Note à la fin du chapitre. N'oublie pas de voter, commenter et t'abonner, bonne lecture =).
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- Au fait, Ana m'a invité demain soir, on va fêter le départ de Georges.
Je me sens obligée de lui dévoiler cet événement, c'est plus fort que moi, j'ai l'impression de lui mentir.
- D'accord... répond-t-il hésitant , je pourrais t'accompagner?
- Pour t'amuser, ou me surveiller?
- Les deux, rigole-t-il , non mais de toute façon j'ai aussi entendu parler de cette soirée.
- Ana m'a vendu ça comme une petite soirée?
- J'en ai sûrement trop dit, sans le vouloir.
Il serre doucement ma jambe qu'il avait enlacé de sa main comme pour s'excuser, je réponds en posant mes doigts froids sur ses phalanges abîmées.
- Tu sais, Lucie, je pense qu'il serait grand temps de déménager de chez ton père, il te bouffe. Et étant donné que je ne suis pas si loin que ça de ta future université, tu pourrais loger...
Il freine brusquement. On se retrouve tous les deux projetés brutalement en avant, je finis par cogner ma tête contre la vitre, son bras protecteur se met en travers mon chemin pour éviter que mon crâne fasse un deuxième aller-retour.
- Putain quel fils de pute ! Se met-il à hurler.
En effet, un homme d'une quarantaine d'année conduisant une vieille Nissan a grillé la priorité, Aaron a à peine eu le temps de freiner, certes brutalement mais avec nécessité. La voiture reste immobile au milieu du passage quelques secondes avant qu'un automobiliste derrière nous clac-sonne, nos esprits atterrissent à ce moment-ci et il redémarre sans un mot durant un moment, ça me paraît tellement long.
Il se gare finalement sur le côté, me regarde avec inquiétude, ma tête se tourne pour à mon tour le regarder et ses yeux s'écarquillent. Mon esprit n'a pas encore tout a fait assimilé ce qu'il vient de se produire, je touche le côté de mon crâne, de mes yeux je vois les choses tournées. Un peu de sang s'accumule sur mes doigts, je l'étale entre mon index et mon pouce.
- Putain, tu saignes. Ça va ?
- Oui, je crois que ça va aller, j'ai juste toqué contre la vitre, je me retourne pour remarquer qu'une goûte de sang dévale celle-ci, je l'essuie de ma paume.
Je le regarde, il a l'air de s'en vouloir terriblement.
- Je suis désolé.
- Mais ce n'est rien Aaron, ne t'en veux pas, ce n'est pas de ta faute, j'avais ma ceinture, ça aurait pu être plus grave encore si tu n'avais pas freiné immédiatement, tu sais. Je vais bien. Il y en a juste qui n'ont pas le sens des priorités, sans faire de jeu de mots, je rigole doucement.
Il essuie du bout de son t-shirt le peu de sang qui coule encore sur mon visage, et redémarre.
Heureusement que monsieur a de bons reflex, sinon je pense que notre journée aurait fini chez le dépanneur ou pire, à l'hôpital. Je mets la radio pour changer un peu d'ambiance et me mets à chanter le peu de paroles que je connais de la chanson, dont je ne connais pas le titre évidemment. Il me jette plusieurs rapides coups d'œil. Son regard maintenant rassuré et détendu. La maison apparaît enfin dans mon champs de vision.
Ça faisait un moment que je n'étais pas venue ici, chez lui. Il est souvent, trop souvent accompagné... De ses colocataires ou de femmes. Le fait qu'il soit accompagné ne me dérange pas, ou peut-être que si ? Disons juste que sa présence est plus appréciée quand il est seul.
La porte de la voiture qui est maintenant garée s'ouvre par ses soins.
- Madame.
J'en sors en évitant de me taper la tête contre le haut de son véhicule.
- Aaron, je peux t'emprunter ton canapé?
- Il est à peine 13h, tu n'as rien mangé et moi non plus.
- Oui, je sais, mais je suis exténuée là.
- Aïe. Bon allez va dormir. Par contre interdiction de dormir sur mon canapé. Va dans ma chambre, prends un pyjama dans mon placard, à ta guise, quoi que, tu es déjà en pyjama finalement, il m'accorde un sourire moqueur.
Après deux essais foireux concernant l'ouverture de la porte d'entrée, nous rentrons dans la maison que j'ai l'impression de redécouvrir. La décoration a peu changée, malgré le fait de n'avoir revu que le couloir de l'entrée pour le moment, c'est toujours propre, enfin je veux dire, pour une maison d'homme.
Je le prends rapidement dans mes bras et me hâte vers sa chambre, où je vais avoir le privilège de dormir. C'est si rare qu'une femme dorme dans ses draps.
A ma grande surprise en rentrant, le lit est fait, rien ne dépasse des portes documents ou bien encore de ses tiroirs. En visitant la pièce dans laquelle je vais dormir, je remarque sur ce mur immaculé un assemblage de photos. Ce sont ses parents, une photo de nous deux est au beau milieu de tout ça. Sur ces draps forment le yin et le yang, ils sont doux et frais.
La porte de sa chambre s'ouvre avec sa tête qui fait surface entre l'encadrement de la porte et le mûr. Il vérifie ce que je fais et rentre.
- Pour ma défense, avant que tu t'énerves parce que je sais que t'es en slip et que des fois tu fais ta prude, c'est pour t'apporter un verre de jus de pomme. J'en ai racheté avant ton arrivée, parce que oui, de force ou non, je savais que tu allais venir.
Mon regard pourrait le fusiller à ce moment là.
- Merci.
Il pose le verre sur la table de chevet noire qui trône sur le côté du lit, m'embrasse le front tout en regardant ma plaie que moi-même je n'avais pas encore vue, il se retourne et sort de la pièce, sans un mot. Je m'installe sous les draps tout en balayant du regard la pièce, le sommeil me gagne très vite...
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Tu penses quoi de ce petit accident? Faites attention sur la route les gars!
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