Chapitre 1: Le commencement

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Note à la fin du chapitre, n'oublie pas de voter, commenter et t'abonner =) Bonne lecture.

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- Lucie ! Hurle-t-il.

La tension habituelle dans la voix de mon paternel parcoure la demeure. J'entends ses lourds pas descendent les escaliers en laissant derrière eux une sensation de soulagement qui envahissent toutes les cellules de mon corps au bruit de chacun d'eux. C'est ainsi qu'il s'éloigne de cette putain de porte à moitié défoncée par les coups, cette putain de porte qui était blanche, immaculée et intacte avant le décès de maman. A présent, le bois de celle-ci apparaît, la peinture forme des craquelures à certains endroits et même les déformations sont visibles, de loin.

- Bordel mais Lucie bouge toi, si c'est pas le cas d'ici quelques minutes, ça va pas l'faire.

Je fixe le plafond blanc en espérant, chaque matin où je me réveille dans cette maison, qu'il s'écroule soudainement sur moi. Mes jambes restent jusqu'ici cloîtrées dans mon lit, mais les menaces de mon père m'ont, sans m'en rendre compte, faites me lever. Une fois debout, une douche s'impose. Je fais rapidement couler l'eau chaude sur ma peau afin que mon père puisse entendre que du mouvement se produit, signe que je suis levée. 

Mon téléphone dans la main, mes écouteurs dans l'autre, j'enfile mes vieilles godasses et prends l'argent posé sur la commode. L'envie de m'habiller n'est absolument pas présente, c'est d'ailleurs en short et débardeur que je rejoins le palier. 

Mes doigts parcourent l'écran tactile à la recherche d'une musique correspondant à mon humeur qui est plutôt aigrie en cette journée d'Août. « LORN - Anvil » commence à peine à taper dans mes oreilles que je m'aperçois que le volume est beaucoup trop fort.

-Putain quelle conne ! Je marmonne à moi-même.

La devanture de l'épicerie du quartier me surprend. Déjà ? Marjorie me regarde à travers la vitrine de son petit commerce. Cette femme est une force de la nature. Malgré le fait qu'elle sache ce qui se passe à la maison, étant proche de ma mère avant son décès, elle n'est pour autant absolument pas intrusive. Depuis que son mari est décédé, elle apporte moins d'importance à toute cette mondainerie. Elle a fini par comprendre que ça ne servait à rien, tout ce boxon qui nous environnait. 

-Bonjour Marjo. Comme d'habitude s'il te plaît.

En effet, les bouteilles d'alcool ne sont pas implantées dans le magasin au risque que les mineurs puissent les voler, elles sont installées directement derrière cette femme que j'admire tant. 

-Coucou ma petite Luce ! Comment vas-tu?

- Et toi ?

En effet, je me suis résolue à ne presque jamais répondre à cette question, qui paraît banale. Dans mon optique, absolument tout le monde se contre fout de tes soucis, on vit dans une société individualiste et égoïste. Certes, certaines personnes ressentent une réelle envie de connaître la réponse et même de s'y intéresser parfois, mais dans mon cas je préfère ne rien dire, c'est une perte de temps. 

-Quelques soucis au niveau « santé », mais vraiment pas de quoi s'affoler !
- Laisse moi juger de moi-même si ça vaut le coût de s'affoler ou non. Je rigole gentiment 
- Juste un peu de diabète, le médecin m'a dit de faire plus attention.

-Effectivement. Ça va vite ce genre de choses tu sais...

Elle me tend finalement le sac plastique contenant la bouteille de Whisky. Au début j'avais honte, de demander régulièrement cette bouteille. C'était ma hantise, alors je trouvais une excuse toute aussi stupide les unes que les autres. Mais je me suis vite rendue compte que finalement, c'était inutile. Je lui dépose sur le comptoir l'argent qui était posé tantôt sur la commode de la maison à l'entrée et qui sert à cet effet.

- Au revoir Lucie, prends soin de toi, dit-elle en me souriant avec un « courage » qui se lit sur ses lèvres sans même qu'elle ne prononce le mot.

-Merci, toi aussi. Je lui rend à mon tour un sourire sincère.

Je sors du commerce de proximité et me retourne pour lui accorder un signe de la main. L'objet dans ma poche se met à vibrer, je décroche sans même regarder qui se trouve de l'autre côté de l'appareil.

- Allô ?

- Oui,c'est Ana. Ça va t'es pas encore morte ?  Meuf, Georges organise une petite fête pour son départ de Californie, tu comptes bouger ton derche ? 

-Quand ?

-Demain soir ! Tu viens , n'est-ce-pas ? Je sais que tu n'apprécies pas forcément les fêtes mais premièrement c'est pour Georges et même si je sais pertinemment que tu t'en tamponnes. ET deuxièmement, le plus important en ce qui te concerne, il n'y a pas beaucoup de monde de prévu, enfin je crois. Puis en plus tu vas partir pour l'Université , il va falloir t'habituer à tout ça, ça sera ton quotidien, trésor, elle se met à rigoler derrière le fil.

- Je viens. T'es absolument pas obligée de m'hurler dans les tympans, j'y tiens, même si je tiens aussi beaucoup à toi, le fait d'entendre est important, je lance en rigolant légèrement à ma remarque. 

-Il aura pas fallu énormément de temps pour te convaincre. Ça me plaît ça !

- Tu m'envoies tout par SMS ?

- Pas de problème. Cœur cœur !

 Le bip sonore retentit. Je me fiche de Georges, elle a raison. Je me demande si je dois dire à Aaron que je suis invitée demain soir ? Puis merde, pas de message hier, qu'il aille se faire foutre, il faut que j'arrête de vouloir tout justifier, comme si j'attendais une approbation de sa part. Je ne lui dois rien, il ne me doit rien. 

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Dépendante au sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant