Chapitre 10

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Thomas se réveilla ce lundi matin de très mauvaise humeur. En plus d'avoir peur de revoir Newt, la douleur des coupures de son poignet l'avait réveillé plusieurs fois dans la nuit et lui avait fait passer une nuit encore pire que d'habitude.
La journée ne s'illumina absolument pas puisque lorsqu'il croisa Newt, ce dernier ne le calcula même pas, il se contenta de sortir son téléphone et de baisser la tête, en faisant mine de ne pas l'avoir vu.

Thomas était désespéré, il avait tenté de croiser son regard plusieurs fois. Mais la seule chose qu'il récoltait était un regard froid et vide d'expression.

Connaissez vous le sentiment que rien ne s'est passé comme vous l'aimeriez dans la journée ? Avez vous déjà eu l'impression d'avoir passé une bonne grosse journée de merde?

Au moment où Thomas a passé la porte de chez lui, sa mère n'a pas arrêté de lui parler d'un sujet dont, actuellement, Thomas n'en avait totalement rien a foutre. Sérieusement, qu'est ce que Thomas en avait à foutre que les voisins partent au Canaries et que sa mère allait s'occuper de leur chat pendant ce temps là ? C'était inintéressant, je suis d'accord avec vous.

Une fois arrivé chez lui, Thomas avait espéré s'allonger sur son lit pour écouter à nouveau ces musiques tristes qu'il écoutait depuis 2 ans, mais à la place de ça, sa mère lui avait sauté dessus des qu'il eu passé la porte. Il l'avait  violemment balader avant de rentrer dans sa chambre sans manquer, évidemment, de claquer la porte.

Thomas n'était pas du genre très bavard en ce qui concernait ses émotions, et ce soir, il avait juste envie de ne rien faire et de ne parler a personne. C'est pourquoi des que la nuit tomba, il ferma la porte de sa chambre à clé, démarra une série en augmentant le volume de son ordinateur pour faire croire à sa mère qu'il était dans sa chambre, et sortit par la fenêtre de celle ci, comme il avait l'habitude de le faire il y a quelques années, lorsqu'il avait besoin de penser à autre chose.

Comme à chaque fois, il emprunta le chemin qui le menait à la forêt, et marcha pendant 20 bonnes minutes dans un petit sentier boueux, ne semblant mener nul part.

Au bout de quelques instants, il déboucha sur un grand espace arboré ou un petit étang régnait en maître sur ce petit lieu féerique. Un immense saule pleureur penchait dangereusement au dessus du point d'eau et semblait presque essayer de s'observer dans celui ci.

Thomas s'installa, comme d'habitude, sur un tapis de mousse situé près du saule et ferma les yeux. Le brun avait découvert ce petit coin paradisiaque un soir de pleine lune, lorsqu'il s'était échappé de chez lui à cause d'une violente dispute avec sa mère. Il s'était assoupi, et lorsqu'il s'était réveillé, il avait eu le soudain courage d'aller s'excuser auprès de sa génitrice, chose qu'il ne faisait que très rarement. Il s'endormit la, après avoir étouffé quelques sanglots, entre le saule pleureur et le chemin boueux, sous les étoiles et la lune qui l'observaient.


Il se réveilla quelques heures plus tard, avec l'envie folle de revoir Newt, de s'expliquer avec lui. Pourquoi maintenant ? Je vous ai dit, cet endroit réalise des miracles.

Mais il lui était défendu, il lui était interdit. Newt ne pourra jamais être son petit copain.

Ne jamais dire jamais comme lui avait si bien dit sa sœur à maintes reprises, mais Thomas ne pouvait s'empêcher de s'imaginer toujours le pire. Pour lui, Newt ne voudra plus jamais de lui. Qui voudrait de quelqu'un dépressif comme lui ? De quelqu'un avec autant de cicatrices sur le corps ? Qui désirerait un corps aussi abîmé ? Une âme si déchirée ? (nda: je sais, si vous êtes comme moi vous allez être en mode « moi je veux bien si c'est Dylan O'Brien », je suis d'accord).

Newt méritait mieux qu'une personne détruite, qui lui avait menti à maintes et maintes reprises. Et puis Newt et son sourire, Newt et sa gentillesse, Newt et ses mimiques hilarantes et adorables, Newt et son léger boitillement, ne devait pas être aussi brisé que lui. Si?

Le brun voulait Newt, il le désirait de la pointe de ses cheveux jusqu'au bout de ses orteils. Il voulait lui appartenir corps et âme, mais n'était-ce pas beaucoup trop tôt pour dire ce genre de choses ? Si, je suis d'accord avec vous, pourtant, après cette sieste sous le saule, ces pensées là étaient bien les seules pensées cohérentes que notre héros pouvait avoir.

***

Newt était installé depuis une bonne heure sur son lit, lisant cette bande dessinée de tintin qui le passionnait habituellement, mais en ce moment, il était ailleurs. Il pensait à Harriet, comment avait elle réagit quand elle avait appris que c'était Thomas qui avait monté tout ça ? Et Thomas ? Comment allait-il? Il avait beau devoir être fâché contre lui, Newt ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Thomas, c'était Thomas, il ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Alors qu'il allait encore se lancer dans une réflexion basée sur un prénom que nous connaissons tous par cœur, le grincement de sa porte résonna dans sa chambre.

-Je peux entrer ?
-Ho Stan, heu... oui, oui ! entre

Son frère s'installa à côté de lui.
-Alors parle moi de lui.
-De lui ?
-Du mec dont tu es amoureux !
-Que... quoi ?!
-Aller ptit frère! Tu peux pas me cacher ça ! Je te connais quand même un peu malgré tout ! Alors c'est un des mecs qui est venu dormir l'autre jour ?

Newt ne pu retenir un sourire.

-J'le savais ! C'est le chinois ou le brun ?
-Stan...
-Le brun ?
-Stan... bouda le blondinet
-Ok, c'est le brun ! t'as raison il est pas mal!
-Stan!
-Bon aller, raconte moi s'il te plaît !

Après quelques hésitations, Newt décida de tout raconter à Stan, de tout vider. De dévoiler ses pensées, toutes ces pensées. Et les dévoiler à Stan était tellement nouveau et beau pour lui que Newt ne pu s'en empêcher.

-... Et je ne l'ai pas calculer aujourd'hui, mais j'ai peur qu'il aille mal.. termina Newt

-C'est vrai que ton ami a l'air d'avoir vécu beaucoup de choses, mais tu n'en a jamais parlé avec un de ses amis ? Aris tu m'as dit non ? Le questionna son frère.

-Il ne parle même plus à Aris, il est comme.. éteint..

-Et tu n'as rien fait ? Bon, tu as des sentiments pour lui ?

-Je.. Newt réfléchis un instant, avoir des sentiments n'est pas aussi fort qu'aimer non? Mais que voulait vraiment dire avoir des sentiments pour quelqu'un ? Est-ce que c'était comme dans les films ?
-C'est quoi pour toi avoir des sentiments pour quelqu'un, Stan ?

-Hum.. je ne sais pas vraiment, je n'ai jamais ressentit ça. Mais je pense que c'est quand tu es énormément attaché à la personne, que tu penses souvent à elle, que lorsque tu t'endors, tu veux la voir près de toi. Je pense que tu ne dois pas être attiré par elle que pour son physique, que tu dois avoir envie d'en savoir plus sur elle, de découvrir une facette de sa personnalité qu'elle ne montre à personne.. Ouais, je pense que c'est ça, avoir des sentiments pour quelqu'un...

-Alors... commença Newt, oui, je crois que j'ai des sentiments pour lui.

Stan lui envoya un sourire ravi.

-Ca fait plaisir à entendre ! Et tu sais, je pense que tu ne devrais pas le laisser comme ça s'il n'a pas l'air bien, et si en plus il s'est éloigné de son meilleur ami. Il doit quand même avoir besoin de quelqu'un, et je pense que tu pourrais vraiment l'aider. Après il ne faut pas non plus que tu le pardonnes si vite, mais l'erreur est humaine, et toi aussi tu as fait une erreur en sortant avec Harriet pour essayer de l'oublier. Essaie d'imaginer comment il a du se sentir mal quand il a su que tu étais avec elle. Et ce n'est pas sympa non plus pour elle, tu imagines ? Tu t'es servi d'elle !

-Je pense, Stan, que tu es mal placé pour me faire une leçon de morale sur comment traiter les filles, je me trompe ?

***

Il était environ 3h du matin lorsque Thomas décida de retourner chez lui, le cœur lourd.

Newt, il voulait newt.

Coucou ! Je suis contente de vous retrouver avec un nouveau chapitre, ne vous inquiétez pas, le vrai newtmas approche peu à peu!

With pain comes strenght        {Newtmas fiction} [reprise]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant