Dans L'eau Bouillante

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J'entre dans cette petite pièce obscure et appuie sur l'interrupteur, produisant un bruit sourd. Je ferme la porte à clé derrière moi et je me vers le miroir en face de la porte. Naturellement je me rapproche puis m'éloigne, me tourne et me retourne. Je tente de me découvrir sous différents angles, chassant quelques défauts que j'ai du mal à débusquer en temps normal. Cherchant avec attention les moindres petites différences qui pourrait sublimer mon apparence. Mais c'est assez dûr d'être toujours objectif car, à mon sens, il y aurait toujours certaines subtilités qui ne sont perceptibles que par les autres et non par soit même. Qu'ils adoreront, mais dont nous même n'aurions pas conscience. Je fini par me détourner de la glace et prépare le bain. Malgré que l'eau ne soit pas encore à la bonne hauteur, je commence à me positionner pour rentrer au mieux sans me brûler. Mais juste avant d'y poser maladroitement un pied, je regarde une dernière fois le corps qui est le mien dans carré de verre où je m'étais regarder un peu plus tôt. Dire qu'il ne restera pas toujours comme il l'est maintenant...
Je décide de me lancer à rentrer dans la baignoire mais comme les habitudes ont la vie dure, je m'ébouillante le pied. J'ai pour rituel de prendre eun bain tellement chaud que ma peau fini par en fumer. Mais je ne me rend pas forcément compte de la température avant d'y rentrer. Je change la position du robinet pour refroidir un peu l'eau et me résous à y poser les deux pieds. Ces derniers me picotent quasi spontanément. Passant par des pincement brûlants alternant entre le chaud et le froid et parcourant de la pointe de mes orteils jusqu'au niveau de mes cuisses. Je reste immobile quelques secondes, juste le temps qu'il faut pour que la température de l'eau change. Je m'assoie dans la baignoire progressivement et sens la chaleur engloutir mon corps petit à petit, comme un morceau de sucre plongé dans un café brûlant. Cela provoque un frisson passant du bas de mon dos jusqu'en haut de ma nuque. Je suis assez habituée à la température du bain pour pouvoir m'allonger de tout mon long. Mon petit corps se retrouve immergé en quasi-totalité. L'atmosphère dans laquelle je me laisse fondre accélére mon rythme cardiaque à tel point que la seule ode visible à la surface est celle de mon cœur palpitant et dansant dans ma poitrine. La chaleur de l'eau me fait la sensation d'être enlacée. Mes yeux se ferme et mes jambes se laisse flottées. Je peux enfin totalment lâcher prise. De petites bulles d'air glissent de sous mon dos, mes épaules et ma nuque. Je les sens remontées à la surface en éfleurant mes côtés, la naissance de mes seins, mes homoplates et mon crâne. Je me sens presque quitter ma chair avec la fumée dégagée par le bain. J'imerge enfin mon visage, pour me libérer entièrement de la pression qui me pesait. Je retiens ma respiration un petit instant. Je me sens entièrement détendue et libérer. Je reste comme ça jusqu'à ce que mes poumons ne tiennent plus le choc. Par manque d'air, ma bouche relâche le peu d'oxygène qu'il me restait dans une traînée de bulles, toutes différentes les une des autres. Je reprend ma respiration durant plusieurs secondes en fixant le plafond et la vapeur se dégager du bain. Par curiosité, je lêve mon bras droit en direction de l'ampoule qui éclairait la salle de bain, dotée d'une lueur teintée de jaune et de rouge. Il est suivi par un léger panache de fumée, comme de la viande toute juste retirée du feu. Avec ce dernier, je dessine des formes dans les airs jusqu'à que la fumée se dissipe. Je me redresse et constate que ma peau a de nouvelles teintes,tirant sur le rosée et le rouge vif à certaines extrémitées. L'unique fait de passer ma main sur quelques centimètres de peau me laissait des marques rougeâtres le temps de quelques minutes. Hélas, les meilleurs moments ont une fin. Pendant que le bain se vide, je me rince une dernière fois à l'eau froide. Le choc thermique fit trembler mon corps dans son integralité.
J'éteins le robinet et saisi la plus longue serviette afin de m'enrouler à l'intérieur et garder les restes de chaleur près de moi le temps de m'habituer à la température. Je regarde pour la toute dernière fois mon corps avant de me préparer. Je ne le remercierai jamais assez d'avoir tenu le coup jusqu'à maintenant et de n'avoir jamais flanché. Je prend le temps d'apprécier chaque petits détails qui le rendent unique.
J'espère qu'il plaira tout autant aux personnes qui le verront qu'à moi et que ses petites imperfections trouveront grâce à nos yeux.

"petit guide des grandes Espérances"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant