CHAPITRE III

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« -Excusez-moi, mais vous ne m’avez pas appelée.

-Nom, prénom.

- Erin Martin. »

Erin. Elle s’appelait donc Erin. C’est joli comme prénom. Je l’observais un petit peu, ou plutôt –sans m’en rendre compte-, pendant toute l’heure. J’observais chaque détailles. Elle était particulière, avec un look particulier, ça me fascinait. N’allez pas croire que je la prends pour une bête de foire, loin de là. Je dirais même plutôt que je la respecte. Elle a l’air de s’assumer, d’assumer qui elle est. Je sais que moi, jamais je n’oserais m’assumer comme elle. Elle avait des cheveux rouges/bordeaux, très court, de la même longueur qu’un garçon, sauf qu’elle avait une grande mèche qui lui contournait son œil gauche. Elle avait un maquillage très marqué, très noir. Sa lui allait bien, il faisait ressortir ses beaux yeux bleus ciels. Je remarquais aussi qu’elle avait un écarteur, un « plug » comme dirait Emma, à son oreille droite. Il n’était pas très gros, mais il n’était pas si petit. 8 ou 10mm, pas plus, pas moins. Je n’oserais jamais me faire cette chose, mais je trouvais ça beau. J’aimais aussi beaucoup son style vestimentaire. Un petit côté grunge/rock. J’adore. Dans mon élans d’observation, je commençais à remarquer que plus je la regardais, plus je découvrais une partie de moi en elle. Ce n’était pas habituel.

« -Kath ? Je te parle.

-Oh tu me parlais Simon, excuse moi j’étais dans mes pensées…

-Ouais tu étais à fond dans la nouvelle ouais ahah.

-Hm, non. Je regardais juste de quoi elle avait l’air.

-Ouais, sa fais 45min que tu la regardes quand même. Enfin, si tu l’as trouve canon, tant mieux.

-Simon ! Mais qu’est-ce que tu dis ? Je ne pourrais pas la trouver « canon » comme tu dis. Je n’aime pas les filles.

-C’est ce qu’on dit, c’est ce qu’on dit... »

Sur ces mots il se leva –la sonnerie venait de retentir-, me fit un clin d’œil et disparu parmi les autres élèves. Je restais bouche bée devant ce qu’il venait de me dire. Comment pouvait-il me dire ça si moi-même je ne savais pas… Je… Ca me perturbait beaucoup. Et si tout le monde pensait que j’étais lesbienne ou bisexuelle ? Et si… Non. Calme-toi Kathleen. Tu es hétérosexuelle, ne te fait pas d’idée. Cette fille t’a  juste perturbée vue qu’elle était nouvelle. Tu as juste analysée son aspect. Rien d’autre. Je me levais pour aller à mon prochain cours.

**

Ma journée s’était bien passée. Je sortais du lycée en compagnie d’Emma et d’autres amis. Je n’avais pas osée reparler à Simon depuis ce matin. J’avais comme…Honte. Oui honte de m’être fait prendre à épier cette fille. Tiens, en parlant du loup, elle sortait elle aussi du lycée accompagnée de ses nouveaux amis. Je regardais sa nouvelle bande. Ça ne m’étonnait pas vraiment qu’elle reste avec ces gens-là. Une bande de… Je n’aurais même pas les mots pour les décrire. Je ne les aimais pas. Ils me répugnaient, sauf elle. Les garçons de leur bande ne pensaient qu’au cul, aux filles, à se droguer ou boire et, éventuellement, se battre. Oui, je les avaient déjà vues. Les filles n’étaient pas mieux. Elles étaient du même genre qu’eux, même « passe-temps » mais en moins pire. Mais, rien qu’en la regardant, je savais qu’Erin était un peu différente. Sa se voyait. Déjà, elle ne regardait pas tout le monde de haut, elle avait l’air plus gentille et plus sociable que les autres. Elle n’était pas pareille, je le ressentais.  Je dis au revoir à tout le monde et rentrait à pieds chez moi. Vivement que j’en finisse avec ce foutu permis, comme ça je pourrais utiliser une voiture. Bien évidemment quelle voiture ? Et oui parce que je ne suis pas comme toutes ces filles, je n’ai pas ma voiture. J’ai –je l’espère-, celle de ma mère, qui s’en sert 1 fois sur 2. Je marchais tranquillement en pensant à ce que j’avais retenue de mes cours d’aujourd’hui quand une voiture s’arrêta à mes côtés. Cette voiture me disait quelque chose. C’était une petite coccinelle noir et blanche, très mignonne à mon goût. Je regardais et le chauffeur et découvris Erin. Quand je l’aperçu au volant de cette voiture, j’eu une tornade dans le ventre. Oui, une tornade. J’étais très surprise de la voir, comme ça. Je me souvenais aussi de cette voiture, celle qui m’avait ramenée chez moi le soir de la fête.

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