Une femme bouleversante

Et le temps passe...

C'est Abigail et Marc.

"-On est venu pour regarder ton genou,Jane nous l'a demandé.
-Mais ce n'est pas la peine,ça va. Elle est où Jane?
-Elle raccompagne Ella et Christopher,elle ne devrait plus tarder. me répond Marc.
-Et comment vous avez eu les clés?
-Et bien j'ai les clés depuis longtemps c'est Jane qui me les a données au cas où j'en aurais besoin et depuis elles sont dans mon sac.
-Ah d'accord.
-Donc nous voilà.
-Ok mais bon ce n'était pas la peine de venir j'ai mis des glaçons ça ira.
-Peut être mais maintenant qu'on est là,laisse nous regarder."

Ils commencent à s'approcher,je saisis alors mon jean que je pose sur moi.

"-Tu sais on est médecin on a déjà vu beaucoup de gens en sous-vêtements. me dit Marc.
-Je vous dis que je n'avais rien,c'est juste un coup donc pas la peine de vous donner tant de mal.
-Attends Lara on t'a vu boiter.
-Normal j'ai mal au genou donc je boite. Mais j'ai l'habitude,un peu de repos et ça va passer.
-Peut être mais ça ne coûte rien de regar..."

Elle est interrompue par le bruit de la porte d'entrée,Jane arrive dans la pièce quelques secondes après.

"-Alors comment va ce genou? dit-elle.
-Et bien on n'en sait rien,Lara refuse qu'on regarde. lui répond Abigail.
-C'est une blague?
-Ben non,mais ce n'est pas grave.
-Tu n'es pas médecin Lara,alors laisse les regarder.
-Mais...
-Il n'y a pas de mais qui tienne,laisses les t'examiner,s'il te plait... pour moi.
-Pff si tu me prends par les sentiments aussi... C'est bon je me rends."

Jane vient s'asseoir à coté de moi,elle me prend la main pendant qu'Abigail et Marc s'agenouillent près de mon genou,Abigail enlève la glace.

"-Attends,mon ange tu dis que c'est rien mais t'as vu comment il est enflé?!
-C'est impressionnant mais ce n'est pas grand chose.
-On va regarder ça. dit Abigail.

Pendant deux minutes,Marc et Abigail examinent mon genou sous toutes les coutures,je dois plier la jambe,la lever...

"-Bon je ne pense pas que tu ai quelque chose de cassé." me dit Marc. "Mais il faudrait faire une radio pour en être sûr. Tu n'as qu'à venir demain à l'hôpital et je te la ferais.
-Mais je ne veux pas aller à l'hôpital.
-C'est juste pour une radio tu en n'auras pas pour longtemps. Bon pour ce soir on ne peut rien faire. Prends un antidouleur,mets de la glace et pour la suite on verra demain. me dit Abigail.
-Ça marche.
-Je t'attends pour neuf heures demain.
-Je serais là."

Ils me donnent encore quelques recommandations comme éviter de m'appuyer sur mon genou : comme si je ne le savais pas,puis ils s'en vont. Jane les raccompagne et pendant son absence j'essaie de me lever et j'y arrive.

"-On t'a dit de ne pas bouger,t'exagères!
-Je sais mais je suis crevée,il faut que je dorme et je ne vais pas dormir sur le canapé quand même.
-Il vaudrait peut-être mieux,comme ça tu n'as pas à monter les escaliers.
-Très bonne idée si ce soir tu veux dormir seule.
-N'importe quoi,comme si je voulais dormir seule alors que tu es là.
-Bon et bien c'est réglé,tu vas m'aider à monter et ça ira."

Elle acquiesce,se met à côté de moi,j'en profite pour l'embrasser.

"-Ne commences pas sinon je ne vais pas réussir à te soutenir,mes jambes vont flancher.
-Intéressant.
-Quoi?
-Et bien avec rien qu'un baiser je peux te faire flancher. Quand je disais que tu ne pouvais pas me résister."

Elle me frappe à l'épaule ce qui me fait basculer légèrement et me fait m'appuyer sur mon genou.
J'échappe un cri de douleur.

"-Je suis désolée mon ange,mais je n'ai pas fais attention et puis c'est toi qui me cherche. Allé on monte?
-C'est parti."

Nous commençons à avancer,mon bras gauche est sur son épaule et je m'appuie légèrement sur elle mais j'ai peur de lui faire mal donc je ne m'appuie pas entièrement,je me retiens.

"-Appuies toi sur moi,je ne suis pas en sucre. Je vois bien que tu te retiens. N'hésites pas."

Malgré ses paroles je ne m'appuie pas franchement sur elle. Nous finissons par arriver dans la chambre,je me couche sur le lit tout en entrainant Jane avec moi. Elle se retrouve au dessus de moi. Je l'embrasse elle répond d'abord à mon baiser avant de me repousser en prétextant devoir se changer. Je ris puis j'entreprends d'enlever le reste de mes vêtements puisque mon jean est resté en bas.
Jane me regarde d'un air intéressé.

"-Ça te plaît?
-Beaucoup même.
-Et bien je suis désolée mais il va falloir te retenir car j'ai trop mal pour...
-De toute façon ça ne serait pas raisonnable pour ton genou donc on va dormir sagement,pour une fois."

Elle part se changer,cinq minutes plus tard elle me rejoint dans le lit et retrouve sa place,la tête posée sur mon épaule,mon bras autour de sa taille et sa main sur mon ventre. Je m'endors rapidement épuisée par la journée.

La semaine se passe assez tranquillement,j'ai fais ma radio du genou et comme prévu je n'ai rien,je dois juste me reposer et éviter de m'appuyer dessus. Dès mercredi,il va mieux,le bleu est sorti et il commence à désenfler. Je suis toujours en vacances,j'en profite pour lire et je cuisine pour ma douce. Quand elle rentre,elle n'a rien à faire et je m'occupe d'elle. C'est ma façon de lui renvoyer l'ascenseur car elle l'a fait pour moi la semaine dernière et puis j'adore m'occuper d'elle. C'est ma façon de lui montrer ce que je ressens pour elle.

Nous sommes lundi. J'ai repris les cours aujourd'hui et demain je reprends le travail. Cette semaine m'a fait du bien,j'ai pu profiter et prendre soin de moi ce qui ne m'est pas arrivée depuis longtemps. En plus vendredi j'ai eu la joie d'apprendre que j'ai terminé le semestre avec 14,73 de moyenne ce qui m'a permis d'acquérir la mention bien. Jane était très contente pour moi. Le week-end a été très cool puisque nous n'avons pas bougé de chez elle. Nous avons voulu profiter l'une de l'autre avant que les cours ne reprennent mais aussi avant que je reprends le travail parce qu'après ça,ça va être plus difficile d'être ensemble.

Ce soir nous avons décidé d'aller au cinéma et de rentrer directement chez moi sachant que mon appartement n'est pas très loin.
Nous nous sommes donné rendez-vous dans la rue de Béthune,l'une des plus grandes rues commerçantes de Saint-Raphaël.
J'ai décidé d'y aller à pied pour profiter de la beauté de cette ville en début de soirée.

Je sors de chez moi,ferme un peu plus mon blouson de cuir car en cette fin Janvier,il ne fait pas très chaud à peine un ou deux degrés. Comme je suis en avance je décide de faire un petit détour. Au lieu de prendre la rue Escroquerie et de remonter vers la Grande Place,je prends l'avenue Haute puis je remonte la rue Latour. J'arrive alors sur la place du Théâtre,j'observe un moment la façade d'un vieux immeuble où des boulets de canon sont incrustés dans le mur rappelant la résistance Varoise.
Je continue puis je passe devant la Vieille Bourse,qui se trouve à ma gauche,lieu de commerce au XVIIe siècle et aujourd'hui c'est un lieu pour les rendez-vous des bouquinistes dans sa cour intérieure. A ma droite se trouve l'opéra.

Après la Vieille Bourse,je tourne à droite pour récupérer la Grande Place,je passe devant le théâtre et je tourne à gauche rue Jeune,début des rues commerçantes. Je tourne à droite de l'avenue Haute,je passe devant les Galeries Lafayette et j'arrive au cinéma. Jane est déjà là. Nous nous disons bonjour,sans s'embrasser bien évidemment puisque nous sommes en public et il vaut mieux éviter de se faire griller. Nous choisissons d'aller voir un thriller fantastique. Jane insiste pour payer et je finis par abandonner.
D'un point de vu extérieur nous pourrions penser que c'est un cinéma entre amies mais les regards que nous nous lançons démontre le contraire. Ce sont des regards de tendresse,de plaisir, d'envie,de désir.
Une fois la salle plongée dans le noir,nos mains se retrouvent et s'enlacent. Le film est très plaisant et le temps passe rapidement. Une fois celui-ci terminé,nous rentrons à pied chez moi tout en parlant du film. Alors que le silence s'installe je lui dis :

"-Tu sais que c'est la dernière nuit que l'on passe ensemble avant un moment?
-Quoi? Mais pourquoi?
-Et bien demain je reprends le boulot et comme je finis dans la nuit,je ne peux pas venir dormir avec toi.
-Oh oui c'est vrai.. Mais tu peux venir me rejoindre la nuit ça ne me dérange pas.
-J'imagine que ça ne te déranges pas mais ce n'est pas raisonnable,je vais te réveiller.
-Et alors un réveil en pleine nuit ça peut être intéressant.
-C'est vrai mais demain ce n'est pas possible.
-Ah bon? Tu vois quelqu'un?
-Pas du tout,mais je finis à cinq heures donc je ne serais pas chez toi avant cinq heures et demi et on a cours ensemble le lendemain à neuf heures et demi donc il faut que je dorme un peu or si je te vois je ne pourrais pas dormir.
-Ça va faire bizarre de ne pas dormir ensemble.
-Oui beaucoup même."

Nous arrivons chez moi.
La nuit se fait très agitée,nous nous aimons plusieurs fois jusqu'à s'endormir épuisées mais comblées.