NKHÖNGNI 1 (chez moi)

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NKHÖNGNI où la sorcellerie a toujours battu son record. Avant, les choses étaient plus pratiques, sans cachettes. Les sorciers se faisaient indexer après avoir été chassés, attrapés et battus par les féticheurs nommés : ''chasseurs de sorciers''.

Cependant, d'autres étaient reconnus dans l'exploit de cette sorcellerie comme dans la procuration et l'exécution des menaces. Les gens souffraient de maladies non traitables, de maladies jamais vues, de folies subites et de morts rapides ou lentes.

Leur façon d'exécuter était connue grâce à ces féticheurs. Dans la plupart du temps, ces derniers se faisaient interpeller par les proches de la personne victime de sorcellerie.

Une arrivée surprise, des bruits de tam-tam, des bruits de gris-gris et des chants mystiques couronnaient le tout et alertaient tout de suite l'entourage de sa venue. Les informations passaient de bouche à oreilles.

Pendant que certaines personnes tremblaient de frayeur, d'autres en sautaient de joie ou de curiosité. Etant de l'un ou de l'autre côté de ses personnes, tout le monde devait s'y rendre par crainte d'être soupçonnée de sorcière. A moins d'être absent ou gravement malade.

Bref, la foule se réunissait très tôt autour de ce charlatan qui paraissait communiquer avec les djinns. Il faisait la ronde en courant, en sautant, en dansant, en incantant et en faisant toute sorte de simagrées.

Après quelques minutes en général, une personne au moins tombait depuis la foule dans le cercle que la foule elle-même formait. Criant, se roulant par terre, se cachant la figure tout en plaidant d'être relâchée.  Par contre, il y a des fois où les sorciers attrapés se confrontaient au féticheur qui, après plusieurs difficultés finissait par vaincre.

Il y a aussi des fois, rare que ça soit, que le féticheur avant même d'attraper les sorciers, que ses fétiches prennent feu. Alors là, il prend la tangente. Dans ce genre de situation, la foule s'affole et se disperse. Et quelques jours plus tard, on apprend la mort du féticheur ».

Dans le premier des cas, ils étaient frappés et interrogés par le féticheur. Il les obligeait à indexer ou à dénoncer leurs amis. Ceux qui refusaient de collaborer étaient frappés jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ceux qui au contraire collaboraient étaient tenu en plus de dénoncer leurs amis, d'expliquer pourquoi et comment sont-ils devenus sorciers.

Cependant, ils étaient contraints de raconter tous ce qu'ils avaient eu à faire de mal par le seul exploit de la sorcellerie. Et en fin de montrer où le fétiche avait été enterré contre le malade.

Ils avouaient avoir été soit initiés par un ami ou un parent, soit forcés à l'être par rêve, soit nées sorciers.

Dans tous les cas, en s'en tenant au récit de leur œuvre, ils mangeaient une partie précise du corps de leur victime ce qui faisait qu'en réalité, la victime se retrouvait sans usage de ses membres par enflure ou pourriture du membre. Ils s'emparaient de l'ovule ou des testicules de la victime ce qui rendaient les hommes et les femmes stériles. Ils mangeaient les bébés dans le ventre de leur mère ce qui entraînait des fausses couches le lendemain. Ils emprisonnaient l'esprit ou le cœur de leur victime. S'emparaient de leur chance. Ils allaient même jusqu'à s'immiscer dans l'union des jeunes mariés ce qui amenait ces gens à se détester du jour au lendemain.

C'était affreux mais bien réel.

Sorcellerie AfricaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant