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Tout ce qu'Alaska voyait, à ce moment précis, n'était que troublé par des larmes qui débordaient de ses yeux. Tant de révélation d'un coup lui avait fait l'effet d'un deuil. En si peu de temps, elle avait appris tellement de choses, des informations avec lesquelles elle aurait échangé tous les Gallions du monde.

Devant elle, Drago ne disait pas un mot. Il avait été également bouleversé par cette histoire, et si surpris. C'était digne d'un complot de Dumbledore, mais jamais Drago n'aurait pu le deviner.

- Je n'arrive pas à y croire ... lâcha Drago sans tenir compte de l'état pitoyable d'Alaska devant lui. Ton père est le fils de Grindelwald, et ta mère, la descendante directe de Serdaigle. Comment est-ce possible ? Tu est ... C'est incroyable ! Tu es l'union de ...

Il arrêta de parler lorsqu'il vit les larmes d'Alaska sur ces joues. Silencieuses, mais bien réelles. Il n'avait pas réalisé sur le moment que toutes ces révélations pouvaient être un poids pesant sur les épaules d'Alaska.

Doucement, il la prit dans ses bras, et pausa la paume de sa main au derrière de sa tête. Nichée dans le creux de son épaule, Alaska ne se retint plus, et des sanglots bruyants s'échappèrent de sa bouche.

- Je suis désolé.

Drago n'avait pas à être désolé, et Alaska le savait. Elle avait pleinement conscience que ce sur quoi elle pleurait à chaudes larmes était le fruit de travail acharné pour le découvrir. Au final, elle avait appris tout ce qu'elle cherchait à savoir depuis des mois.

Mais même si Alaska avait depuis longtemps deviné que ces parents étaient morts, en trouver la preuve n'était qu'un poids affligeant et une sentence portée sur elle comme une enclume. Au fond d'elle, elle avait encore espéré rencontrer ses parents, au détriment des épreuves qu'elle aurait pu avoir à surpasser. Et pourtant, tous ces espoirs s'étaient envolés à la seconde où le souvenir s'était dissipé.

- Il faut qu'on parte, Alaska.

McGonagal allait sûrement revenir d'une minute à l'autre, et il aurait été catastrophique qu'elle les trouve ici, surtout dans l'état où Alaska se trouvait. Alors, dans un dernier effort, Alaska lança un sortilège de Désillusion sur Drago et elle, puis ils s'en allèrent sans attendre du bureau du directeur.

Soudain, au détour d'un couloir, alors que Drago et Alaska se dépêchait de s'en aller de Poudlard, ils percutèrent de plein fouet une élève, qui hurla de peur. Lorsqu'Alaksa vit ses cheveux roux et son habit de Serdaigle, elle retint son souffle. Ils étaient invisibles, mais pas insensibles, et Amanda les avait bien sentis.

- Alaksa ?

Pour rien au monde elle aurait échangé sa voix contre celle d'une autre. Sa sœur, si elle pouvait toujours l'appeler de la sorte, était devant elle, en chair et en os, alors qu'elle pensait de pas la revoir après un bon bout de temps.

Alaska retira son sortilège de Désillusion, puis celui de Drago, se révélant aux yeux écarquillés d'Amanda.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Et pourquoi tu pleures ?

Il n'en fallait pas plus pour qu'Alaska lui saute dans les bras, lâchant à nouveau des larmes dont elle se serait vivement privée.

- Alaska, il faut qu'on se cache, lui rappela Drago alors que sa sœur tentait de lui extirper des informations.

La jeune sorcière prit la main de sa sœur et la détailla du regard, bien décidée à ne pas oublier un millimètre de son visage et de le garder en mémoire jusqu'à ce qu'elle la revoit à nouveau.

- Je dois partir, mais je reviendrai.

- Promis ?

La voix déchiré d'Amanda sonna comme un coup de feu dans l'abdomen.

- Promis.

- Envoie-moi des hiboux.

Sur ces mots, Alaska embrassa la joue de sa sœur et remit la sort de Désillusion sur Drago et elle. Elle lui prit la main pour ne pas le perdre, jeta un dernier regard à sa sœur, puis s'en alla en courant à travers les couloirs du château.

Arrivés au passage qui menait à la taverne de Abelforth Dumbledore, Alaska et Drago s'écroulèrent contre les parois froides du tunnel. Ils étaient essoufflés par leur course effrénée à travers l'immense château qu'est Poudlard.

Alaska resta silencieuse un moment, et Drago respecta ce silence. Elle avait sûrement besoin d'être seule, mais se séparer aurait été trop audacieux. Alors Drago resta près d'elle, sans la toucher, jusqu'au moment où elle se décida à briser son silence :

- Je devrais probablement aller sur les traces de mes parents, en commençant par cet homme dans la salle d'entraînement de l'organisation qui détenait le secret de mes parents, l'ODEM. La vérité n'est pas tout à fait établie, j'ai besoin d'en savoir plus.

- Tu es sûre que tu veux tout savoir ? Il y a peut-être des choses que tu ne devrais pas savoir. Parfois, une vérité cachée vaut mieux qu'une vérité dévoilée.

- J'ignorais que tu étais un sage, dit-elle d'une voix sèche.

Drago se tut, un peu vexé. Lui qui voulait lui venir en aide, il était traité comme un incapable. Il se releva, et décida de commencer seul le chemin à travers le passage secret.

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda Alaska.

- Je commence le chemin, lui dit-il aussi sèchement qu'elle l'avait fait auparavant.

- Pour rejoindre la taverne d'Abelforth Dumbledore et quitter Poudlard ? 

- Exactement.

- Comment veux-tu qu'on trouve des réponses autre part qu'à Poudlard ? C'est le premier endroit où les informations les plus utiles seraient cachées, autre que le Ministère.

- Je ne veux pas rester à Poudlard, tu y es plus en danger qu'autre part ailleurs.

Alaska se releva à son tour, et s'énerva.

- Ce sont mes parents qu'on cherche à connaître, pas les tiens ! 

- Qu'est-ce que tu veux dire ? s'énerva à son tour Drago.

- Que c'est moi qui décide où on va !

Drago se rapprocha d'elle, les yeux brûlants de colère et de déception.

- Personne ne décide pour moi où je vais.

- Alors pourquoi tu m'accompagnes partout dans ma quête ? Qu'est-ce que ça t'apporte ?

- C'est comme ça que tu me remercies ? C'est grâce à moi que tu sais qui sont tes parents. C'est grâce à moi que la vérité que tu cherches tant s'offre à toi. Mais peut-être que j'aurais dû rien te dire. Cette quête te bouffe le cerveau, tu perds la tête, comme le vieux Dumbledore.

- Si tu n'es pas content, alors arrête de me suivre partout comme un petit chien !

- Très bien, dit Drago froidement en s'éloignant. Si c'est ce que tu souhaites, je te laisse te débrouiller. Mais ne compte pas sur moi pour t'aider davantage.

- Très bien.

Drago lui jeta un dernier regard noir, puis s'en alla d'un pas rapide, le bout de sa baguette lui éclairant le passage du tunnel.

Alaska resta alors seule au bout du tunnel, regardant la lueur de la baguette de Drago s'éloigner comme on fait ses adieux. Elle était tellement sous pression qu'elle n'avait pas fait attention aux mots qui sortaient de sa bouche. Et maintenant, elle était seule, encore plus qu'au premier jour. 

Doucement, des larmes perlèrent sur ses joues, et la pression accumulée ses derniers temps s'évada comme un volcan en éruption. La colère, la peur, la tristesse, la surprise : rien n'avait assez de place dans son cœur, et tout cherchait à la détruire. Alors Alaska s'asseya sur le sol froid du tunnel, et elle pleura.

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Joyeux Noël à ceux qui le fêtent ! J'ai pris du temps pour mettre à jour mes petites fictions, alors voilà le chapitre 27 de Battle Scars ! (grave deg pour la séparation de Drago et Alaska)

Léonie.

Battle Scars [HP]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant