Le retour

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Cette fille m'énerve à rester dans les bras de Jane et pour couronner le tout elle ne la repousse même pas!
Et bien on dirait que je suis jalouse moi!
Je reste là dans le couloir à les regarder, faudrait-il que j'avance, je ne vais pas rester dans le couloir tout de même.
Jane tourne la tête dans ma direction. Quand je passe à coté d'eux Jane me suit des yeux, je l'entends appeler la fille qui était dans ses bras, par le prénom d'Abigail. Qu'est ce que je suis bête! Et plus je les regardes plus je trouve que la ressemblance est flagrante.
Je vois Jane me sourire, je lui souris à mon tour et je vais m'installer.

La présentation de la thèse dure environ une heure et demie. Jane semble très à l'aise tout se passe bien. Je me suis mise au premier rang tout à droite comme ça il suffit à Jane de tourner légèrement la tête pour me voir. Sinon elle aurait dû se retourner complètement vu qu'elle est dos au public pour faire face au jury. Plusieurs fois nos regards se sont croisés, j'essaie de la rassurer du mieux possible je ne sais pas si ça marche mais bon c'est tout ce que je peux faire.
Le jury se retire pour délibérer. Plusieurs personnes vont parler à Jane, quant à moi je reste dans mon coin. Je la vois qui cherche quelqu'un puis elle croise mon regard, elle sourit et arrête de chercher. Alors comme ça c'est moi qu'elle cherchait, je lui souris en retour. Malheureusement notre échange est interrompu par le retour du jury. Ils annoncent que Jane est reçue avec les félicitations du jury c'est-à-dire la meilleure note possible. Tout le monde la félicite.
J'essaie de m'approcher mais c'est assez difficile vu le monde qui l'entoure. Finalement j'arrive à m'approcher d'elle mais je ne peux pas la féliciter comme je le voudrais vu le monde qu'il y a autour.

"- Félicitation Mlle.J ou devrais-je dire docteur J vu que maintenant vous êtes docteur en droit... vous le méritez vraiment!
- Merci pour tout..."

Je ne m'attarde pas car il y a trop de monde et je n'arriverais jamais à lui parler seule à seule donc je préfère partir. Je lui envoie un texto pour mieux la féliciter.

« Encore félicitations, j'étais sûre que tu en étais capable. Bravo docteur. Bonne journée, à ce soir. Je t'embrasse. »

Elle me répond alors que j'arrive à sa voiture.

« C'est en partie grâce à toi parce que sans toi j'aurais paniqué. Mais il suffisait que je te regarde et tout allait mieux. Merci encore! »

Je suis contente de l'avoir un peu aidée même si c'est elle qui a tout fait.
Je rentre chez moi et repars un peu avant dix sept heures direction l'aéroport de Montpellier. J'y arrive vers huit heures moins le quart et à cinquante six l'avion d'Erika atterrit. Je me dirige vers le Terminal où est annoncé son vol. J'attends.
Je ne la vois même pas arriver qu'elle se jette dans mes bras,décidément c'est une habitude en ce moment. Elle est super contente de me voir et encore plus impatiente de voir Laure.
Nous récupèrerons son sac puis nous nous dirigeons vers la voiture.
Elle me raconte son vol et sa vie en Australie. Nous arrivons à la voiture.

"- Tien t'as pas loué de voiture?
- Euh non... Je l'ai empruntée à quelqu'un.
- Qui donc?
- Quelqu'un.
- Tu ne penses tout d'même pas que je vais te laisser tranquille. C'est qui?
- Jane.
- C'est qui elle?
- T'es chiante, tu l'sais?
- Oui, je sais."

Nous nous installons dans la voiture.
Elle insiste lourdement pour que je m'explique, je finis par céder et sur la route je lui raconte tout ce qu'il s'est passé entre Jane et moi. Je le fais parce que j'ai besoin d'un avis extérieur à tout ça.
Le temps passe et les kilomètres aussi, je termine quand nous sommes presque arrivées.

"- Eh bien que d'aventures... Tu veux mon avis?
- Bien sûr.
- Je pense qu'elle t'aime mais qu'elle a du mal avec le fait que tu sois son élève. Laisses lui du temps, ne la brusque pas.
- Je sais mais c'est difficile parce que je n'ai jamais ressentis ça.
- Tu l'aimes?
- Je ne sais pas, je sais juste que je pense sans arrêt à elle, que je me sens bien en sa compagnie. J'sais pas quoi faire.
- Je sais Chiche. Mais il faut que tu prennes ton temps car si tu la brusque elle risque de se braquer et là se sera fini. Tu sais je connais bien cette situation, c'était pareil pour moi avec Laure. J'ai eu beaucoup de mal à me lâcher, à suivre mon cœur. Quelques fois je me laissais aller puis je faisais machine arrière donc ne t'en fais pas, ça n'veut pas dire qu'il ne se passera rien.
- Merci!
- De rien. Il faudra que tu me la présente, rare sont les filles qui cassent ta carapace.
- Peut-être ce soir, elle doit venir récupérer sa voiture.
- Cool."

Une femme bouleversante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant