With pain comes strenght {Newtmas fiction} [reprise]

Chapitre 14: Edouard

Un jeune homme brun se dressait devant lui, il était de taille moyenne, plutôt mince. Il avait un physique banal mais pourtant, il était impossible d'oublier son visage parsemé de quelques taches de rousseurs en dessous des yeux.
Il n'était pas particulièrement beau ou moche, mais ses expressions et sa façon de parler dégageaient un charme hors du commun.
Un sourire à faire tomber n'importe quelle fille, et une mâchoire carrée qui est souvent un critère de beauté chez les femmes, sa sœur julia n'était pas restée indifférente à son charme.
Il a été son dernier petit ami, celui qui lui a tenu la main jusqu'à entendre son dernier souffle.

Edouard ouvrit grand les yeux, il fixa Thomas lentement avant de finalement sourire légèrement et de le prendre dans ses bras.

-j'avais entendu dire que tu étais revenu Tom, mais je ne t'avais jamais vu au lycée, je pensais que tu étais ailleurs. Lança t'il d'une voix douce, comme toujours. Si Edouard devait être décrit en un seul mot, ce serait la douceur. Il était ce genre de personne calme dans toutes les situations qui réconfortait les gens juste en souriant calmement. Il avait ce timbre de voix à faire frissonner, le timbre de voix qui pourrait être choisi pour raconter des contes aux petits enfants le soir.

La douleur revint soudainement lorsque Thomas vit se dernier déglutir lentement, il comprit qu'il n'était pas le seul à ne pas réussir à faire son deuil.

Ils avaient essayé de s'entraider, de faire leur deuil ensembles, sauf qu'ils s'étaient très vite rendu compte que la seule chose qui les unissait était Julia, et que sans elle, il leur était impossible de passer du temps ensembles. La douleur n'en était que plus grande. Ils avaient donc décidé d'arrêter de se voir, mais cela ne les empêchait pas d'échanger quelques mots lorsqu'ils se croisaient, ou de s'envoyer quelques textos pour prendre des nouvelles de temps en temps.

Le regard de Newt passa de Thomas à Édouard, avant de retourner vers Thomas. Qui était ce garçon que Thomas semblait si bien connaître ?

Le douleur était visible sur le visage du brun, il déglutit lentement avant de tenter un sourire forcé avant de souhaiter à Édouard une bonne soirée. Celui-ci posa sa main sur son épaule et lui sourit tendrement, la compassion ainsi que la douleur visibles sur son visage.

-qui était-ce Tommy?

Celui-ci, perdu et le regard dans le vide, mis du temps à assimiler les paroles de son interlocuteur avant de lui répondre entre ses dents:

-une vieille connaissance. Sous la réponse froide de Thomas, Newt fronça les sourcils et l'entraîna avec lui sur la piste de danse.

L'envie de danser n'était plus là, les fantômes du passé réapparaissaient encore et encore, même au bal de noël. Était-ce de l'acharnement? Thomas désirait simplement s'allonger sous sa couette et disparaître. Lorsqu'il était dans son lit, sous sa couette douillette, il avait l'impression d'être dans sa bulle, d'être dans son propre univers. Il se sentait en sécurité. Il lui arrivait souvent de penser qu'il ne manquerait à personne si il ne se réveillait pas le lendemain. Il lui arrivait même d'espérer ne pas se réveiller.

Mais cette envie avait disparut depuis que Newt avait débarqué dans sa vie. L'attachement était arrivé si vite. C'était comme une évidence pour lui, le feeling était directement passé. Il ressentait quelque chose de différent avec lui, cette sensation que le caractère de l'autre se complète avec le sien. Avec Newt, il se sentait inatteignable, c'était eux deux contre le monde. Cela avait beau être récent, des fois, le temps n'est pas le seul déterminant de l'attachement, la passion passait avant.
Il s'était dit que Newt serait sûrement son premier amour. Sûrement pas le dernier, mais il espérait vivre de nombreuses années aux côtés de Newt, il espérait grandir à ses côtés. Passer ses années d'études supérieures dans ses bras, faire ses premiers pas dans le monde de l'amour avec lui. Il avait cependant un espoir innocent que Newt soit son âme sœur, qu'il allait passer sa vie à ses côtés. Mais les chances étaient faibles, et Thomas le savait.