L'effort

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Je me réveille vers dix heures le lendemain. J'ai dormi plus de cinq heures : un exploit pour moi en ce moment. La première impression que j'ai en me réveillant, est un sentiment de manque.
Je suis seule dans ce lit d'hôpital, Jane n'est plus là. Je regarde autour de moi, elle n'est pas dans la chambre. Je regarde un peu partout puis aperçois une feuille pliée en deux sur la table de chevet avec mon nom écrit dessus, je la prends :

« Mon Ange,

Je suis désolée de ne pas être là à ton réveil mais il fallait que je rentre prendre une douche et me changer. J'espère que tu ne m'en veux pas. Je reviens vite. Tu me manques déjà...

Je t'embrasse, Jane. »

Je la relis au moins trois fois pour être sûre que je n'ai pas rêvé.
Ainsi c'est vrai ce qu'il s'est passé hier, c'est dingue quand même.
Hier matin je n'avais plus d'espoir et aujourd'hui tout va bien. Je suis dans mes pensées quand quelqu'un frappe à la porte. Ah! Je vais pouvoir revoir ma douce. Je lui dis d'entrer, la porte s'ouvre.

"- Bonjour Lara, bien dormi?"

Et non ce n'est pas ma douce mais sa sœur.

"- Oui merci Docteur.
- J'ai appris que vous aviez passé la nuit en bonne compagnie.
- Oui exactement, en très bonne compagnie même."

Je me sens rougir.

"- Vous savez, je suis contente pour vous deux, Jane m'a beaucoup parlé de vous.
- C'est vrai?
- Oui elle tient beaucoup à vous.
- Vous pouvez me tutoyer si vous voulez. Et pour être tout à fait honnête, le vouvoiement me met un peu mal à l'aise.
- Bien entendu, mais seulement si toi aussi tu me tutoies et que tu m'appelles par mon prénom.
- Très bien Abigail.
- Alors je disais que Jane tient beaucoup à toi. Ne la fais pas souffrir.
- Ce n'est pas mon intention. Moi aussi je tien à elle et j'ai envie de la rendre heureuse.
- Dans ce cas, je pense que l'on va bien s'entendre.
- Je pense aussi. C'est fou comme vous vous ressemblez!
- Normal pour de vraies jumelles."

Nous éclatons de rire, à ce moment là, la porte s'ouvre. Jane rentre alors dans ma chambre.

"- Et bien ça va, je ne te manque pas d'après ce que je vois. Je peux partir si tu veux.
- Non ne pars pas. Bien sûr que tu m'as manquée, quelle question! On parlait de toi justement.
- Ah bon vous parlez de moi et vous riez et bien merci."

Elle sourit quand elle le dit, faisant mine d'être vexée, montrant que ce n'est qu'une plaisanterie.

Abigail : Mais non on ne rit pas de toi. Lara me faisait remarquer qu'on se ressemblait beaucoup. Et je lui ai répondu que c'était un peu normal pour de vraies jumelles.
Jane : Oui, exact.
Abigail : Je vais vous laisser.
Lara : Attends! Quand est ce que je pourrais sortir?
Abigail : Tu es pressée de partir dit donc!
Lara : Je ne peux pas dire que je raffole des hôpitaux.
Abigail : Je pense que tu pourras partir dans l'après midi. Je repasse vers quatorze heures et on verra.
Lara : Super je t'attends avec impatience alors!
Abigail : Ne dis pas ça Jane va être jalouse!
Jane : En effet.

Nous nous mettons à rire toutes les trois.
Abigail fini par nous laisser.
Jane reste près de la porte d'entrée et me regarde. Elle semble hésiter sur la démarche à suivre. Alors elle doute encore de moi? Je sais comment la rassurer.

"- Alors je n'ai pas le droit à un baiser de bonjour?"

Elle sourit et semble soulagée. Elle pose son sac et son manteau puis elle s'approche de moi.

"- Demandé si gentiment, je ne peux qu'accepter."

Elle pose sa main sur ma joue puis approche ses lèvres des miennes, elle se stoppe à quelques millimètres de moi.

Une femme bouleversante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant