L'esclave au sang royal

Chapitre 3

          Il se rassois et m'invite à faire pareil, malgré ma méfiance j'obéis, quelque chose chez cet homme m'attire, mais quoi ? Je m'assois donc à ses côtés. Il tire d'un seul coup sur la chaîne qu'il n'a pas lâché. Je me retrouve allongée sur le dos, la tête sur son oreiller avec lui au dessus de moi, ses mains étant de par et d'autre de mon visage. Son expression a changée, elle est plus douce, plus tendre. Il se redresse et saisit, délicatement, une de mes jambes. Je n'ose pas bouger, ne sachant pas ce qu'il a en tête. Sa main descend jusqu'à ma cheville, mon corps frémit à cette chaude caresse. Il insère la clé dans la serrure de bracelet métallique. Il est entrain de me libérer de mes liens. Il fait les mêmes gestes avec mon autre jambe. Pour mes bras, il part de l'épaule et redescend jusqu'au poignet.

- Redresses-toi, murmure-t-il.

J'obéis et m'assois en observant les endroits où se situaient les anneaux de métal, il n'y reste plus qu'une marque rouge à cause des frottements. Il retire mon collier puis caresse doucement mon cou. Cette douce chaleur apaise la douleur qui y était présente. Je trouve ça tellement agréable que je ferme les yeux en laissant échapper un soupire de bien être. Je les rouvre en sentant ses mains remonter sur mon visage. Il détache la muselière, me permettant de respirer plus librement. Il m'enlève doucement le mors, ce qui libère ma mâchoire que je remue pour la soulager de la douleur. Il passe ses mains dans mes cheveux pour les recoiffer puis il les met sous ma mâchoire passant de nouveau son pouce sur mes lèvres. Mon corps est désormais complètement détendu. Tout ceci me trouble, je ne bronche pas ne sachant pas comment réagir.

- Tu vas aller te laver maintenant, reprend-il en lâchant ma mâchoire pour m'indiquer une nouvelle porte.

Je me lève et me dirige vers cette dernière. J'entre après une légère hésitation.

          La salle de bain est plutôt petite, mais j'en déduis qu'il n'y a que le capitaine qui s'en sert. Effectivement, il n'y a que des produits pour homme. Je prie pour qu'il n'entre pas car la porte n'a pas de verrou. Je me déshabille et entre dans la cabine. L'eau chaude, qui coule sur mon corps endolorit, me fait un bien fou. Je me savonne pour retirer toute la crasse qui s'est accumulée sur moi. J'adore le moment de la douche, c'est un moment où je peux réfléchir en toute tranquillité. Pourquoi Tategami a-t-il dépensé autant d'argent pour moi ? Et pourquoi se comporte-t-il si gentiment ? Mes questions risquent de rester sans réponses un certain temps. Je ne sais pas si j'oserai lui demander. Je sors du bac et prends une serviette que je me noue autour de la poitrine, elle retombe parfaitement sur mon corps arrivant à mi-cuises. Je m'observe dans le miroir. Ma peau a retrouvée son éclat blanc, ma pâleur doit être dû au fait que je suis restée très longtemps enfermée dans l'obscurité. Mes yeux sont fatigués à cause du manque de sommeil. Ah, cauchemars de merde ! Une fois sèche je remets mes sous-vêtements. Mon short est complètement destroy, il ne me sert plus à rien. Je remarque que je n'ai pas pris les vêtements de rechanges qui me sont destinés. Mais quelle conne ! Ma main vient frapper mon front tellement je me désespère moi-même. Je retourne dans la pièce principale à demi-nue. Tategami est allongé sur son lit, fixant le plafond. Il tourne la tête vers moi en m'entendant revenir. Je ne dis strictement rien, me contentant de prendre les fringues et de m'habiller devant lui. Il m'a vu en soutif alors qu'est-ce que j'en ai à faire qu'il me voit me changer. Les vêtements que je revêts sont un short un noir similaire à mon ancien mais en neuf et une chemisette noire légèrement transparente. Alors que j'enfile le haut, le jeune homme se lève, se met devant moi et boutonne ma chemise. Je ne réplique rien le laissant faire. C'est lorsqu'il a finit qu'il me regarde de nouveau dans les yeux.

- Voilà. Tu es mieux comme ça, non ? me demande-t-il.

- Ou... Oui... merci, je bégaie baissant les yeux et rougissant un peu.