L'homme familier

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Je récupère donc l'autoroute direction Dunkerque. Mon esprit se vide et je profite de ce trajet. J'adore la moto,je ressens ce sentiment de liberté,dès que l'on roule cette sensation s'amplifie avec la vitesse. J'atteins les cent cinquante kilomètres heures,je reste concentrée sur ma conduite,aucune onde négative ne vient perturber cela,mon stresse s'est envolé. Il n'y a plus que moi,ma moto,la route et la liberté.

Ma peur n'est plus là. Quelle peur? Celle de la rencontre avec les parents de Jane? Mais je n'ai pas peur qu'ils ne m'acceptent pas. D'après ce que m'a dit Jane,se sont des gens extraordinaires. Non en réalité j'ai peur parce que la famille je ne connais pas,je ne sais pas ce qu'est l'amour maternel : ma mère n'est jamais venue me consoler d'un cauchemar,me dire bonne nuit,m'embrasser avant de dormir ou même me faire un simple câlin. Quant à l'amour paternel c'est pareil : je ne sais pas ce que s'est que de pouvoir compter sur ses parents,ni d'avoir des parents qui te câlinent,te soutiennent,t'aiment tout simplement. Alors je ne sais pas comment je vais réagir ce week-end : je vogue vers l'inconnu et c'est ça qui me fais peur. J'aime maîtriser les choses et là ce n'est pas le cas.

Je suis à une vingtaine de kilomètres de Dunkerque quand je reconnais une voiture,celle d'Abigail,elle est sur la file de droite. Ils ont du partir en retard vu que je les ai rattrapés. Je ralenti pour arriver à leur hauteur et tourne légèrement la tête vers la voiture de façon à voir l'intérieur mais à ne pas quitter la route des yeux. C'est Marc qui conduit,Abigail est coté passager et Jane est derrière sa sœur. Marc tourne la tête et m'aperçois,il semble dire quelque chose et Jane tourne la tête vers moi,je la vois sourire.
Étant à cent kilomètres heures,je fais très attention à ce que je fais,je ne reste pas à leur hauteur et accélère pour leur passer devant. Je tend ma jambe droite pour les saluer.

Je décide finalement de rester là au lieu d'accélérer car ça ne sert à rien que j'arrive avant eux.
Arrivée près de Dunkerque je les laisse passer devant et m'aperçois alors qu'ils sont suivit par une voiture qui transporte Ella,Christopher,Cléïa et Lauren. Je me mets derrière les deux voitures parce qu'ils connaissent mieux la route que moi donc je les suis. Quelques instants plus tard,nous tournons dans un petit chemin,nous arrivons alors dans une cour face à une fermette qui a été rénovée,un autre bâtiment se trouve dans la cour et celui-ci comporte deux portes de garages. A la droite de la maison se trouve un chemin à une autre maison quelques centaines de mètres plus loin.

Les deux voitures se garent dans la cour l'un à coté de l'autre,je me gare donc à coté d'Ella et Christopher. Je descends,enlève mes gants que je pose sur ma moto,je vois que tout le monde est en train de descendre de voiture. Puis j'enlève mon casque.

"-Salut mon ange. Tu vas bien? me demande Jane.
-Salut trésor,oh oui et toi?
-Bof.
-Qu'est ce qu'il se passe?
-Et bien j'ai un petit problème,il me manque quelque chose.
-Quoi dont?
-Un baiser..."

Je ris puis pose mon casque sur ma moto,enlève mon sac à dos pour ensuite m'approcher d'elle. Elle pose ses mains sur mes hanches,je pose la mienne sur sa joue et je l'embrasse délicatement. Ce baiser ne dure pas trop longtemps car nous ne sommes pas seules,je m'écarte de Jane.

"-Merci toi. me dit-elle.
-Mais de rien,tout le plaisir est pour moi ma douce."

Je vais dire bonjour à tout le monde,je leur fais la bise puis je retourne vers ma moto pour poser mon sac et mon casque,je mets les gants dedans quand j'entends :

"-Hey mes chéris vous êtes arrivés!"

Une femme vient de sortir de la maison,elle se dirige vers le petit groupe,moi je reste à l'écart. Je l'observe et trouve des airs de ressemblance avec les jumelles,je présume donc que c'est leur mère.

Une femme bouleversante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant