Chapitre 8: L'angoisse

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Le doux faciès d'Ana qui sourit à travers la vitre de sa voiture me rend euphorique, je la vois ouvrir de l'intérieur la portière passager de sa Dacia rouge pour que je puisse plonger sur le siège et poser un des sacs à main trouvé dans l'armoire d'Aaron sur le sol. Je la serre dans mes bras avec puissance comme si je retrouve un membre de ma famille et elle me rend la pareille.

- Comment vas-tu ma douce ? Demande-t-elle sur un ton affectueux.

- Ma foi, un nouveau colocataire chez Aaron, du coup je vis avec 2 mâles, il n'est absolument pas ce genre de personne que je veuille côtoyer. Et toi ?

- Tout baigne trésor. Je suis étonnée, il manque ton garde du corps. Tu l'as tué et tu as enterré son cadavre dans le jardin ou quoi ?

Je me mets à rigoler avant de lui rétorquer :

- Il ne vient qu'à la soirée de ce soir, ma journée n'est consacrée qu'à toi.

- C'est vraiment parfait. 

Sur ces paroles, elle met le contact et démarre. A peine sommes nous parties, que je reçois un message d'Aaron me disant de faire attention à moi et surtout à mon portefeuille. De toute façon, je n'en ai pas, je regarde la carte bleue derrière la coque de mon téléphone.  Nous passons dans plusieurs petites rues de la ville, pour atterrir nez à nez avec un centre commercial. Une place de parking trouvée, Ana m'accorde sa main le temps de monter les escalators.

- Tu veux aller où ? M'interroge-t-elle.

- Peu importe, vraiment. Je veux quelque chose de simple, genre un jeans,un t-shirt où je pourrais exhiber mon peu de nibards en dessous sans soutien-gorge et sans qu'on puisse le voir de préférence ainsi que des pompes. Pour toi ?

- Moi je cherche juste un bas pour aller avec mon haut. Tu penses que je peux trouver où ce style de jupe ? En me montrant une photo d'une jupe moulante de couleur prune, avec deux poches sur le côté.

- Je ne sais pas, tu sais je ne suis pas calée du tout niveau jupe. Toi, vu tes jambes, tu peux te permettre de les montrer, finis-je par avouer.

- Je vois. Il te faudrait plutôt une jupe qu'un jeans toi, un genre de thérapie ce soir.

- Mais oui tu as raison, dis-je en levant les yeux au ciel.

Elle finit par m'emmener là où elle le voulait, sur la route je remarque un homme tenant la main de sa femme, je suppose, qui nous regarde avec insistance et termine sa course sur les fesses de mon amie. Quel connard.

La devanture blanche d'une boutique nous fait face, mes yeux s'écarquillent. J'ai horreur des grosses boutiques dans lesquelles elle m'embarque à chaque fois que je fais du shopping avec elle, ça me rend mal à l'aise, moi j'ai simplement envie d'onions rings et d'un cœur coulant chocolat blanc de Burger King.

Une fois à l'intérieur, la furie d'Ana est déjà à l'autre bout de la pièce à la recherche d'une trouvaille rare. Pour ma part je zieute de loin les articles posés avec parcimonie sur des étagères. Au bout d'une vingtaine de minutes à farfouiller dans les moindres recoins du magasin et de ses 50 "T'en penses quoi de celle-ci?", je la vois revenir vers moi avec 2 pièces, dont une jupe, qui ne ressemble pas du tout à ce qu'elle m'avait montré, évidemment à quoi devais-je m'attendre ?

- Bon j'ai trouvé mon bonheur, passons au tien.

Sans que j'ai le temps de répondre, elle passe à la caisse. Au loin, je remarque Andréa, une fille assez grande et très mince, blonde, toujours en talon, celle qui m'a causé pas mal de chagrins, elle ne devait pas avoir mauvaise conscience quand elle m'a forgé une réputation et a participé à mon harcèlement scolaire. Sans réfléchir je me retourne et fixe Ana avec un regard supplicateur pour qu'elle se dépêche. Elle débarque, son sac à la main. Avant même qu'elle prenne une décision, je la coupe dans son élan. 

Dépendante au sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant