chaque soir passé à le servir à table me rapporte une somme convenable, donc je ne peux refuser. Quant à mon voisin, je ne l'ai pas revu –ni entendu- depuis l'autre soir. Depuis quelque jours également, ma voisine de dessous viens régulièrement me rendre visite. Elle s'appelle Julia et semble déterminé à devenir mon amie. Et je suis réticente à l'idée de laisser quelqu'un de nouveau entrer dans ma vie puis repartir aussitôt. Bianca a laissé une plait dans mon cœur et celle-ci est encore à vif. Mais Julia est une personne dont la joie est tellement communicative que je peine à la tenir éloigné et elle ne semble pas vouloir lâcher l'affaire et percer ma carapace. Il faut dire aussi que lorsque je ne travail pas et elle non plus elle m'est d'une grande compagnie dans cette ville où la solitude est ma seul amie.

La sonnette de mon appartement me sors de mes pensées et je sais déjà qu'une petite tempête blonde va envahir mon antre (car oui, Julia est blonde, comme Bianca). Je soupir et me prépare mentalement à accueillir Julia en ce samedi après-midi.

A peine ais-je ouvert la porte que la petite blonde entre dans mon appartement, elle semble chercher quelque chose. Cette fille est vraiment sans gêne. Elle tourne en rond et marmonne des choses incompréhensibles.

-Es-tu allergique au chat ? Lâche-t-elle après quelque minute

-Bonjour à toi aussi Julia sifflais-je

-Oh oui pardon, salut, j'ai une super idée Nora. Julia semble excitée comme une puce, ses yeux pétillent. Je ne comprends pas tout de suite et elle semble le remarquer puisqu'elle se presse de m'expliquer son idée.

-Tu es seul ici, et moi je travail toute la semaine et toi seulement le soir donc pour te tenir compagnie quand je ne suis pas là tu va adopter un chat ! Julia ouvre grand les bras comme si c'était l'idée du siècle.

-Voyons Julia je n'ai pas besoin d'un chat

-Mais si ! Ca éviteras que tu m'appelle pendant que je suis au boulot alors que toi tu t'ennuie a mourir, rétorque-t-elle

-C'est toi qui m'appelle à chaque fois, pouffais-je en plaçant ma main devant ma bouche afin de masquer mon hilarité. Même pas vexé Julia insiste.

-Tu n'a pas vraiment le choix enfaite, dit-elle en se balançant d'un pied à l'autre soudain gênée.

-Et pourquoi je n'aurais pas le choix ?

-C'est-à-dire que je me suis dis que... enfaite tu vois...je l'ai vue dans une petite cage... il est tout petit... je suis sur que tu va l'aimer... il est dans mon appartement finit-elle.

Je mets du temps à comprendre ce qu'elle me dit, mais après quelque secondes je me réveille et me lève.

-Julia ne me dis que tu...

-Si, je suis désolé mais il était tellement mignon, tu verras tu va tout de suite l'aimer insiste-t-elle

Deux doigts sur les tempes je secoue la tête.

-Il en est hors de question Julia, tu va garder ce chat

-Je suis allergique, j'ai pris tout ce dont tu auras besoin, s'il te plaît Nora, Julia joint ses deux mains devant elle et me supplie.

-Ais-je le choix soufflais-je vaincue.

Dans un élan de joie Julia me prend dans ses bras et m'indique qu'elle part monter le chat. Je soupir, exaspéré de mon manque d'autorité. Après tout un chat c'est autonome et facile à s'en occuper. Il faut que je vois le coté positif de la chose.

Trois mots, sept lettresWhere stories live. Discover now