E comme école

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Lito n'aimait pas trop l'école. C'était clair, net et définitif. Il n'aimait pas être en 2ème année et encore moins dans la classe de Mademoiselle Martinez. Les seules choses sympas, dans cette école, ça allait être la gymnastique (surtout quand il fallait courir) et voir Julien aussi concentré et adorable quand il faisait sa tête sérieuse. 

Il se dit qu'il avait de la chance, contrairement à Umi et Sora, en 4ème année, il n'avait pas des cours de religion. Et Kiki, c'était encore pire, puisqu'il était au collège. Mais lui, Lito, il avait ses copains avec lui. Comme Julien, son meilleur copain, son frère, et Fred. Umi et Sora, eux, avaient aussi Roddy, mais il devait être comme Julien, trop concentré sur son travail pour s'amuser. 

C'était la rentrée et Lito ainsi que Julien et tous les apprentis Ors étaient accompagnés par leurs papas. Ils avaient déposé Lyn, Lae, Roméo et Isaak à la maternelle et Kiki avait un peu de mal à lâcher sa petite soeur.

"Je vous jure que je me ferais tout petit, maître Mü !" avait-il tenté.

"Au collège, Kiki, et fissa." avait ordonné Mü sous le regard amusé des autres parents. 

Lito, lui, ne la sentait pas cette rentrée. Il savait que Julien l'attendait avec impatience. Après tout, il lui avait raconté, avant, il n'avait eut que des précepteurs qui lui avaient apprit le français, les mathématiques, la musique, le dessin et beaucoup d'autres choses qui semblaient très ennuyeuses à Lito. Mais quand Julien lui avait joué du piano, ça avait semblé tellement beau que son ami avait tout de suite voulu faire pareil. Mais il n'arrivait à tirer que des fausses notes du petit synthétiseur que Camus avait rapporté un soir. 

"Alors mes bonhommes, prêts pour l'école ?"

"Nan."

"Oui !" 

"Voilà deux réponses bien opposées." sourit Camus. "Et est-ce que je peux savoir ce qui te fait penser ça, Lito ?"

"L'école, Eurytos disait que c'était comme la prison : on y entre, et on sait pas quand on en ressort. Et en plus, il y a les devoirs !"

"Et toi Julien, pourquoi penses-tu ça de l'école ?"

"On va pouvoir se faire des amis avec Lito et Fred, et étudier la musique et jouer à des jeux en sport, à la récréation, avoir une maîtresse et faire des dessins ! Ça va être génial !"

"Je vois. Et bien, pourquoi Julien, tu n'aiderais pas Lito avec les cours et les devoirs, et pourquoi Lito, tu n'aiderais pas Julien à se faire des amis ? Tu vas voir, vous serez trois dans la même classe. Vous avez la chance de déjà vous connaître. Ce sera amusant. Et à 13h30, on vient vous chercher et vous mangez à la maison. Après, on fait comme d'habitude."

"On s'entraîne après, maître ?" demanda Lito.

"Bien sûr." promit Milo.

Le directeur de l'école ayant finit son discours, il commença à faire l'appel.

"Aquarius Julien !"

Le petit français eut du mal à se détacher de son ami mais celui-ci lui promit qu'il arriverait bientôt et qu'ils se mettraient à côté dans la classe. Camus regarda son apprenti se mettre en rang avec les autres, fier comme un coq. Son petit moineau s'envolait du nid.

L'appel continua et au bout d'un moment, ce fut au tour de Fred de se mettre en rang.

"Taurus Frederico !"

Le grand Fred, d'une tête et demi de plus que ses camarades, s'avança en quittant son maître et Shina qui lui faisaient un salut de la main. Le Serpentaire avait les larmes aux yeux. 

"Scorpius Lito !"

Lito rejoignit avec plaisir le rang. Julien étant au début, il s'était mit avec Fred, qui semblait perdu dans ses pensées.

"Ça va Fred ?"

"Ouais. Ça va."

Le petit grec regarda son ami brésilien avec une certaine confusion avant de hausser les épaules. Bof, Fred n'était pas un grand bavard, de toutes façons.

Il préféra se concentrer sur son maître qui lui faisait de grands signes avec Camus, Aldébaran et Shina.

De son côté, Kiki crut bien que ça n'allait jamais finir, cet appel. La directrice était-elle obligée d'appeler tous les élèves pour leur indiquer leur classe ? Et Maître Mü qui n'était pas là. Certes, Kiki préférait qu'il soit aux côtés de sa petite soeur plutôt qu'ici à lui donner des conseils et recommandations à n'en plus finir. 

"Ariès Kiki !"

Enfin ! Faisant fi des murmures surpris quant à son nom, il se plaça en début de rang. L'appel des premières années étant terminé, il allait pouvoir repérer ses camarades de classe.

"Argyre Naïs !"

Une jeune fille du même âge que Kiki vint se placer à côté de lui et lui sourit. Elle était blonde avec de jolis yeux noisette et un visage rond.

"Salut."

"Salut. Alors c'est toi le nouveau ?"

"On dirait."

"T'es pas un bavard, toi !" rit la jeune fille. 

"Non, pas trop." avoua Kiki.

Ils durent attendre encore une demi-heure que l'appel soit terminé, qu'ils aient chanté l'hymne (que Kiki ne chanta pas, ne faisant que remuer des lèvres) et que tout le monde eut fait son signe de croix (Encore une fois, Kiki le fit pour ne choquer personne), il purent rejoindre leurs classes. Mme Metaxas, leur professeur d'anglais et professeure principale, leur fit une présentation du programme de l'année.

"Etant nouveau, je compte sur vous pour bien intégrer Kiki Ariès et lui faire visiter le collège." sourit Mme Metaxas avant de retourner à son programme. 

Etant polyglotte, Kiki ne voyait pas trop l'utilité de cours d'anglais. Ni du collège en général. Mais bon, il fallait s'intégrer, disait maître Mü.

"Alors Kiki, pourquoi as-tu déménagé dans notre village ?" finit par demander la prof.

"Je vis entre ici et le Tibet. Mon... père m'a fait l'école à la maison parce qu'on voyageait beaucoup."

"Je vois. C'est un plaisir de t'accueillir parmi nous. N'hésites pas à venir me voir, moi ou un des autres professeurs si tu as le moindre problème." sourit Mme Metaxas.

Kiki ne put que sourire et se dire que les professeurs étaient vraiment sympathiques. 

Peut-être qu'il allait bien se plaire à l'école. 

Mini Gold SaintsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant