Les observations sont enfin terminées, ouf ! Je commençais à en avoir sérieusement marre de ces yeux scrutant la moindre parcelle de mon corps et de ces mains trop baladeuses et trop désagréables. Les enchères commencent, la guerre entre acheteurs aussi. Tout le monde surenchère. Il faut croire que ma tentative d'intimidation avec ma démonstration de morsure n'a pas marché.
- C'est extraordinaire, nous sommes déjà à 10 000 € ! s'égosille le présentateur. Qui dit plus ?
- 100 000.
La salle entière s'est tut. Personne n'a jamais proposé autant d'argent pour m'acheter.
- Qui dit plus ?... Personne ?... Adjugé, vendu à ce jeune homme au fond de la salle.
Mon regard se dirige dans la direction indiquée. Là, je croise les magnifiques yeux orages de l'homme qui a demandé à ce qu'on me retire la muselière. Alors dorénavant, c'est lui mon maître ? Intéressant.
- Chaque acheteur doit passer en caisse puis nous le conduirons à son nouvel esclave, déclare l'organisateur.
On me ramène donc dans ma cellule, en me retirant seulement les chaînes, on me laisse les bracelets de fer et ce qui est attaché à mon visage. Je retourne sur mon lit de fortune pour me reposer en attendant mon nouveau maître.
On me réveille brusquement, au bout d'une heure. Je déteste être réveillée comme ça mais cette fois-ci cela m'a permit de sortir d'un terrible cauchemar. Je me lève, toujours avec cette lueur menaçante dans les yeux. Des gardiens entrent pour remettre mes chaînes, je me laisse faire, pour une fois, me contentant de fixer l'homme resté hors de la cellule.
- Voulez-vous qu'on lui appose votre marque ? demande-t-on en me sortant définitivement de ma prison.
Non ! Je ne veux pas subir ça ! Je lance un regard suppliant au vert pour qu'il refuse. Il me fixe, impassible, avant de se tourner vers le gardien qui l'a interrogé.
- Non merci, elle est très bien telle qu'elle est, répond-il toujours aussi calme.
Il prend la chaîne, reliée à mon collier de fer, qu'on lui tend pour m'emmener hors de cet affreux bâtiment. Arrivé devant la porte de sortie, le jeune homme pose une cape noire sur mes épaules et passe devant moi pour l'attacher grâce à une petite ficelle. Ensuite, il rabat délicatement la capuche sur ma tête, et il caresse doucement ma joue en me souriant légèrement. Un sourire doux et gentil ça fait tellement longtemps qu'on ne m'en a pas adressé. Quand on sort dans la rue, je baisse la tête pour cacher mon visage au cas où "il" serai dans les parages. Je marche légèrement derrière le jeune, en retrait. Nous parcourons un dédale de rues avant d'arriver jusqu'au port. Là, nous nous dirigeons vers un immense et magnifique bateau. Il a une coque de bois sombre et ses voiles sont d'un noir d'encre.
Nous montons à bord du navire et à peine la rampe relevée, nous larguons les amarres. Un drapeau à tête de mort est hissé au sommet du plus grand mat. Je suis sur un navire de pirate ! Je n'en reviens pas, c'est... Extraordinaire ! Les membres de l'équipage viennent saluer mon jeune maître.
- Salut Capitaine ! Alors t'as trouvé ce que tu cherchais ? demande un autre homme de l'âge du premier.
- Je pense même avoir trouvé mieux, Nile ! Shadow, vas chercher des fringues pour cette jeune demoiselle, s'il te plaît.
- Tout de suite, répond une jeune femme aux yeux violets.
Celui qui est le capitaine m'entraîne vers ce que je pense être sa cabine. Nous entrons et il referme la porte dans mon dos avant d'aller s'asseoir sur son lit, toujours en tenant la chaîne. Il ne me parle toujours pas. Au bout d'une dizaine de minutes, la fille aux cheveux ébène, Shadow, frappe et entre pour simplement déposer des vêtements et reprendre la cape. Je la suis du regard et de la tête lorsqu'elle ressort, cette fille me dit quelque chose. On tire légèrement sur la chaîne pour me faire tourner la tête. Je me retourne donc vers le jeune capitaine qui sourit en regardant mes formes. Génial, moi qui pensais qu'il serait différent des autres, je me suis plantée. Il retire sur la chaîne pour que je m'approche de lui. Je n'ai d'autre choix que d'obéir puisque je n'ai aucun moyen de m'échapper de ce navire. Je m'arrête, finalement, juste devant lui, il n'a qu'à tendre le bras pour établir un contact physique avec moi.
- Bienvenue à bord du "Lion noir", commence-t-il toujours très calme et toujours le sourire aux lèvres. Je suis Kyoya Tategami, le capitaine.
J'incline la tête en signe de respect, comme je le faisait enfant. Il s'affale un peu plus dans son lit, de façon à ce que son dos soit contre le rebord de sa fenêtre.
- Tout d'abord, poursuit-il, sur ce bateau tu ne seras pas considérée comme une esclave, tu fais désormais parti de mon équipage.
Mes yeux s'écarquillent de surprise, moi plus esclave ?
- Néanmoins, si je te donne un ordre tu devras l'exécuter sans la moindre protestation, ici on partage toutes les tâches, autrement tu peux faire ce que tu veux, compris ?
Je hoche la tête pour dire "oui", ne pouvant parler à causer de la muselière, qui a été resserrée quand j'ai tenté de mordre un acheteur.
- La nuit, tu dormira ici, dit-il en tapotant sur son lit. Avec moi.
Je fronce les sourcils et fais un signe de négation avec ma tête pour montrer mon désaccord et mon refus de dormir dans le même lit et, surtout, collée à lui. Oui car le lit est prévu pour n'accueillir qu'une personne mais il est assez grand pour qu'on puisse y dormir à deux. Son sourire s'élargit après la déclaration de mon mécontentement. Il se lève et approche ses lèvres de mon oreille.
- Ce n'est pas négociable, il se recule avant de reprendre. Bien, nous allons pouvoir commencer.
Je ne suis pas rassurée, que veut-il commencer au juste ?
Haha que veut faire Kyoya à notre petite Jade ? Si vous avez des idées dîtes le moi en commentaire. La suite la prochaine fois. Bisous les loulous <3
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L'esclave au sang royal
FanfictionComment ai-je fais pour réussir à vivre dans cette situation pendant toutes ces années ? Je ne pensais pas être sauvée un jour, et surtout pas par ce magnifique inconnu. PS : la couverture n'est pas de moi je l'ai trouvé sur pinterest et seules Jade...