Chapitre 1 : Un monde irréel

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Je me réveille dans un champ, l'herbe longue pliant doucement au vent. Le soleil brille dans le ciel et la douce chaleur caresse ma peau. La position du soleil m'indique qu'on est en fin d'après-midi. Le ciel est d'un bleu pur, les nuages aussi blanc que du coton. Les collines vertes et les montagnes aux reflets bleus s'imposent à l'horizon. Le paysage est si parfait, qu'il en paraît irréel. Où est-ce que je suis ? Je rêve ? Je ferme les yeux et écoute autour de moi. Je n'entends que le doux bruissement de l'herbe et de la légère brise. C'est vraiment idyllique. Ça paraît bien trop réaliste pour un rêve, toutes ses sensations sur ma peau, l'odeur des fleurs autour de moi... Je tourne sur moi-même pour admirer le reste du paysage. À ma droite, à l'est environ d'après la position du soleil, j'aperçois la lisière d'une forêt. Derrière moi, je peux distinguer au loin ce qui semble être une ferme, avec quelques points noirs devant qui doivent probablement être des vaches. Je regarde alors à mes pieds et je me rends compte que je suis en fait debout sur une pierre carrée, sur laquelle sont taillées trois ellipses qui se croisent avec un triangle au centre. Autour, il y a dessinées des inscriptions dans une écriture étrange. Je m'agenouille et passe ma main sur la pierre, et une sorte de courant électrique me traverse tout le corps. J'ai la chair de poule. C'est vraiment...bizarre. Je passe un doigt sur le triangle au centre, "EEEEEEEH ?!?", je retire ma main immédiatement, sursautant, lâchant un cri bizarre au passage. Je viens de rêver ou quoi ? Tous les contours des formes et les écritures se sont mises à briller d'une couleur verte claire un peu faiblarde. C'est pas possible, je deviens fou...Un caillou qui s'allume ? J'ai dû rêver. D'une main tremblotante, je la repose dessus et la remet comme juste avant, mais plus rien ne se passe. Obligé que j'aie rêver.

Bon, le temps passe, la nuit arrive, je vais pas rester là. Je refais un tour sur moi-même puis ne voyant pas d'autres choix que d'aller vers cette ferme, c'est donc dans cette direction que je me mets à marcher.

En marchant, je réfléchis un peu à ma situation. Puis je m'arrête sec dans mes pas. "........???!?" Comment je m'appelle au juste ? Je suis qui ? Enfin...je me souviens plus de rien quoi ! J'étais tellement obnubilé par une "pierre qui brille" que je ne me suis même pas posé d'autres questions bien plus évidentes. Quel est mon dernier souvenir ? Bonne question. C'est comme si j'étais juste apparu, sorti de nulle part. Je n'arrive même pas à imaginer mon propre visage. Je lâche un petit rire nerveux, quelle situation foireuse...

L'image de la ferme se rapproche doucement. J'arrive au niveau des vaches ; je grimpe par dessus une barrière et marche entre les vaches. Ma présence les importe peu, et elles continuent à brouter tranquillement. Tout est tout de même bien paisible ici. Au fur et à mesure que je me rapproche de la ferme je peux la distinguer plus clairement. C'était une grande et belle bâtisse, autrefois blanche, j'imagine, sur laquelle le lierre grimpe pour rejoindre le toit en tuile brune. Plus loin, à côté de d'autres enclos, se trouvent deux granges rouges en bois, dont la peinture s'effrite peu à peu. À quelques mètres de la ferme, j'entends alors des éclats de voix, derrière l'angle du mur:

"Ça suffit, tu n'es qu'un fainéant inutile ! Je ne te paye pas pour rien faire ! Il y a beaucoup de travail dans une ferme, et je n'ai pas besoin d'un employé qui ne fait rien du tout, et qui, quand il fait son travail, le fait mal ! Rentre donc chez toi et ne reviens plus !"

"Tss, qui voudrait travailler pour une personne aussi désagréable que toi de toute manière. Je suis sûr que je trouverai bien mieux en ville, que ce travail dans une ferme minable.", répond une voix d'homme, d'un ton bourru.

J'entends alors le second homme s'éloigner. Je m'étais figé durant la dispute, puis après quelques secondes, le temps que le calme revienne, je marche en direction de l'entrée de la ferme. Une porte avait claquée donc j'en avais déduit que le propriétaire de la ferme était rentré à l'intérieur. J'hésite un petit moment, puis toque à la porte. Peu après, la porte s'ouvre sur une femme, de la cinquantaine environ ; ses cheveux grisonnaient, et les longues heures de dur labeur au soleil avaient laissé leur marque avec quelques rides sur son visage. Elle devait avoir environ 60 ans. Elle a un visage agréable et un sourire accueillant.

La Quête OubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant