Dis moi chérie,
Es-tu heureuse dans ce monde moderne ?
Ou as-tu besoin de plus que ça ?
Cherches-tu autre chose ?
Je tombe,
Dans tous les bons moments, je me retrouve à avoir envie de changement,
Et dans les mauvais, je me fais peur.
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Serg...
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28 juillet 2018, Valdebebas, Madrid.
J'avançais dans le parking souterrain de la cité de Valdebebas, le claquement de mes talons était le seul bruit résonnant sur les lieux. Malgré le fait que j'entamais mon troisième mois en tant qu'attachée de presse, j'avais toujours cette boule au ventre en pénétrant à l'intérieur de l'ascenseur qui m'emmenait à l'étage des bureaux. Je regardais mon reflet à travers le miroir, j'avais relevé mes cheveux en un chignon strict accroché à un petit crayon. La chaleur ne me permettait plus de les laisser tomber dans mon dos, le sensation m'étais insupportable. Je prenais un grand souffle, quand je voyais les portes de l'élévateur s'ouvrir. Je sortais de ce dernier en avançant énergiquement vers l'accueil pour pointer mon arriver. Je passais le badge dans la petite machine qui confirmait ma présence à 8 heures trente tapante. Je saluais tout le personnel que je croisais, comme à mon habitude. J'approchais de plus en plus de mon bureau personnel à ma plus grande joie, mais avant de m'y rendre, je frappais à la porte de celui de Marta :
- Entre ma belle ! S'exclama-t-elle sachant que c'était moi.
J'entrai sans hésiter, un grand sourire sur les lèvres. C'était notre petit rituel avant de commencer une lourde journée de travail. Marta travaillait dans les locaux en tant que journaliste sportif, cette quarantenaire avait une énergie débordante et vivait son métier à cent à l'heure. Dans mes débuts, elle m'avait beaucoup épaulé, voyant que je n'étais pas du genre très sociable avec le personnel et que j'avais des difficultés à gérer mon nouveau travail qui prenait clairement toute mon énergie. Bien que mon parcours scolaire avait été brillant, c'était quand même différent de se retrouver sérieusement derrière un bureau, seule dans une immense cité, sans repère. Ça lui été arrivé de m'aider quelques fois, elle continuait d'ailleurs toujours de le faire quand elle me voyait vraiment débordé. Je lui était tellement reconnaissante pour ça. Ma première conférence de presse arrivait bientôt, je me devais d'être préparée mentalement, à chaque fois que j'y pensais, mon stresse revenait à la surface.
- Salut Marta !
- Alors, comment tu sens cette journée cette fois ci ?
- Débordante, comme d'habitude. Soufflais-je en m'asseyant sur une des chaises.
- Bientôt la conférence, faut que tu sois prête, même si en réalité et ça tu le sais, il n'y a rien de bien compliqué. Comme je t'ai dis, la seule chose que tu dois avoir en tête c'est de t'imposer ! Dit-elle avec entrain.
- Oui, c'est bien pour ça que je stresse un peu, les autres journalistes ont tendance à me voir comme la petite nouvelle qui débute dans le métier et qui ne maîtrise rien, ils en profitent pour m'écraser mais je ne me laisserai pas marcher dessus. Répliquais-je en essayant de me convaincre.
