Dylan O'Brien

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« - Que mes amis m'abandonnent, je m'en remettrai, mais si toi, Imane Migot, tu me laisses, je pense ne pas survivre. »

C'est ce qu'il m'a dit le jour où je l'ai largué. La colère était bien trop forte en moi. Qu'avait-il fait? Rien. Le problème n'était pas lui, mais bien moi. Je ne savais pas me gérer. Je voulais toujours aller plus loin dans mes conneries, comme si il y avait une sortie dans ce tunnel infini. Mais vous devez bien vous douter que c'est impossible, comme une issue de secours dans l'espace.

J'étais dans des problèmes de drogue. Je vendais, achetais, consommais. Tout à commencé par ce petit boulot de strip-teaseuse. C'est là que j'avais rencontré Dylan. Ce garçon perdu dans cette boîte de nuit, innocent à croqué. Pourtant il était plus âgé que moi, peut-être de un ou deux ans. Ce mec, tout le monde le connaissait, mais j'avais l'impression qu'il n'y avait que moi qui dècelais ce sentiment de timidité chez lui.
J'étais allée le voir, un de ses amis m'avait demandé pour lui, ce beau brun à l'air coincé. Je faisais mon travail devant lui. Mais bizarrement, pour lui, je ne voulais rien faire qui puisse le choquer. Il me regardait, avec de grand yeux bruns. J'avais l'impression d'être la plus belle créature qu'il n'avait jamais vu. Au bout d'un moment, le temps étant écoulé, j'étais partie au bar pour prendre un verre. Il m'a suivit. Il était timide mais je l'ai mis à l'aise. On a énormément parlé.
On s'est revu, encore et encore. Et chaque fois, j'arrivais à le rendre sûr de lui, mais chaque fois je lui cachais ma véritable identité. Je ne voulais pas le décevoir. J'étais si bien avec lui.
J'avais quitté mon travail pour lui. J'en ai essayé d'autres pour lui. J'ai essayé de changer, pour lui. Mais chassez le naturel, il revient au galop. J'ai rencontré un ancien ami, il m'a demandé de l'aide. Je l'ai aidé, vendant de la drogue pour lui. Je gagnais de l'argent, beaucoup d'argent au fil du temps. Je sortais avec Dylan. On était heureux. Puis je me suis faite choper par les flics. Ils m'avaient amené au poste. Ils n'avaient aucune preuve sur mon sujet à part 1g de shit. Ils ne savaient donc pas depuis combien de temps, ni avec qui. Avec un peu de chance, ils pensaient que je n'étais qu'une petite dealeuse de ruelle.
Dylan avait été appelé. Directement, ça à fait scandale dans les journaux dès le petit matin.
Quand il est arrivé au bureau de poste pour me faire sortir, je voyais de la colère dans ses yeux, mais aussi de l'inquiétude et de l'amour. Il avait payé pour me faire sortir, une grosse somme d'argent.
Le chemin du retour s'était fait dans le silence complet.
C'est quand on était rentré que ça s'était gâté.
« - Pourquoi tu ne m'as rien dit?
- Je ne voulais pas te décevoir.
- Alors pourquoi tu t'es mises dans ces conneries?, il me regardait, incompréhensif, mais un ton dur dans la voix. Je ne peux pas te cacher le fait que je suis vraiment déçu. De plus tu t'es mises dans la merde mais en plus tu m'as menti! Et depuis combien de temps hein?
- Cinq mois.
- Cinq mois?! Cinq mois?? Mais bordel Imane! Qu'est-ce qui t'a pris?!
- Au début ce n'était qu'un dépannage!!
- Mais ça commence toujours de là!!  Tu ne te rends pas compte!
- Bien sûr que si!
- Et ça venait de là, l'argent que tu gagnais, je suppose.
- Tu supposés bien. Je suis désolée j'ai dérapée, j'ai pas géré la situation. Mais si tu as peur pour ta notoriété, alors j'me tire. C'est vrai, après tout, qu'est-ce que tu fais avec une fille droguée de 19 ans? Hein? Ouais je suis droguée. Je ne suis pas qu'une dealeuse, je suis.une consommatrice. J'aime la drogue. Je ne peux pas m'en passer. J'ai pas eu ma dose ce soir, et tu vois je suis un peu sur les nerfs.
- Tu as raison, je me pose aussi la question de qu'est-ce je fous avec toi.»

Je l'ai giflé tellement fort que je crois que les voisins nous ont entendu.
Dylan me regardait, en colère. Il m'a poussée contre le mur et m'a plaquée contre ce dernier.
« - Imane, c'est pas toi ça. Réveille toi un peu! Je ne te reconnais plus. Je peux t'aider à arrêter, je ferai mon possible, même si je dois en souffrir. Je t'aime, j'aime la fille aussi généreuse que ténébreuse. Aussi têtue que ouverte d'esprit. Je t'aime toi, pas la personne que tu fais semblant d'être.»

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