Bloom T.1

Chapitre 26

Brook se gare dans un parking bondé de véhicules de police. Nous sortons de la voiture, et marchons jusqu'à l'intérieur. Je n'étais pratiquement jamais rentré ici, et là tout ce que je vois c'est que l'espace est grouillant d'hommes et de femmes en uniformes, accompagnés de bruits variés.

Les murs sont dans un tons neutres, tout comme le sol, à ma gauche et à ma droite, des sièges pratiquement tous occupés par des gens. Certains ont l'air blessé d'autre juste en colère et quelqu'un pleurent. Ils sont sûrement là pour déposer plainte.

Je vois Brook avancer vers la réception, je la suis sous les yeux de plusieurs personnes. Elle pose ses coudes sur le comptoir en doublant un peu tout le monde, avant de s'exprimer à une femme brune à lunette, avec un visage joufflu, elle aussi en uniforme.

—Bonjour je m'appelle Brook Smith..

Entendre son changement de nom me fait presque bizarre, j'en oublie quelque fois qu'elle n'a pas le même nom de famille qu'Anthea.

—Je suis venu voir le chef de la police Monsieur William Smith. Prononce Brook d'un ton impatient.

—Et vous êtes? Dit la réceptionniste en déniant à peine relevé les yeux de son ordinateur.

—C'est une vraie question? Je suis sa femme. Réponds Brook d'un ton sec et froid.

La réceptionniste lève les yeux et nous observe tour à tour. Elle fait tapoter ses doigts sur son bureau, avant de répondre.

—Monsieur William est dans son bureau, il est occupé à s'occuper d'un problème grave, je ne pense pas que..

Quelle petasse! Hurle ma conscience.

—Je vous demande de me montrer le bureau de mon mari. Ou alors de m'emmener voir mon fils!

Elle dit ça en tapant sur le comptoir de sa paume main. Son fils? Ashton? Brook a toujours été sentimentale et s'attache très vite. Finalement ça ne m'étonne pas. La réceptionniste, prends le combiné du téléphone, puis tape un numéro. Brook s'impatiente de plus en plus, elle tape du pied et souffle lourdement. Je croirais voir Anthea.

—Oui? Monsieur votre.. votre femme est ici, et elle demande à vous voir, ainsi que votre fils.. vous êtes sur?... je.. d'accord.

Je vois ses traits de visage se déformer un peu, avant de reposer les yeux vers nous.

—Vous.. vous êtes autorisé à.. à faire ce qu'il vous plaît ici. Monsieur Smith est dans son bureau.. il est situé au fond de la pièce, dernière porte du couloir. On a l'impression que nous dire ça lui a coûté beaucoup trop d'énergie. Qu'est-ce qui ont les gens à être bêtes comme ça?!

—Merci! Dit Brook en levant les yeux au ciel.

Elle s'avance au milieu de la masse grouillante et j'essaie d'aller à son rythme. Plusieurs yeux se braquent sur nous mais je décide de ne pas y prêter attention, me prenant de passion pour les chaussures de Brook.

Nous atteignons rapidement la destination attendue et puis elle était plus tôt facile à trouver. Un gros
« William Smith » est écrit sur la porte, en grosse lettre. Brook y rentre comme à la maison.

William est là, debout dans la pièce, au téléphone.

—Je ne peux pas arrêter mon propre fils alors qu'aucune plainte réelle n'a été dressée contre lui. Un appel anonyme sans preuves ni argument ne vaut rien et vous le savez vous comme moi. Alors nous allons le relâcher et tâchez de me retrouver les policiers qui l'ont frappé. Je m'assurais personnellement de leur éjection dans le métier.