Antony est rentré chez lui.Je déambule dans mon studio, mon verre de sancerre à la main.
Je repense aux moments qu'on a passés ensemble, au plaisir qu'il m'a donné, à tout le plaisir qu'il m'a donné.
Je regarde par la fenêtre et vois les travailleurs accélérer le pas pour ne pas être en retard.
Une maman s'énerve sur son petit garçon.
Pendant une seconde je me suis juste dit que j'étais bien à ma place, bien et libre sans enfant. Je me rappelle ensuite toutes ces années pendant lesquelles je vivais pour la maternité, pour le besoin de maternité. A ce moment-là, comme la société l'a inculqué à toutes les femmes avant moi et après moi, j'étais convaincue que je ne serai totalement une femme que si je portais et accouchais d'un petit moi. Sans cela, je n'étais pas vraiment. Les femmes elles-mêmes le disent: la maternité à fait d'elles une femme à part entière. Ou encore, ce n'est que la maternité qui fait entrer dans le cercle fermé des femmes totalement accomplies. A ce jour, je ne suis pas en mesure de dire si la maternité me manque ou pas. A cet instant de ma vie, je profite de ma féminité comme je l'entends. Je ne sais pas si j'ai fait le deuil de l'enfant que je n'aurai jamais. Cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas posée la question. Depuis le jour où j'ai découvert la sexualité après quarante ans.
Je me mets près de ma fenêtre pour profiter du léger soleil qui me réchauffe le visage.
Je ferme les yeux pour mieux en profiter. Je regarde par la fenêtre et le vois en face de moi, figé comme une sculpture de Rodin, avec autant de muscles, taillés à coups de musculation. Je suis son regard et constate que ma robe de chambre laissait apparaître mon nouveau gros sein droit.
Je ne la réajuste pas. Je lui adresse plutôt un sourire qu'il me retourne. Il avait une tasse à la main. Il n'a pas l'air gêné d'être pris en flagrant délit de voyeurisme. Il porte sa tasse à ses lèvres. Il n'a pas l'intention de me provoquer mais ne détourne pas non plus ses yeux de mon sein. Je le fixe autant pour constater de là je me trouvais que sa peau était aussi lisse et aussi reluisante que l'ébène.
Le temps que je cligne des yeux, il a disparu de ma vue me laissant sur ma faim. Pfff! Quelle déception. Je vais plutôt prendre une douche bien chaude.
***
Déjà plusieurs jours que je garde un oeil sur elle. Et quand ce n'est pas moi qui m'en occupe, c'est Franklin qui prend le relais. Nuit et jour, il tourne et je visionne les images enregistrées quand je le souhaite.
Elle vient encore de se servir un verre de blanc, à onze heures. elle est peut-être alcoolique. en vérité, je m'en bats les couilles. Ça y est ! je suis encore vulgaire. d'après ma mère.
Ce qui m'intéressé chez elle, ce sont ses courbes, ses gros seins fermes et forcément refaits. Je le vois d'ici. Qu'il me plairait de les prendre dans mes mains. Je sais d'office qu'elles ne sont pas assez larges pour les contenir. Je dirai qu'ils tiennent dans un bonnet D ou E.
Elle vient de poser son verre et se dirige certainement vers la salle de bain. Derrière mes rideaux, je m'aide de mes jumelles pour mieux l'observer. Bingo ! Elle laisse tomber sa robe de chambre en soie couleur ivoire qui laisse apparaître une nuisette en dentelle de la même couleur. elle lève les bras au-dessus de sa tête, ses seins remontent eux-aussi. Elle esquisse une petite danse, joue avec sa longue chevelure châtain. Je me demande ce qu'elle écoute comme musique.
J'ai de plus en plus de mal à l'apercevoir, elle va rentrer dans sa douche. Mes jumelles ne suffisent plus. Foutue buée. Putain!!!!
Olivier accompagne son agacement d'un violent geste : les jumelles atterrissent sur le canapé en cuir marron et manque de peu de s'écraser au sol.
***
VOUS LISEZ
Cougar
RomanceAprès avoir oscillé entre alcoolisme et dépression, la vie de Marianne prend une tournure inattendue le jour où elle découvre qu'après quarante ans, la femme qu'elle était pouvait encore avoir une sexualité épanouie aux bras de jeunes hommes, des l...