Je garde les yeux mis-clos. La lumière traverse déjà avec douceur les rideaux rouges translucides fermés. Je m'enivre de la chaleur de ma couette et ne laisse dépasser de cette dernière que mon visage. Je m'etire de tout mon long, ivre de cet état somnolent, puis me retourne face à la fenêtre. J'ouvre petit à petit les yeux et dirige mon regard vers cette dernière. Je la fixe maintenant. Je ressens contre la chaleur de mon visage une petite note froide, procurée par la température à l'extérieur. Je prête attention aux petits bruits environnants. Comme par exemple la télé qui crache quelques mots par ci par là où encore les bruits de voitures qui passent à l'extérieur. Ensuite je me concentre sur les différentes actions dans la maison. Je ferme les yeux et imagine la scène. Mon beau père s'asseyant dans le canapé, regardant le canal sportif tout en fumant une cigarette, attendant l'heure pour aller travailler. Ma mère elle contemple son jardin couleur d'automne.
Je tente de me lever mais n'y parvient pas. La sensation agréable que la chaleur me procure me retiens en otage. Elle m'en lace presque en me suppliant de rester la réchauffer à son tour. Je décide d'y aller progressivement, je laisse mon cou à l'air libre et sort mes bras de sous la couette. J'en sort également une de mes jambes. Le froid fait son chemin le long de mon corps découvert comme des végétaux sur une ancienne bâtisse. Je m'habitue petit à petit à la température et à la lumière rougeâtre que projette mes rideaux sur les murs. Leurs motifs dessinent de multiples formes. Un peu comme s'ils avaient été recouverts par de multitudes de racines et de fleurs sauvages durant la nuit. Le lierre rouge flamboyant aurait pris d'assaut les murs et n'aurait laissé dans son sillage que quelques creux pour laisser passer la lumière.
Dans un mouvement lent, je me redresse et me tiens maintenant assise en tailleur sur mon lit, me frottant les yeux. En les ouvrant de nouveau, ma vision devient floue durant quelques secondes, ne me laissant percevoir que des petites tâches plus ou moins fonçées, semblable à un parterre de forêt en novembre, avec toutes ses teintes plus ou moins discernable. Je me lève non pas sans effort. Ma vue se stabilise et avec eux, une lumière pâle s'empare de la pièce. Les murs sont revenus à leur aspect originel, le lierre à disparu comme neige au soleil et les racines sont retournées se cacher dans la pénombre.
Et toute l'atmosphère qui m'enivrait si joyeusement ne se fis ressentir plus que sur mes joues devenues rouges à leur tour.
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"petit guide des grandes Espérances"
De TodoVoici un petit texte libre, écrit sur un coup de tête. J'espère que cela vous parlera et que ça vous plaira 🧡 ~Bonne lecture~