Cela fait quelques temps que je reste assise là. Qui y a t'il de pire ? Pire que l'ennuie. Attendre là sans but, à songer à quelque chose ou que quelqu'un arrive pour nous tirer de ce tourbillon interminable. Le temps semble irrémédiablement long. Les secondes se transforment en heures et les minutes en années. Cette sensation d'attente, d'inachevement... N'amène qu'à une profonde déception.
Un jour un homme à l'air désabusé à énoncé la phrase suivante: "les jeunes n'ont plus le temps de s'ennuyer". Ceci a aiguillé mon intérêt sur cette idée. Après maintes réflexions, parfois tumultueuses entre les idées subjectives qui me traversait et la doxa donc cet homme semblait attacher tant d'importance, j'ai constaté l'anxiété que "certains jeunes" peuvent avoir quand on les sort de leur zone de confort pour entreprendre de nouvelles choses. Par exemple, entreprendre de voyager seul. Tout le monde pourrait avoir envie de leur faire, mais combien en sont capable ? Cette peur je la possède aussi. Elle m'aliène quelques fois, elle s'est imissée et m'a fait courber l'échine pour que je la cultive au fond de mon inconscient semblable à une mauvaise herbe qu'on oublierai de désherber dans le coin d'une serre luxueuse.
Je préférerais être milles fois ailleurs à faire d'autres choses, plutôt que de rester poster là sans but. Les songes, les inquiétudes, des idées, des souvenirs qui tournent et deviennent assourdissants, bien que personne d'autres que moi ne puisse les entendre. Mais que faire ? Tellement de choses me passent par la tête que s'il on devait me demander mon avis sur un quelconque programme, je me cramponnerai à la moindre proposition. "Je sais pas, comme tu veux. Je te suis" deviendrait alors une bouée de sauvetage dans ce courant invisible.
Malgré d'avoir parfois trop de temps pur reflechir, il n'y en a jamais assez pour s'ennuyer vraiment. Tellement d'idées bourdonnent que je les perd parfois tout de suite après les avoir imaginées et façonnées, similaire à un sculpteur brisant le moule conçu pour son plus grand chef-d'œuvre. Des idées qui, si elles avaient abouttis, auraient pu devenir un des plus beaux souvenirs souvenirs de ma vie, que j'aurai pu narrer plus tard à qui voudrait bien entendre mes histoire. Mais elles ne resteront qu'une profonde déception qui piqueront mon cœur. Il y avait tellement d'occasion de bouger, de vivre un peu plus. Mais la peur de l'inconnu, l'excuse du "je n'y arriverais pas, j'ai pas le temps, je sais pas faire ça" sont des barbelés qui s'enroule autour de moi. J'y trouve un certain confort car j'aime imaginer avec précision, comme des histoires que j'aimerai raconter pour faire briller les yeux des gens et en priorité les miens. Mais de devoir les laisser partir donne un peu plus d'occasion au barbelés de me déchirer ma pauvre chair dans une douleur aïgue à chaque fois que je pense trop intensément et que désillusion fait sont travail. Un peu comme quand on se coupe la pulpe du doigt avec une épine de rose ou la page d'un livre.
Donc je suis bloquée ici à attendre. Encore. Je me suis moi même jeté dans ce buisson de ronce sans avoir réfléchi à comment en sortir...
Mais je ne perd pas l'espoir que tout ceci finira par se diciper. Que la brune au petit matin disparaîtra peu à peu, et permettant de voir de nouveau au loin et sans peur.
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"petit guide des grandes Espérances"
De TodoVoici un petit texte libre, écrit sur un coup de tête. J'espère que cela vous parlera et que ça vous plaira 🧡 ~Bonne lecture~