Dis moi chérie,
Es-tu heureuse dans ce monde moderne ?
Ou as-tu besoin de plus que ça ?
Cherches-tu autre chose ?
Je tombe,
Dans tous les bons moments, je me retrouve à avoir envie de changement,
Et dans les mauvais, je me fais peur.
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Serg...
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14 septembre 2018, Valdebebas.
Je divaguais dans mes pensées, pas vraiment concentrée sur l'article concernant le prochain match du Real que je devais rédiger. Je peinais à trouver un titre accrocheur malgré les conseils de Carmela. Une semaine était passé depuis la soirée du restaurant, depuis, je n'avais eu aucune nouvelle d'Omar ce qui était plus qu'inquiétant. C'était mauvais signe et je m'attendais au pire, je ne parvenais pas à trouver le sommeil la nuit. Le soir même, mon meilleur ami m'avait passé un sale savon ce qui avait fini par me faire pleurer de culpabilité, qu'est-ce que je m'en voulais d'avoir accepté. Je n'étais pas sereine quand je passais le pas de la porte pour me rendre au travail, ou tout simplement quand je marchais dans la rue. Il pouvait resurgir à n'importe qu'elle instant, à des moments où j'aurais baissé la garde. Je me l'interdisais. Marta l'avait su aussi, mais elle avait été plus compatissante qu'Abel, c'était pour cette raison qu'elle m'accompagnait tous les soir à mon domicile pour être sûr qu'il ne m'arrive rien en chemin. Ça ne faisait qu'une semaine, mais je savais que cette situation ne pouvait pas durer éternellement, il allait bien falloir que j'agisse un jour, mais le courage n'était pas au rendez vous.
En fin de journée, le Real comptait quitter la capitale pour Bilbao, un voyage de quatre heures en bus qui promettait d'être agité. Le match contre l'Athletic se déroulerai le lendemain, je n'allais pas être de la partie contrairement à Marta et Miguel, encore une fois. Je n'avais malheureusement pas beaucoup fréquenté l'équipe durant la semaine, à part lors de mes petits passages en fin de journée, mais rien plus. Ça me faisait quelque chose, je devais bien l'admettre. Ne plus les entendre chanter et se chamailler à longueur de journée me manquait plus que je pensais. Il te manque. Je soufflai d'agacement en passant une main sur mon visage, je m'en voulais d'avoir pensé à Sergio pendant une fraction de seconde. Bien sûr, depuis notre petite escapade nocturne, je ne l'avais pas du tout croisé dans la cité, même avec l'équipe, à croire qu'il ne s'était pas pointé aux entraînements. Je savais bien que ce n'était pas le cas puisque je voyais sa voiture tous les jours.
Malgré moi, j'espérais le voir, mais d'un autre côté, son petit jeu de cache-cache m'arrangeait dans mes intentions de le supprimer de ma mémoire. Il fallait que j'arrête de m'attacher a ces petits moments que l'on passait parfois ensemble, seuls, sans personne d'autre autour. C'était l'impression que j'avais à chaque fois. Que nous étions seuls au monde, et ce n'était pas bon du tout. Je fus extirpé de mes pensées quand j'entendis toquer à ma porte. La personne l'ouvrit à la volée sans attendre de réponse.
- Tu viens manger ? S'enquit Carmela.
Il n'y avait qu'elle pour arriver comme une furie dans mon bureau juste pour me prévenir de la pause déjeuner. J'étais tellement peu concentrée sur mon travail et plus dans mes cogitations que je n'avais même pas constaté qu'il était déjà presque 14 heures. Je me levai en laissant mes affaires telles qu'elles étaient sous le regard de ma collègue.
