Stupéfaite, MAKAMBO oublia de rejoindre sa place. RITY jouissait avec délectation de l'embarras dans lequel MAKAMBO se trouvait. A quoi devait-elle penser en premier ? ce malaise causé par MARIA ? Ou l'irrésolution dans laquelle cette dernière l'avait mise à se demander : si MARIA l'avait traité de sorcière sur un coup de nerf ou si elle l'avait dit en connaissance de cause? si elle le savait, qui a bien pu le lui dire ? Et, qui et qui doivent présentement être au courant ? Et si tout le monde ici le savait ? elle releva la tête, regarda autour d'elle. Elle sentait le regard des gens peser sur elle ; voyait des chuchotements se transformer en murmures ; soudain, elle entendu d'une voix grave : « sorcière !!! ». C'était celle de son mari. En cris, elle courra et alla s'enfermer dans sa chambre.
**Le visage de RITY s'illumina un instant.**
Chaque jour de plus devenait plus pénible et plus chiant pour le voisinage. Vrai ou faux, ils ne demandaient qu'une chose : bien dormir la nuit. Leur sommeil était complètement perturbé par les scènes que MAKAMBO les imposait.
Au début, ils s'intéressaient à elle. Prenaient la peine de sortir de leur lit et aller lui demander : ce qui n'allait pas, ce qui lui était arrivé, quel cauchemar avait-elle fait encore ? ...
- Il est venu me chercher ! Répondait-elle toujours entre deux cris désespérés, toute en sueur et à bout de souffle.
- Qui ? l'interrogeaient-ils inquiets.
- Il est là, il est venu. Lança-t-elle essoufflée. Dites-lui de me laisser en paix.
Elle ne nommait jamais la personne. Mais les voisins se doutaient bien de qui pouvait-il s'agir. Quand elle commençait ses crises, plus personne ne sortait à son secours. Ils la laissaient à son sort même s'ils n'arrivaient pas à dormir en réalité.
**Wôoooyôooooyi**
Gbin, gbin, gbin,... frappait-elle à la porte en suppliant de venir l'aider. Cette fois ci, personne ne vint. Quelques minutes plus tard, on entendait :
**Clac-clac**
Elle réussit enfin à ouvrir la porte et s'aventura hors de la cour en pagne attaché sur sa poitrine.
- Laisse-moi, tu n'es plus de ce monde, laisse moi tranquille. Hurla-t-elle en courant et en faisant tour du quartier.
Il devait être 05 h du matin. Les gens sortaient de chez eux et la suivaient jusqu'à ce qu'elle retournait chez elle. Epuisée, elle s'étala sur le pavé de la cour en poussant des cris de douleur.
- Que l'as-tu fait pour qu'il te suive ? lança un vieux mêlé dans la curieuse foule. Un silence de mort apparu.
- Rien, je ne l'ai rien fait. Répondait elle entre deux sanglots.
- Alors, il te suivra et te frappera jusqu'à ce que tu le rejoignes. Le vieillard lui fit dos et traversait la foule quand tout à coup il entendit :
- C'est mon mari ! le vieux s'arrêta pendant quelques secondes et se retournait vers elle.
- Que l'as-tu fait ? je ne te le demanderai qu'une seule fois.
- Je, ..., je ...
- Parle ! s'écriait une femme depuis la foule.
- C'est moi qui ai ..., j'ai mangé mon mari.
**Oulouloulouuuu**
- Sorcière ! Sorcière ! Suceuse de sang !
La foule montra son mécontentement par des hueries accompagnées d'insultes.
- RITY, RITY, ...RITY !!! criait sa sœur.
- Oui ! répondit –elle en sursaut.
- N'entends-tu pas ? Je t'appelle depuis un moment et ....
- Désolée je m'étais laissé bercer par ma pensée.
- Rentrons, il se fait tard.
- Oui, ... oui, d'accord !
RITY laissa paraître un sourire à la suite de l'imagination qu'elle venait d'avoir. Croisait-elle les doigts : « Mon Dieu, faite que mon imagination soit une réalité, svp, svp ».
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Sorcellerie Africaine
Mistero / ThrillerCet ouvrage parle en général des mystères africains qui sont: le maraboutage, le fétichisme, les dons super naturels, les mythes et la sorcellerie à travers l'histoire d'une jeune fille qui a vu son oncle se faire bouffer par la sorcellerie.