Saleté de barreaux ! Enfermée dans ma nouvelle cellule, j'essaie de briser les barreaux de la fenêtre pour m'échapper, mais sans résultats. Je me laisse tomber sur le mince matelas, à même le sol, qui me sert de lit. On sent tout les ressorts, à tel point que mon dos me fait souffrir plus que d'habitude. Permettez que je me présente, je m'appelle Jade Yozuki, j'ai 17 ans et je suis une esclave. Enfin ça, c'est le moi que tout le monde connaît, je ne suis pas une simple esclave en vérité, vous le comprendrez plus tard. Les marchands d'esclaves me surnomment "la bête sauvage", la raison ? Je me comporte très mal avec mes "maîtres", je m'échappe de chez eux, ne les respecte pas, ne leur obéis pas. Et le dernier que j'ai eu, bah je l'ai tué, il a voulu aller trop loin avec moi. Demain il y a une vente, je serai la dernière "marchandise", car les esclaves comme moi sont très recherchés paraît-il. C'est sur cette dernière pensée que je sombre dans un sommeil rempli de cauchemars plus horrible les uns que les autres.
Le réveil est très dur, le gardien s'amuse à frapper sur les barreaux métalliques de toutes les cellules avec sa matraque. Quand il arrive devant ma cage, je lui lance un regard plein de haine et d'envie de meurtre.
- Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça, sale chienne ! crache-t-il avant de repartir le sourire aux lèvres.
Je me rallonge et regarde au travers des barreaux de la fenêtre. D'après la hauteur du soleil, il doit être 14h, peut-être plus. La vente a donc commencée. Une demi-heure plus tard, cinq gardiens arrivent avec de nombreuses chaînes. Il faut au moins tout ça pour me maîtriser. Je me lève et me prépare à me battre comme à chaque fois. L'un des hommes ouvre la porte tandis que deux autres me sautent dessus, matraques en avant. Je me débats comme un beau diable, mais au bout de quelques minutes, ils réussissent à me plaquer au sol. On me passe des menottes aux poignets et aux chevilles. Je suis ensuite relevée de force pour qu'on me passe la "laisse" des esclaves, j'en profite pour mordre l'avant-bras de l'homme face à moi. Les autres me tirent et arrivent, finalement, à me faire lâcher prise.
- Passez-lui le mors et la muselière, bon sang ! crie un des hommes qui me maintiennent immobile.
On m'ouvre la bouche de force pour me passer le mors, c'est une barre en fer reliée à des lanières de cuir attachées derrière ma tête comme une ceinture, on me passe ensuite la muselière qui ressemble à un masque de chirurgien en cuir et attachée de la même façon que le mors. Une fois enchaînée, on me frappe dans le dos pour me faire avancer dans un dédale de couloirs obscurs.
Ça y est, le moment que je déteste le plus est arrivé. Il va y avoir des dizaines d'yeux posés sur moi. Mais avant j'entends la voix du "présentateur" qui dit des choses qui m'exaspère au plus haut point, comme toujours.
- Et voici le moment que vous attendez tous mes chers messieurs ! sa première phrase est suivie d'une immense ovation et d'applaudissements. La voici "La bête sauvage" !
On me fait monter sur l'estrade où la lumière du spot m'éblouis. Les acclamations reprennent bien plus fortes qu'avant. Quand la salle c'est un peu calmée, ma présentation reprends.
- Elle s'appelle Jade Yozuki. C'est une jeune femme très robuste que le travail n'effraie pas. Elle pourra assurer votre protection, faire office de servante et, pourquoi pas, si vous arrivez à la maîtriser correctement, elle pourra satisfaire votre plaisir, n'est-ce pas messieurs ?
La dernière remarque m'énerve tellement que j'essaie de me défaire de mes liens pour aller étrangler l'homme en costard. Malheureusement, on m'inflige une décharge dans la nuque pour me calmer, ce que je fais. Mon regard se tourne vers la salle, où se trouve une bonne cinquantaine de personnes, j'aperçois quelques femmes, mais il y a une grande majorité masculine. Ces derniers me regardent avec des yeux pervers, certainement à cause de ma tenue très légère. Je porte simplement un soutif noir en dentelle, un short de même couleur complètement déchiré et le seul truc de valeur est mon bracelet en argent avec un petit cœur incrusté d'une pierre précieuse noire.
Avant de débuter les enchères, les personnes intéressées s'approchent pour m'observer, je me contente seulement de soutenir leurs regards pour montrer qu'ils ne m'impressionnent pas. Un nouvel homme approche et fait une demande qui jette un froid chez les gardiens.
- Retirez-lui sa muselière, dit-il très calme.
- Euh vous êtes sûr ? l'interroge le présentateur peu rassuré.
- Je voudrai voir tout son visage.
Lors de cet échange ses yeux sont restés fixés sur moi. Je vois une lueur différente que chez les autres hommes dans son regard. Une lueur plus douce, plus rassurante. On me retire la muselière, j'en profite pour prendre une plus grande inspiration, j'étouffe vraiment avec ça. L'homme face à moi est plutôt jeune et assez grand, il a des cheveux verts et des yeux à couper le souffle, ils sont d'un bleu océan envoûtant. Il approche sa main de mon visage, je regarde cette dernière, méfiante. Il la pose doucement sur ma joue gauche et passe son pouce sur mes lèvres, légèrement entrouvertes à cause du mors. Ce contact me trouble et me fais légèrement rougir. Je n'ai plus l'habitude des gestes doux, je les ai même oublié. Le dernier doit remonter à mes 5 ans si ma mémoire ne me fais pas défaut. La main du jeune homme a glissé dans mon cou, il m'observe avec beaucoup de minutie. Il repart en laissant une douce chaleur sur ma peau. Je continue de l'observer, toujours troublée. Ma contemplation est interrompue par une nouvelle main qui me saisie violemment la mâchoire pour tourner ma tête en direction de la personne qui m'a saisie.
- Tu vas devenir le joyau de ma collection, ricane la brute.
Je tente de le mordre pour qu'il retire sa sale patte de mon visage. Il est tellement surprit qu'il tombe à la renverse en dehors de l'estrade.
- Je ne ferai jamais parti d'une collection, que ce soit la tienne ou une autre ! je réplique sèchement.
- Remettez sa muselière ! gueule l'organisateur dans son micro pour surpasser les cris de protestations de l'assemblée.
Je recommence à me débattre mais on tire sur le mors pour me calmer et me maîtriser et me remettre la muselière. De nouveau museler, les observations reprennent leurs cours.
Voilà mon premier chapitre les loulous dîtes moi ce que vous en pensé !
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L'esclave au sang royal
FanfictionComment ai-je fais pour réussir à vivre dans cette situation pendant toutes ces années ? Je ne pensais pas être sauvée un jour, et surtout pas par ce magnifique inconnu. PS : la couverture n'est pas de moi je l'ai trouvé sur pinterest et seules Jade...