COMBAT MYSTIQUE 2_MALÉDICTION

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En effet, MAGNAN trainait une malédiction familiale. Une malédiction qu'elle avait hérité de son père.

Tout a commencé dans un village voisin à WANAI. Un village où vivait une vieille femme, pauvre. Pauvre, mais satisfaite. Elle ne vivait que pour une seule chose, une seule personne : sa petite fille OUMOU.

OUMOU, une adolescente de 15 ans qui était orpheline de mère depuis la naissance ; et de père cinq ans après. Elle avait pour seul parent sa grand mère. Pour sa grande mère, elle représentait sa raison de vivre, son trésor. Tout ce qu'elle demandait, c'était le bonheur pour sa fille. Un bel homme. Beau de l'intérieur comme de l'extérieur qui l'apporterait plus que la misérable vie qu'elle l'avait offert.

Un jour, pendant que OUMOU était assise au bord de la route entrain de vendre du manioc, un jeune homme l'approcha.

- Bonjour jeune fille ! disait-il tout souriant en se caressant la barbe.

- Bonjour monsieur ! répondait-elle poliment tout en ventilant le feu sous la grille qui retenait les morceaux de manioc.

- Combien coûte le manioc ? Demandait-il en espérant croisé le regard de la jeune fille.

- Cinq franc l'unité !

- Mets moi en pour vingt francs. Disait-il les yeux braqués sur la poitrine de OUMOU.

- Tenez monsieur ! Elle lui donna les maniocs enveloppés dans un bout de papier en échange des pièces de monnaie du monsieur.

MORY en avait fait une habitude. Chaque soir, à la même heure, il se pointait devant OUMOU sous prétexte d'acheter du manioc. Et petit à petit, il apprenait à gagner la confiance de cette dernière. il alla jusqu'à se présenter devant la grande mère de OUMOU en tant que prétendant.

Une nuit, lors de la pleine lune, OUMOU rêvait pendant que sa grande mère la mettait en garde.

- Grand-mère comment le trouves-tu ? Mmmmh ..., ne repond pas, je sais. je sais. Tu le trouve gentil et brave n'est-ce pas ? Comme les gens de ton époque hein, avoue ! disait-elle toute rempli de joie.

- Haaa ...OUMOU ! Lacha t-elle un soupire en regardant la lune. Les hommes de notre époque et ceux de la vôtre ne sont et seront jamais pareils. Il est bien vrai que je le trouve gentil et polie, mais je ne le sens pas ma fille. Cet homme a un sourire sarcastique.

- Ehhh ...mamie ! Tu vois toujours le mal partout, toi !

- Je sais lire sur le visage des gens, moi. Mais n'oublie pas qu'après tout, il reste un homme. Depuis la nuit des temps, les hommes ne se sont intéressés qu'à une chose: ce qui se trouve entre les jambes des femmes.

- Mamie ... ?? S'écriait-elle de la grossièreté de sa grand-mère.

- Quoi ? ce n'est que la pure vérité. N'oublie jamais ce que je t'ai appris. Ton seul trésor, ta seule fierté, ta seule richesse est et reste ta virginité. Et sais-tu également ce que le roi a posé comme sanctions face à la fornication ?

- Oui grand-mère !

- Voilà ma fille. Donc ferme tes jambes jusqu'au jour de ton mariage. D'accord ??

- D'accord, mamie.

Au début, la pauvre femme se méfiait de MORY. Mais un soir, alors qu'elle décida de baisser sa garde, Mory en profita pour déflorer OUMOU. C'était certes une relation consentit mais elle était mineure et facile à berner.

Quelques semaines plus tard, mamie se rendit compte que OUMOU était enceinte. Elle cherchait MORY afin de lui dire de précipiter le mariage pour éviter les sanctions du roi et l'humiliation qu'elles accourraient, que sa petite fille accourrait surtout. A sa grande surprise, elle apprit que le jeune homme avait quitté le village. Désorientée, elle accouru vers OUMOU et l'apprenait la nouvelle.

- Héyiiii ! mamie dit moi que ce n'est pas vrai. Disait-elle en mettant les mains sur la tête.

- Mmmmh ... je t'avais dit ma fille. Je t'avais prevenu ohh! s'exclama t-elle en se tordant la bouche.

- Non, mamie. Tu te trompes surement. Il avait promis de venir me chercher. On devait s'enfuir ensemble pour nous marier. Il va venir. Ne t'en fais pas, il viendra.

- D'accord ma fille. Si tu le dis, attendons pour voir.

Chaque fin de journée, devenait une éternité pour OUMOU. Plus les jours passaient, plus OUMOU devenait moins confiante, et plus son titre de répudiée devenait plus lourd à porter. Elle qui faisait face aux rires des gens. Elle qui supportait les cris d'abomination au tour d'elle et partout où elle allait. Elle qui était insultée et condamnée à ne vivre avec aucun homme jusqu'à la fin de ses jours. Elle fut tombée des nuages lorsqu'elle se rendait compte que MORY s'était bel et bien enfui. Et réduit à zéro maintenant qu'il l'avait abandonné à son sort.

Trois mois plus tard, OUMOU se donna la mort.

Mamie triste et en colère décida de maudire MORY afin de rendre sa propre justice . Chaque nuit, pendant trente jours, elle se mettait toute nue dans la cour pour le maudire lui, et toute sa descendance. Tels étaient ses mots :

« Toi MORY, qui a volé l'innocence de ma fille ; toi, qui nous a humilié et fais indexé par tous ; toi qui m'a arraché ma petite fille, mon seul trésor, je te maudis. Je te maudis à jamais devant tous les génies et les démons de ce village. De la façon dont tu m'as arraché ma fille, que toi et toute ta descendance tuez vos conjoints de vos propres efforts. Que vous soyez la risée de tout votre entourage. Et ça, jusqu'à la fin des temps. » c'est ainsi que MORY, le père de MAGNAN après avoir fondé une famille à WANAI tua sa femme avant de se suicider. De même que MAGNAN avait tué son mari.

Sorcellerie AfricaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant