Chapitre 44

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J'ouvre lentement les yeux. J'ai encore mal à la tête. Je ne veux pas sortir de mon lit. Je peux bien y rester un ou deux jours de plus. Ah non c'est vrai, on est lundi, je ne peux pas. Je m'extirpe de mon lit difficilement. Je n'ai pas croisé Ash de tout le week-end. Il n'était tout simplement pas à la maison. Tout simplement pas là alors que je veux le voir. J'ai eu peur qu'il disparaisse de nouveau, mais j'ai envoyé un message à Rita, et il est avec elle. Avec les Devils.

Je prends un moment pour émerger avant de partir à la douche. Je reviens dans ma chambre vêtu d'une serviette. J'ouvre mon armoire et mes doigts s'égarent dans les tissus. Il y'a tant de vêtements à Matt... moi aussi j'ai du lui laisser un bon nombre de souvenirs chez lui. Je soupire en cherchant un manche longue noir qui m'appartient.

J'enfile ensuite un jean, puis je m'attache les cheveux rapidement. J'attrape mon sac, et descends enfiler mes chaussures. Anthea est déjà parti. Matt est déjà passer la chercher.. c'est étrange de se dire qu'il ne viendra plus jamais, c'est deux ans de ma vie que je remets en cause. Mais...c'est le bon choix.

J'enfile ma veste en cuir, prends mes clés d'une main, ouvre la porte de l'autre. Une poignée de céréales dans la bouche puis je file à ma voiture.
Je vais finir par être en retard. Bon enfaite c'est déjà le cas mais bon.

Je roule jusqu'au lycée, j'ai allumé la radio laissant résonner Nice for what de Drake. Le chemin se passe sans encombres. Et je finis par arriver devant ma salle avec seulement 20 minutes de retard. Je sens que Annie va me passer un savon.

Je toque à la porte attendant l'approbation de monsieur Abott. Personne ne parle. Il n'y a presque aucun son dans la salle. Je toque une nouvelle fois. Avant de coller mon oreille à la porte. Je suis sur d'avoir entendu du bruit pourtant. Appuyer contre la porte qui finit par s'ouvrir à la volé, je manque de m'étaler au sol.

Je me rattrape au battant de la porte, toute la salle me regarde en pouffant presque de rire. Autant dire que cette journée n'aurait pas pu mieux commencer.

Annie me jette un regard sévère mais pas autant que monsieur Abott.

Allez vous assoir! Je ne tolérais aucun retard à mon cours madame West, est-ce bien clair.

Le rouge aux joues je fonce m'assoir à ma place en prononçant un petit oui au passage. Ce qu'il peut-être imposant comme ça.

J'installe mes affaires en silence en essayant de savoir de quoi parle le cours d'aujourd'hui.

T'étais où putain? Me chuchote Annie.

Je me suis pas réveillé. Je dis en grinçant presque des dents.

Elle soupire.

Espèce d'idiote.

Je repère écrit sur le tableau « séparation ». Là, je grince réellement des dents.

Instinctivement je me retourne et à ma plus grande joie. Il est là. Il ne me regarde pas, ne me parle pas. Mais il est là. Et mon coeur se serre dans ma poitrine. Il est si près pourtant si loins... j'aimerais lui parler, lui dire tout ce que j'ai sur le coeur. Lui dire que je l'aime. C'est tout ce que je souhaite.

Je soupire en me retournant vers le tableau.

Comme je le disais la séparation entre deux êtres aimés, est un cataclysme au niveau du coeur. Pour preuve, certains meurent même d'une maladie appelée cardiomyopathie, ou autrement appelé le syndrome du coeur brisé. L'amour est un sentiment qui affecte tout le corps. Tout votre être. Et il est très bien retranscrit et décrit dans les livres. Se séparer de la personne aimé n'est jamais un choix facile. Et quelque fois ce sont les circonstances qui vous y obligent. Que ce soit parce que votre partenaire à fait une erreur. Parce que vôtre histoire est tellement compliqué que cela remet en cause votre vie, votre santé, ou bien même vos valeurs. Ce n'est jamais un choix facile, car ça veut dire renoncer à l'amour, renoncer à une partie de sois. Rares sont ceux qui arrivent à renoncer à l'être aimé.

Bloom T.1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant