Dis moi chérie,
Es-tu heureuse dans ce monde moderne ?
Ou as-tu besoin de plus que ça ?
Cherches-tu autre chose ?
Je tombe,
Dans tous les bons moments, je me retrouve à avoir envie de changement,
Et dans les mauvais, je me fais peur.
❀ ❀ ❀
Serg...
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4 septembre 2018, Valdebebas.
Le temps était passé à une vitesse folle. C'était toujours comme ça quand on commençais à vraiment apprécier les moments passés aux côtés de nos collègues de travail, mais également avec les joueurs de cette grande équipe. Ils avaient d'ailleurs bien remportés leur deux matchs de Liga contre Girona et Leganés. Ils étaient remontés à une vitesse folle dans le classement à leur plus grande joie et à la mienne aussi. J'avais assisté à leur victoire contre la deuxième équipe, accompagnée d'Abel qui avait finalement bien aimé l'ambiance des gradins la dernière fois qu'il était venu au stade de Bernabéu. J'avais le souvenir de Sergio et de sa célébration assez cocasse à l'égard de ses adversaires, après avoir mit un but. Il était toujours obligé d'en faire des tonnes, c'était un côté de sa personnalité que j'aimais, au lieu de le voir toujours s'énerver et se prendre des cartons jaunes.
Cette dernière semaine avait été assez spécial. J'avais bien constaté que Ramos n'était pas comme d'habitude, ça n'avait pas été difficile de le remarquer. Enfin pour moi, je passais tellement de temps à l'observer que la moindre différence dans son comportement me tapait à l'œil. Je l'avais vu plusieurs fois se mettre à l'écart des autres, une paire d'écouteur dans les oreilles, et regarder dans le vide avec un air pensif. Il ne faisait jamais ça quand il était entouré des autres. Et si il y avait bien une chose qui m'avait perturbé dans son attitude durant la semaine, c'était que j'avais eu le pressentiment d'avoir été observé par lui, également. Il avait été distant, plus que d'habitude, mais ses regards envers moi, bien qu'il avait tenté d'être discret, avaient été très insistant. Par moment, je l'avais senti me fixer, et puis quand nos iris avaient eu l'occasion de se croiser, il avait eu le don de ne pas détourner les yeux ce qui m'avait fait perdre le contrôle à plusieurs reprises. Jamais il n'avait eu l'audace de m'affronter du regard de cette manière. Jamais. Le pire, c'était qu'à chaque fois que c'était arrivé, mon cœur n'avait cessé de palpiter plus vite que la normal. Et ça ce n'était pas bon signe du tout.
- Lia je mets ça où ? M'interpela Marta m'extirpant de mes pensées.
Nous avions commencé à rassembler mes affaires pour le début du déménagement. La cité commençait à se vider petit à petit et nous avions eu l'autorisation de Florentino pour rester une heure de plus afin de pouvoir déplacer toute mes affaires dans la zone A. Miguel n'allait pas tarder et Sergio non plus, à mon avis. Je me demandais bien avec qui il comptais venir d'ailleurs ? Marta tenait dans sa main une lampe de bureau, attendant que je lui donne une réponse.
- Euh met le dans ce carton. Dis-je en lui montrant ce dernier qui était près de la porte.
Je faisais le tri dans mes documents, vérifiant ceux que je devais garder et ceux dont je pouvais me débarrasser. J'entendis soudain un brouhaha dans le couloir et le rire de Miguel résonna subitement.
