Un motard sous le sapin

11

Ma valise bouclée, c'est l'heure pour moi de rentrer en Alaska.

- J'espère que tu t'es plu ici.

- Oui, cette ville est super. Maintenant, c'est à vous de venir chez moi en Alaska.

- Il fait trop froid là-bas, me dit-elle.

Je la prends dans mes bras, puis me dirige ensuite vers ma voiture. Je mets ma valise dans le coffre, je les salue une dernière fois et monte derrière le volant. Je prends alors la route vers New York, mon avion est à 21h00. Pour aller dans cette grande ville, je dois passer devant le bar. Je n'ai pas eu de nouvelles de Darryl depuis qu'il a quitté ma chambre il y a deux jours. J'aurais aimé passer une dernière nuit avec lui. Son corps va me manquer, et bordel tout, même son caractère de con. Même si c'est un pur connard, ce mec me plaît. Ça m'amusait beaucoup de jouer avec lui.

Je vois plein de motos garées devant le bar et plusieurs hommes fumer leur cigarette. Je passe à toute allure et me dirige vers New York.

Point de vue Darryl

Je fume ma cigarette dehors avec plusieurs de mes frères, quand je vois sa voiture passer devant le bar.

- C'était pas ta poule? me demande Mike.

- Non, elle a jamais été ma poule, dis-je tristement.

- Frère, t'as craqué sur elle.

- Je l'ai juste baisée.

- Et t'as ouvert ce putain de testament après avoir couché avec elle. Elle t'a tenue par les couilles et ça n'est arrivé qu'une seule fois.

- Cassie, n'est pas Carly, dis-je.

- Justement. Tu n'essaies même pas de la retenir. Tu as tout découvert sur elle et tu ne la retiens même pas.

- Elle ne veux pas de moi.

- Mais elle te l'a dit franchement? demande-t-il.

- Non.

- Bah alors, qu'est-ce que tu attends?

- J'attends quoi?

- D'aller la chercher pour qu'elle ramène son cul ici!

- Je ne suis pas un connard de loveur! dis-je.

- Non, mais t'as besoin d'une femme et avec ce que j'ai vu ces derniers jours, tu avais l'air heureux quand vous vous preniez la tête. Alors que là, tu redeviens le mec froid et sans cœur comme avant.

- Je redeviens juste le connard que j'étais avant.

- Et t'as pas envie de changer? Moi aussi j'étais un connard. Quand j'ai rencontré Mylène, je ne voulais pas d'elle, car je savais qu'elle serait mon point faible. Mais les années ont passé et ce que je vis avec elle est super, mais je suis toujours le même connard qu'avant.

- Pourquoi tes paroles ont toujours un sens? lui demandé-je.

- Je suis un vieux sage, dit-il en riant.

Je rentre dans le bar, récupère mon casque et monte sur la moto que mon père a refait. Mike a raison, je ne peux pas laisser passer une poule comme ça. Bordel Cassie, je ne peux pas m'être attaché aussi vite à toi. Je roule comme un fou en direction de l'aéroport de New York. Je ne sais pas si je vais la retrouver à temps. Je ne sais pas à quelle heure est son vol, mais je dois essayer.

Je finis par arriver à l'aéroport, la nuit commence à tomber. J'entre à l'intérieur de l'énorme bâtiment. Il y a du monde, je me dirige vers le panneau d'affichage. Je cherche son vol. Une fois cette chose faite, je me dirige vers la porte d'embarquement. J'entends que son vol aura du retard, une chance pour moi. Je sonde la foule et finis par la retrouver. Je fonce vers elle. Celle-ci est sur son téléphone, je la regarde le ranger dans sa poche.

- Cassie, crié-je parmi la foule.

Elle relève la tête et croise mon regard. Je finis par me retrouver en face d'elle.

- Mais qu'est-ce que tu fais là? demande-t-elle.

- Je sais que ça va faire clicher, mais ne pars pas. Ta place est près de moi. Je t'aime Cassie. D'accord, ça va vite, mais putain tu me fais un effet bizarre. Je n'ai envie que de toi depuis que tu es rentrée dans mon bar. Ne me laisse pas... S'il te plaît...

- Darryl, un jour je devrais rentrer.

- Je sais, mais reste au moins jusqu'à la fin des fêtes. Après, on réfléchira. Mais laisse-moi te prouver que tu peux être bien ici avec moi, dis-je en prenant ses mains.

- Darryl, si je reste, je ne suis pas sûre de vouloir rentrer...

Un sourire naît sur mon visage, je pose mes mains sur ses joues et l'embrasse. Je ne savais pas qu'une femme qu'on aime pouvait faire cet effet-là. Cassie rentre avec moi et c'est le plus important.