Coeur de Glace - GruVia FanFiction (FR) ~

À l'épreuve des portes

Notre héroïne, toujours "énervée", avançait dans la ville, sans savoir où aller. Elle se remémorait chaque mot qu'elle avait prononcé à l'égard de Grey, à quel point ils étaient durs mais sincères. Néanmoins, elle ressentait un léger pincement au cœur, comme si quelque chose la faisais souffrir, comme toujours. 

En déambulant sans but précis, elle se demandait comment elle allait réagir la prochaine fois qu'elle le verrai. Elle a été si dure avec lui qu'elle a préféré partir avant que ça ne dégénère et qu'elle ne regrette encore plus, car oui, elle regrettait amèrement ce qu'il venait de se passer. Toute son âme hurlait, toute son âme brûlait de honte lorsqu'elle a osé provoquer l'homme qu'elle aimait. 

Sans se retourner, elle avança jusqu'à son appartement. Elle voulait se reposer, ne plus penser à ce qu'elle venait de faire : elle voulait se faire oublier de tout. Elle mourrait de honte. 

Lorsqu'elle gravit les premières marches, elle remarqua que quelqu'un la suivait, néanmoins, elle ne savait pas depuis quand. Précipitamment, elle monta les marches deux par deux et accouru jusqu'à la porte de son appartement. Elle ne voulait toujours pas regarder en arrière, elle se focalisait que sur la recherche de ses clés dans ses poches. Les pas se rapprochaient, lentement mais surement. Son cœur s'accéléra, elle ne voulait pas se battre, elle n'en n'avait plus la force. Les mains tremblantes, maladroites, trouvèrent les clés et les enfonça violemment dans la serrure. Son entrée fut si brusque qu'elle en perdit l'équilibre, néanmoins, elle se devait de refermer sa porte au plus vite. La peur gagnait en intensité lorsqu'elle entendit les pas s'arrêter devant la porte. 

Juvia se colla au battant, le cœur battant dans ses tempes, la respiration saccadée. Un long silence intensifia la tension présente. Mais qui pouvait rester là, debout, devant le seuil de sa porte ? 

Elle entendit un raclement de gorge suivit d'un soupir. 

"Juvia" 

Elle l'avait immédiatement reconnu : c'était Grey qui l'attendait devant son entrée. Il frappa à la porte.

- Juvia, ouvre-moi. dit-il simplement. 

Elle ne voulait pas lui ouvrir, elle avait étonnamment peur de lui, peur qu'il se moque d'elle et de son comportement odieux envers lui. Elle ne voulait pas lui parler, mais voulait lui sauter dans les bras. Son esprit était tiraillé entre deux sentiments : celui de fuir tout ça, de fuir l'homme qu'elle aime et celui de lui ouvrir et lui cracher des insultes au visage.

- Juvia ? demanda-t-il enfin. Juvia, tu es là ? C'est Grey, ouvre-moi. 

Elle voulait le fuir. Elle voulait l'insulter. 

- Ecoute, si tu es là, ouvre-moi. Je te jure de ne pas te faire de mal, j'ai juste envie de discuter calmement de ce qu'il viens de se passer. 

- V... en ... 

Grey sursauta. 

- Juvia ! Ouvre-moi ! cria-t-il, tambourinant à la porte.

Elle se bouchait les oreilles, elle ne voulait pas l'entendre crier. 

- Juvia ! S'il-te-plaît !  

- Vas-t'en. lui répondit-t-elle doucement. 

Grey s'arrêta. Il ne voulait pas partir, pas sans s'être expliqué avec Juvia. 

- Vas t'en, je ne le répéterais pas, dit Juvia, la voix étouffée de sanglots.

- Ouvre-moi, lui répondit Grey en murmurant.

Juvia était assise contre la porte, prise de sanglots incontrôlés. Elle ne voulait pas qu'il parte, mais elle voulait être seule. 

Soudainement, la porte se fit froide, puis glaciale. Juvia fit volte-face : la porte était recouverte d'une fine couche de glace, prête à céder. La jeune femme sécha ses larmes et agit. Le bois ancien n'allait pas tenir longtemps, les craquelures étaient de plus en plus nombreuses et le bruit menaçant s'intensifiait. 

Quelques secondes plus tard, la porte éclata sous le gel. Grey s'avança dans l'appartement modeste. Un bref coup d'œil pouvait prouver que la propriétaire, Juvia, n'était pas matérialiste. Le jeune mage de glace fit le tour de l'endroit. Le coup de la porte glacée aurait du la surprendre, ne lui laissant pas le choix de lui ouvrir. Grey ne voulait pas aller aussi loin pour une simple discussion, mais Juvia ne lui avait pas laissé le choix. 

- Tch.

Le jeune homme sorti de l'appartement, frustré d'avoir détruit une porte pour rien : Juvia avait réagi plus rapidement que lui, elle s'était enfuie.