Sorcellerie Africaine

LE DÉFUNT ONCLE DE RITY 2

Elle avait été traitée de sorcière pendant qu'elle voulait aider. Tout basculait dans sa tête. « Serai-je inconsciemment une sorcière ? Ou est-ce que derrière la maladie de mon oncle, il n'y a-t-il pas des personnes travaillant dans l'ombre ? » Elle se pencha plutôt sur sa dernière supposition qu'elle trouvait plus fondée. Ce qui expliquerait le fait que ces personnes veillent à ce que personne ne l'aide.

Néanmoins, elle se promit de ne plus jamais s'hasarder à reprendre cette expérience. Car, une menace avait été procurée. En pensant au pire, elle s'estimait bien chanceuse d'avoir eu droit à un avertissement.

Un soir, pendant sa pause, son oncle l'appelait depuis le pays (NKHÖNGNI). Elle profita de l'occasion pour lui raconter tous ses rêves bizarres y compris ce dernier ci.

Son oncle était un homme qui avait de la connaissance. Il avait fait des études avancées sur le rêve, la protection, la guérison, la divination, bref sur des choses surnaturelles et paranormales. C'était un marabout que son entourage appréciait et respectait.

C'était le marabout de la famille. Il veillait sur elle. Il déchiffrait les rêves, énumérait des sacrifices à faire et préparait des talismans de protection en cas de besoin. C'est lui qui avait d'ailleurs soigné son ami.

Ce dernier souffrait de possession démoniaque : ce que pensait tout le monde.

Il s'énervait pour un rien, procurait des menaces, criait, offensait et tombait même parfois.

C'était un beau gosse, très intelligent, timide et trop poli qui avait fini par devenir insolent, vulgaire et agressif. C'était incroyable ce qu'il était devenu. Les signes se sont manifesté d'abord par le manque de respect qu'il avait développé vis-à-vis de ses parents. Puis, le manque de sommeil. Enfin, les différents cauchemars, apparitions et visions dont il parlait et qui le poussaient à ne pas fermer les yeux.

Ses maux de tête, ses changements d'humeur brusques, ses changements de tonalité et de voix avaient fait que sa mère s'était dirigée vers les marabouts à la recherche d'aide.

Même avec tous les talismans que sa mère lui faisait boire et laver, son état de santé ne s'améliorait pas. Il lui arrivait de menacer sa mère avec un couteau, de lui cracher dessus, de la traiter de sorcière et même de faire l'une de ses scènes quand la pauvre femme voulait lui faire prendre son talisman.

Sa mère était obligée de faire appel à son amie RITY qu'il écoutait.

RITY inquiète de l'état de santé de son ami, alla voir son oncle et lui fit le compte rendu sur l'état de celui-ci. Ce dernier demanda le nom du malade afin de pouvoir faire des prières nocturnes. Ces prières étaient destinées à savoir s'il était dans la capacité ou non de lui apporter son aide. RITY lui donna le nom de son ami.

Le lendemain, elle reçu un appel de son oncle qui disait de passer le voir avec son ami.

Comme convenu, dans la soirée, RITY alla chercher OUMAR avec la permission de ses parents. Ils trouvèrent l'oncle assis devant sa demeure comme d'habitude à boire du thé. Ils rentrèrent tous dans la cour commune jusqu'à l'appartement de son oncle. A la devanture de la porte d'entrée de la chambre, MARA le marabout demanda à sa nièce de patienter au salon.

Après quelques minutes d'entretien, OUMAR sorti avec une bouteille de talisman. MARA pour être précis repris la posologie à sa nièce afin qu'elle puisse faire le compte rendu à aux parents d'OUMAR au cas où celui-ci arrivait à changer d'humeur.

Une fois hors de la cour, OUMAR se confiait auprès de son amie :

§RITY, cette concession est dangereuse. Sais-tu que cette zone est inondée de sorciers, tu le sens aussi n'est-ce pas? »

§Oui, OUMAR. Je le sais. Mais ne t'en préoccupe pas. Tout ira bien. Personne ne pourra te faire du mal, crois-moi. On est ensemble.

§Mais tu ne comprends pas ce que je te dis, c'est le nid des sorciers. Ni toi, ni moi, ne pourrons rien faire contre cela. Répliquait-il violemment tout en prenant la délicatesse de ne laisser paraître qu'un chuchotement sur le passage des sorciers.