Dis moi chérie,
Es-tu heureuse dans ce monde moderne ?
Ou as-tu besoin de plus que ça ?
Cherches-tu autre chose ?
Je tombe,
Dans tous les bons moments, je me retrouve à avoir envie de changement,
Et dans les mauvais, je me fais peur.
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Serg...
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30 juillet 2018, Joy Eslava, Madrid.
Ma vision ne pouvait se détacher de lui. Mon cœur s'était arrêté de battre pendant je ne sais combien de temps avant que je ne reprenne mon souffle et que je me retourne vers Abel qui était autant abasourdie que moi.
- On s'en va. Ordonnais-je.
- Quoi ? Non Lia, te dégonfle pas tu vas pas te gâcher la soirée pour cette abruti !
Je réfléchissai un instant en regardant une nouvelle fois l'individu en question. Il n'avait pas changé. Ses cheveux bruns étaient toujours relevés vers l'arrière, sa barbe de trois jours bien taillée accompagnée d'une petite moustache. Son regard sombre épiait la piste de danse à la recherche de sa proie de la soirée, je le savais. Il buvait un verre de je ne sais quoi en discutant avec ce qui devait être un ami à lui. Et dire qu'il était là, à quelques mètres de moi, Omar Ramirez. L'homme qui m'avait fait souffrir à un point inimaginable. Je me demandais si je devais suivre le conseil d'Abel ou sortir de cette boîte le plus vite possible. J'avais peur, peur qu'il revienne me parler et qu'il tente une nouvelle fois de me séduire avec ses belles paroles qui pouvaient paraître tellement sincère. Mais elles ne l'étaient pas.
- Hé Lia, ignore le ma chérie, s'il te plaît. Dit Abel en prenant ma main dans la sienne.
Je vis Omar interpeler une fille qui passait près de sa table d'un air plus qu'aguicheur. Je levai les yeux aux ciel en tirant mon ami sur la piste de danse. Il avait raison, je devais l'ignorer, faire comme si il n'existait pas et profiter de cette soirée. Mais ce n'était pas évident. J'essayais de suivre le rythme d'une chanson connu de Daddy Yankee, mais mes pensées divaguèrent vers mon ex copain, j'étais vraiment perturbé par sa présence. Abel remarqua d'ailleurs que je n'étais pas dedans.
- Écoute moi, va falloir que tu restes forte. Dit-il en regardant derrière moi.
- Pourquoi tu me dis ça d'un coup ? Demandais-je, déjà inquiète de sa futur réponse.
- Parce qu'il t'a vu.
- Quoi ! M'exclamais-je en faisant les gros yeux.
- Je veux pas t'inquiéter davantage, mais il avance vers nous là, reste calme et fait comme si tu l'avais pas vu !
- Oh mon dieu. Soufflais-je.
Il ne pouvait avoir une situation pire que celle ci. Je craignais qu'il vienne me parler, chose qu'il allait sûrement faire, mais je n'étais pas prête à affronter son regard et ses paroles. Je ne voulais pas, malgré les conseils d'Abel qui tournaient en boucle dans ma tête, je saisi mon ami par le bras en partant en direction des toilettes pour femmes. C'était peut être une réaction faible de ma part, mais je n'avais pas la force de faire face à son regard ténébreux.
