L'amphithéâtre

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Une jeune femme se tient devant le micro, elle regarde dans la foule et s'exclame :
"- Pour mon cours, j'apprécierai que vous arriviez à l'heure!"

J'en reste bouche bée.
Non pas à cause de ses paroles, même s'il n'est pas très agréable de se faire remarquer par tout l'amphi le premier jour.
Non ce qui me laisse béante, c'est la beauté de cette femme, je suis complètement sous son charme.

Elle est brune avec de longs cheveux relevés au dessus de sa nuque.
Elle est magnifiquement formée comme j'aime.
De là où je suis je ne peux pas être sûre de sa taille mais elle semble de taille moyenne et vu qu'elle paraît beaucoup plus petite que le doyen qui est à coté d'elle et qui est presque aussi grand que moi, je ne dois sûrement pas me tromper.
Ce qui me marque chez elle c'est son élégance.
Elle est habillée d'un tailleur noir, avec une chemise blanc cassé légèrement décolletée ce qui laisse apercevoir une magnifique poitrine.
Je suis subjuguée jamais cela ne m'était arrivé : d'avoir de tels frissons rien qu'en regardant une femme.
Je ne peux pas détacher mon regard. Je la fixe, l'observe sous toutes les coutures. J'essaie de me reprendre et d'écouter ce qu'elle dit. Elle a une si jolie voix.
Mais à ce moment là, sa jolie voix me fait sortir de ma rêverie et elle dit :
"- Merci de m'avoir accordé votre attention, je cède la parole à M.B votre professeur de droit commercial."

Et merde, j'ai rien suivi de ce qu'elle a dit, je ne sais même pas quelle matière elle enseigne.
Je suis à présent énervée contre moi même.

Je vois cette dernière s'asseoir sur l'estrade, presque juste en face de moi. Je n'arrive pas à la quitter des yeux, j'observe le moindre de ses mouvements. Elle se penche pour attraper son sac, j'entrevois son décolleté, une montée de désir m'envahit.
A ce moment là son regard croise le mien. J'y lis de l'étonnement, sûrement parce que je n'arrête pas de la dévisager, mais aussi autre chose que je n'arrive pas à définir.

On se regarde un petit moment puis je détourne les yeux et je me fais la morale.
Il faut que j'essaie de me calmer c'est un professeur et toute relation entre professeur et étudiant est impossible.
Et en plus je te rappelle Lara que tu ne veux pas de relation et qu'une nuit avec un prof serait dangereux pour tes études.
Oui, mais en y réfléchissant quelle nuit cela pourrait être?

Il faut que je me calme.
De toute façon, une femme avec une telle classe doit être mariée. Je regarde ses mains et n'aperçoit pas d'alliance, mon cœur fini par s'emballer.
De plus, elle n'est sûrement pas lesbienne, voilà donc encore une raison d'arrêter d'y penser...

Le doyen reprend la parole pour annoncer la fin de la présentation. Une heure vient de passer sans que je ne m'en rende compte.
Tout le monde se lève, mise à par moi. Je suis toujours tournée vers cette dernière. Je l'observe se lever et se diriger vers le doyen.
Une voix provenant de derrière moi me fait sursauter :

"Alors encore à la bourre?"

Je me retourne et vois Andrew, un bon ami que j'ai rencontré en première année.

"- Et oui que veux-tu, j'aime me faire remarquer."

Nous éclatons de rire.
Je vois du coin de l'œil la très séduisante prof nous regarder.
Mais manque de chance Andrew me sort de mes pensées.

"- Alors tu viens on va chercher à manger et on va à la corpo? me demande-t-il.
-Ok ça marche et puis on a du boulot il faut faire le point de l'intégration." dis-je.

Je fais partie du BDE (bureau des élèves) de la fac. Il s'agit d'une association qui organise des soirées, des animations pour faire vivre la fac et notamment l'intégration des premières années. La corpo est le QG du BDE.
Andrew et moi sommes responsable festif, c'est-à-dire que nous nous occupons des soirées.
Et comme la grande soirée de l'intégration a lieu dans 2 semaines il faut s'y mettre sérieusement!

Au moment on l'on s'apprête à sortir de l'amphi, je sens un regard sur nous, je me retourne discrètement et je vois cette ravissante prof qui nous regarde interrogative.
Nous sortons puis je demande à Andrew s'il connaît le nom de la prof qui parlait avant que j'arrive.

"- Bien sûr il s'agit de Perkins.J c'est notre prof de droit du travail. Elle est canon tu ne trouve pas?"

Il connaît bien sûr, ma préférence pour les femmes.

"- Oui elle est pas mal. répondis-je.
- Pas mal? T'es difficile toi. me dit-il.
- Et oui que veux-tu je suis trop belle pour me contenter de peu." lui dis-je en souriant.

Nous éclatons de rire. Je ne suis pas quelqu'un de modeste. J'aime juste rire la dessus, c'est un jeu pour moi.
Je ne me vois pas lui dire que j'ai flashé sur elle et que je la considère comme la plus belle femme que je n'ai jamais vue.
Je connais enfin son nom et la matière qu'elle enseigne je n'ai plus qu'à savoir quand je la reverrai.

Une femme bouleversante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant