Chapitre 14 - Ça c'est l'amour.

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Ses amis les saluèrent en partant et Claude insista pour prendre Orel dans ses bras.

« J't'aime bien, p'tite tête. Sache-le. Et tonton Claude, il est fidèle en amitié. »

Orel lui rendit son étreinte un peu déboussolé et Ablaye dut tirer Claude pour qu'il le lâche, en poussant un soupire exaspéré :

« P'tain, c'est pas possible... »

Guillaume rit et se tourna vers Skread qui le regardait d'un air étrange, sur le palier de la porte.

« Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda-t-il, perplexe.

— Colocataire mon cul, ouais... dit son ami en lui offrant un sourire moqueur avant de tourner les talons. À plus Orel ! Content de t'avoir rencontré. » rit Skread en faisant un signe de main par-dessus son épaule à ce dernier.

Guillaume sentit Orel se blottir contre lui lorsqu'il eut refermé la porte d'entrée et il lui sourit tendrement. Il passa un bras par-dessus ses épaules et l'entraîna en direction du canapé, le faisant s'asseoir sur ce dernier et s'asseyant à ses côtés.

« Ils sont sympas... sourit Orel en se blottissant contre lui, fermant les yeux. Je les aime bien.

— Un peu fous... mais je t'avais prévenu, non ? rit-il doucement en passant un bras sur sa taille afin de le tenir contre lui.

— À part Claude, ils ont tout à fait l'air normal... lui répondit Aurélien dans un sourire et Guillaume passa une main dans sa frange pour dégager cette dernière de devant ses yeux.

— À part Claude, oui... rit-il, attendri par Orel, avant de reprendre d'un air plus sérieux. D'ailleurs, qu'est-ce que tu penses de lui ? Il t'a un peu mis mal-à-l'aise, non ?

— Il est timbré comme tu dis... dit Orel dans un sourire en testant le nouveau mot. Mais on s'y habitue vite. Je l'aime bien, il est marrant.

— Tu sais, c'est grâce à lui qu'on s'est rencontrés.

— Comment ça ? s'étonna Orel en se redressant et il le vit lui lancer un regard surpris.

— C'est lui qui m'a parlé de Robotix. Sans lui, pas de commande. Sans commande, pas d'erreur et sans erreur pas de rencontre...

— Ça me fait l'apprécier encore plus alors, dit Orel en lui offrant un large sourire. Il faudra que je pense à le remercier. »

Guillaume sourit tendrement et glissa une main dans ses cheveux, encore une fois. Au contact, Orel ferma les yeux et se blottit dans la caresse, un grand sourire sur les lèvres.

« Y'a juste un truc que je comprends pas... dit-il quelques secondes plus tard en perdant son sourire.

— Quoi donc ?

— C'est pourquoi il m'a appelé poupée... Et pourquoi tu t'es énervé.

— Ah ça... rit Guillaume. C'est tout bête. Il a deviné que tu étais un robot qui venait de Robotix. Et j'ai vu que ça t'avais mis mal-à-l'aise qu'il t'appelle ainsi. Tu vois ce que c'est une poupée, Orel ?

— Je pense pas... vu que ça t'a énervé...

— Regarde... dit Guillaume en sortant son portable. Ça c'est une poupée. Un objet pour les enfants ressemblant à une personne humaine.

— Comme un robot alors... murmura Orel en posant ses doigts sur l'écran.

— Oui. C'est mignon une poupée. C'est beau à regarder. Ça donne envie. Et c'est pour ça que c'est aussi un petit nom que les hommes donnent à leurs petites-copines. »

Il vit Orel lui jeter un regard confus et il soupira, voyant qu'il ne comprenait pas où c'est qu'il voulait en venir :

« Si je t'appelle poupée... C'est que tu me plais. C'est que j'ai envie de sortir avec toi. Ou plus. Ou que l'on est déjà ensemble.

— Mais... C'était une blague, dit Orel en fronçant les sourcils. Non ? Ton ami... Claude... Il n'avait pas vraiment envie de moi. N'est-ce pas ?

— Non bien sûr... C'est Claude. Il dirait ça à sa tante miro si ça lui chantait. Mais moi... La première fois que je t'ai vu, c'est ce que j'ai pensé. Je me suis dit que tu étais beau comme une poupée...

— T'as pas dit que c'était un petit nom pour les filles ? dit Orel et il le vit se mettre à rougir.

— Si, c'est vrai. Mais je me suis dit que tu avais des traits tellement fins que tu étais beau comme une fille. Tu m'as... attiré comme j'aurais pu l'être d'une fille.

— Guillaume... murmura Orel en rougissant de plus belle. Notre relation... C'est pas vraiment celle de deux amis, si ?

— Si, bien sûr. Mais aussi un peu plus. On peut être amis et un peu plus en même temps, Orel. Ça existe.

— Et comment on appelle ça alors ? lui demande Orel en lui lançant un petit regard timide de derrière sa frange.

— Laisse-moi plutôt te poser une question, Orel... murmura-t-il en glissant sa main dans sa frange. Comment a fait cet idiot pour ne pas tomber amoureux de toi ? »

Orel rougit à cette question et se rapprocha imperceptiblement de lui avant de poser délicatement ses mains sur son tee-shirt.

« Pourquoi ? Est-ce que tu...?

— T'as vraiment besoin de poser la question ? » demanda Guillaume en souriant avant de prendre son visage dans ses mains et d'anéantir l'espace entre leurs lèvres.

Il sourit dans le baiser, se sentant enfin entier pour la première fois de sa vie. C'était un pur moment de plénitude et il n'était pas repoussé. Il se détacha d'Orel après un long moment afin de mettre fin à un baiser qui se prolongeait sans cesse, soit par l'un soit par l'autre, et prit son visage dans ses mains pour y déposer un baiser affectueux sur son front avant de lui sourire :

« Ça c'est ce qu'on appelle l'amour, Orel. Je sais que tu penses connaître cette notion déjà mais ça valait la peine de te l'expliquer encore une fois, non ?

— Oui, sourit Orel et Guillaume fut littéralement ébloui par son sourire.

— Tu peux arrêter de sourire comme ça, tu m'aveugles... dit-il en souriant d'un air moqueur.

— J'ai pas compris ta blague mais je suppose que c'en est une ? rit Orel en le regardant avec des yeux pétillants.

— Je t'expliquerai un jour, rit Guillaume. Mais pour l'instant, sache juste que l'on peut tomber amoureux de quelqu'un après avoir été ami avec lui.

— Comme nous, dit Orel dans un sourire avant de se blottir contre lui.

— Comme nous. » répéta Guillaume en venant entourer sa taille de son bras, le tenant ainsi confortablement contre lui.

Il ramena la couverture toujours posée près du canapé sur eux puis s'allongea, entraînant Orel avec lui, et déposa un long baiser sur ses cheveux :

« Je ne te laisserai jamais. Je t'en fais la promesse.

— Je sais. » sourit Orel dans son cou.

Et ils s'endormirent ainsi, souriant tous les deux dans la pénombre, et sur cette promesse.

Fiction OrelxGringe - Orel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant