PDV Ali
Les branches des arbres autour de moi craquent, les oiseau ne chantent pas, une tempête se prépare. Je suis sur les traces d'une biche depuis plusieurs dixaines de minutes, je ne peux pas la laisser filer, cela fait déjà trois jours que je n'ai pas manger de viande. Depuis quelques temps, les gibiers que je chasse habituellement sont moins nombreux. Cela m'étonnerais que ce sois moi qui les diminuent autant, je n'en tue pas plus d'un par jour, ne pouvant pas les conservés trop longtemps. Je suis la trace toute fraîche de ma proie, elle n'est plus très loin, les traces datent de moins en moins longtemps au fur et à mesure que j'avance. La biche doit ce trouver près du ruisseau. Je ne suis plus qu'à quelques mètres, je peux maintenant l'apercevoir. Des pas ce font entendre sur ma droite, je tend l'oreille, et à ma grande surprise ce sont des hommes. Pourtant il n'y a jamais personne ici. La biche les entend à son tour et fuit de l'autre côté. Ma proie a fuit par leur faute. Je suis coincé, mon repère se trouve à l'autre bout de la forêt et je ne peux pas le rejoindre avant d'avoir tué quelques choses, alors que la tempête de lève. Une fois que je ne les entends plus, je reprend ma route. Il faut que j'arrive au repère avant le déluge. Dix minutes plus tard, les premières gouttes tombent, alors que je n'ai pas encore fait la moitié du chemin. Ma jambe blessée me ralentit. Alors que je repense à mon bête accident, les voix de tout à l'heure se font entendre à nouveau. Elles se dirigent droit sur moi, étant dans une clairière je n'ai aucun arbres à ma porté pour me protèger. Je cours jusqu'au buisson le plus près et me glisse à l'intérieur. Les voix se rapprochent et je peux distinguer se qu'ils se disent.- Il faut lui ramener un prisonnier, sinon nous allons nous faire décapité comme tous les autres avant nous.
- Tu as peur Enrik ? La mort nous libérera au moins de toutes nos peur et souffrances. Je n'ai plus de famille, alors ça m'importe peu de mourir aujourd'hui ou dans dix ans.
- Vous êtes fous ma parole nous n'allons pas mourir puisque nous avons un prisonnier.
- Pour tout de dire Derhan, je ne vois aucun prisonnier.
- Et bien moi si.
Les voix se rapprochent, j'avais réussis à tenir deux ans, ce n'est pas maintenant que je vais me faire prendre, encore moins par des soldats effarés à l'idée de rencontrer le roi. Je reçois un coup à la tête, et je me relève immédiatement. Ils sont trois, un petit maigrichon, un gros et un moine. Je me demande bien d'où ils viennent comme ça. Peut-être que le roi n'a plus de guerriers, et envoie tous ceux qui se tiennent encore debout. Je suis encerclé, mais je n'ai pas peur, je me suis déjà sortis de situation bien pire. Une fois bien analysés mes assaillant paraissent encore moins effrayant. Le petit maigrichon est tout tremblant et le gros s'est fait dessus. Il ne reste plus que le moine, qui lui paraît confiant. Il me porte le premier coup que j'esquive avec succès, et je lui renvoie un droit dans la mâchoire. Il est un peu sonné mais revient vite à lui, avant de frapper ma jambe blessée d'un coup de pied. Je tombe, et il se jette sur moi, je réussi à retourner la situation, et me trouve à présent sur lui. Je lui maintiens les mains et les jambes. Je vais pour lui asséner un coup de tête, quand je suis frapper dans le dos par un des deux autres. Le moine profite de mon moment d'absence pour me retourner, le petit maigrichon me passe les menottes et le gros, qui m'avait frappé, me prend sur son dos. Je suis complètement à l'ouest, je ne pense plus à rien d'autre qu'à ma liberté perdue. Je ne me débat pas, à quoi ça servirait, je suis blessé et je ne peux pas courrir, alors qu'ils sont trois. Je sais que nous arrivons bientôt à la lisière, parce que les chemins sont plus larges et plus entretenus. Le gros ne desserre pas sa prise sur moi, et la corde qui me sert de menottes me tiraille la peau. Le petit maigrichon est tout joyeux d'avoir un prisonnier, alors que le moine ne laisse rien transparaître de son humeur, et ne dis un mot. Nous sommes à présent sortis de la forêt, et nous traversons le village où les habitants sont prostrés chez eux à cause de la pluie qui s'abat sur les environs. J'aperçois quelques têtes aux fenêtres des habitations, mais aucune ne semble se soucier de moi. Ils ont tous les yeux braqués sur mes assaillants, qui eux ne disent plus rien. Alors que nous traversons la place de l'église, un homme se dirigent vers nous en courant.
- Derhan ! Enfin, j'ai bien cru que tu ne rentrerais pas, comme tous les autres. S'écrit-il avant de serrer le moine dans ses bras.
Je ne comprend pas, quand je suis partis, la guerre sévissait déjà, mais les gens revenaient, traumatisés, mais ils revenaient. Le moine le lâche, et nous continuons notre chemin vers le château. Une fois devant les grandes portes en bois, le moine sonne la cloche. Une jeune fille s'empresse de les ouvrir et nous pénétrons dans la cour. Un cheval y est attelé et attend sûrement son cavalier. Mes geôlier, eux, ne s'attardent pas, ils se dirigent immédiatement vers les grilles présente sur le côté du château. Je sais que mes jours sont comptés, et je ne m'attendais pas à un accueil mémorable, mais je ne pensais pas qu'il allaient me jeter au cachot tout de suite. J'aurais aimé pouvoir voir le roi, celui qui a tué mes parents, au moins une fois, pour pouvoir lui dire tout ce que je pense de lui. Le petit maigrichon ouvre la première grille, et le gros me jette à l'intérieur de la cage. Pendant ce temps le moine parle avec la jeune fille qui nous a ouvert les portes. Il revient ensuite vers nous, et dit à ses compagnons de route que le roi est occupé à "faire de son fils un guerrier d'exception". Les trois compères partent d'un même rire. Et affirment que c'est peine perdue. Puis ils partent, sans me jeter un regard. Je ne sais pas ce qu'il m'attend, peut-être que je vais me faire décapiter, peut-être qu'ils vont me punir pour avoir fuit mes maîtres. Je laisse mon esprit vagabonder dans mes souvenirs pendant plusieurs minutes, peut-être plusieurs heures. La nuit commence à tomber, quand la jeune fille de tout a l'heure vient me chercher, et m'amène dans une salle extérieure au château. Ce n'est ni grand, ni chaleureux, mais toujours mieux que le cachot. Alors que je pense que je vais passer la nuit ici, un homme entre dans la petite pièce. Je me met en position de défense, en appui sur mes jambes et mes poings relevés devant mon visage. L'homme en soit ne fait pas peur, mais le couteau qu'il a dans la ceinture n'est pas rassurant, surtout que je ne connais pas mon sort. Quand il me voit, il esquisse un rictus fier.
- Alors petit, tu as peur de moi ?
- De vous ? Non.
Je n'ai pas peur, je me méfie, voilà toute la différence.
- D'accord.
Il me regarde, et je vois passer un éclair de malice dans ses yeux. Je sais que ce qu'il va me dire ne va pas me plaire, mais je m'attendais à mourir en venant là. Alors peu importe ce qu'il va me proposer je sais déjà que j'accepterais.
- On m'a dit que tu avais vécu pendant plus de deux ans dans la forêt. C'est la vérité ?
Ok, alors il savent qui je suis, ce que j'ai fait.
- Oui.
Je suis plutôt confiant, il n'est pas effrayant je peux le battre facilement.
- Alors tu doit être Ali. Le fameux Ali. Celui qui a tué pour venger ses parents, mais surtout son frère. Qui était on peut se le dire un parfait petit con.
Pourquoi il parle de ma vie, il ne sais rien de moi et ma famille, il ne sais rien de se qu'il s'est passé.
- Ne parlez pas de lui, vous ne savez rien !
- Ah oui ? En es-tu sûr ?
Bien sûr que je suis sûr il n'y a que moi qui sache l'intégralité de l'histoire, parce que je ne l'ai dit à personne.
- Oui. Vous pensez pouvoir me faire culpabiliser ? Parce que sachez que je ne regrette pas d'avoir tué cet être immonde. Vous pouvez me tuer pour ce crime mais je n'ai aucun remords, et je n'en aurai jamais.
J'ai avoué l'avoir tué, mais je n'ai pas peur de la sentence. Je suis fier d'avoir venger mon frère. Le sourire de l'intrus me fait froid dans le dos, il est pervers et sadique.
- Je te propose un marché. Tu fait de mon fils un être comme toi. J'entends par là, qu'il sera capable de tué comme toi tu as tué le pauvre Joseph, qu'il arrêtera de pleurnicher à toute remarque, et qu'il puisse faire toutes ces autres choses qu'un homme se doit de savoir faire. Et en échange je te rend ta liberté, et tu pourras retourner dans ta cabane de sauvage.
Donc cet homme est le roi, alors que je le prend depuis le début pour un pauvre garde, et il n'a aucune estime pour son fils. Mais je veux ma liberté, peu importe le prix à payer.
- J'accepte.

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Yamataï [bxb]
Teen FictionAli, fils d'esclaves. Nassim, héritier au trône de Yamataï. L'un est un rebelle qui vit sa vie comme il l'entend. L'autre est soumis à son père, un roi sans pitié. L'union de ces deux âmes pourrait bien changer le destin du peuple de Yamataï. BxB Sc...