PDV Ali
Après que Nassim ai quitté la table hier soir, le roi n'a prononcé mot, et une fois son dessert terminé, m'a laisser seul à la table de la grande salle. J'ai aidé Hanya à ramener les différents plats en cuisine, et j'ai rejoins mes appartements. Ce matin, je me suis levé au levé du jour, et je suis allé réveiller Nassim. Je lui ai préparé son bain et suis sorti dans les écuries. Quand je suis revenu au château, Nassim était à table, seul. Hanya m'a fait part de son envie d'aller rendre visite à des amis, au village. Je lui ai donc proposé de la remplacer pour faire ses devoir de servante. Le repas du midi s'est passé dans le calme, le roi étant absent.
Nassim à rejoins son père depuis plus d'une heure pour son enseignement hebdomadaire de "stratégie guerrière et gestion d'une armée", et j'ai finis mes tâches de servant du prince, laver ses linges, ses vêtements et son drap, j'ai réapprovisionné son bureau en papier et en encre, et j'ai nettoyer le sol de ses appartements. Moi qui ai l'habitude de chasser dans la forêt toute la journée, passé une journée enfermer à l'intérieur d'un château me paraît anormal. Pour passer le temps, je me décide à faire le tour du château. Je déambule dans les couloirs, tournant à droite, à gauche, au gré de mes envies. Je monte les escaliers, en descends d'autres. Après une petite demi-heure de marche dans ces couloirs immenses, j'arrive dans une petite salle où sur les murs sont accrochés de nombreux tableaux, représentant tous une seule et même femme. Sur chacun des portraits, elle arbore un sourire angélique, presque irréel. Dans ses yeux d'un bleu pur et intense, se reflète tout son bonheur.
Un peu plus au fond de la salle se trouve un tableau, où cette même femme est représentée en entier, debout, carressant un grand chien blanc. Son ventre arrondit est mit en valeur par une robe rouge à fleurs blanches. C'est le dernier tableau qui a été peint d'elle, comme en témoigne les dates inscrite sous chaque tableau. Il date d'environ 17 ans. Je regarde chaque tableau dans le détail, tous très colorés, et fait au même endroit, à savoir le jardin du château.
- Elle est magnifique n'est-ce pas ?
Je me retourne, surpris, et constate que Nassim se tient derrière moi, droit comme un i, le visage en sang. Je ne répond pas, et lui, reprend de plus belle.
- J'ai toujours adoré venir ici, je me dis que peut-être que c'est le manque d'amour maternel qui me pousse à aduler ces tableaux. Je me rappelle que depuis petit j'ai toujours été comme ça, sensible, à pleurer pour un rien, à me blesser à tout bout de champs. Mon père était désespéré, il l'est toujours d'ailleurs, d'où ta présence ici. Mais quand j'étais plus jeune, je dirais jusqu'à mes 10 ans, il se disais que c'était normal, que je n'était encore qu'un enfant. Et puis un jour, un autre seigneur est venu ici pour négociation ou quelques chose du genre, il est venu avec son fils de mon âge et mon père a vu la différence entre lui et moi. Il faisait une tête de plus que moi, le double de mon poids, il avait ce regard tueur qui m'a toujours terrifié, et il ne parlait que de guerre. Quand mon père m'a dit que j'allais avoir un ami, j'étais heureux, je me suis dis que j'allais pouvoir pallier à ma solitude, qu'on jouerais tout les deux ensemble, tout ce à quoi pense un enfant de 10 ans, mais je ne me suis jamais senti aussi seul que quand il était là, parce que je savais que je pouvais avoir un ami mais qu'il ne voulais pas de moi. Alors je me suis réfugié ici, et quand ils sont repartis, mon père m'a frappé pour la première fois, il m'a dit qu'il avait eu honte de moi, que je n'étais qu'un moins que rien, qu'il aurait préféré que je ne vienne jamais au monde. J'ai eu mal, autant là où il m'avait frappé qu'au cœur. C'est pas des choses qu'on dit à un enfant de 10 ans. Surtout que je n'avais que lui, alors je me suis senti encore plus seul, et j'ai continué à venir ici. J'ai continué parce que cette femme, depuis toujours j'ai l'impression qu'elle est la seule à m'aimer, la seule à me sourire, et la seule à me donner du courage pour affronter mon père et toutes ses idées saugrenues. Je venais ici tous les jours avant. Sauf qu'un jour mon père s'en est rendu compte, il m'a suivi, et m'a interdit de revenir dans cette pièce pour "salir son image". Je ne comprenais pas ce qu'il me disais, j'étais perdu, je ne savais pas pourquoi il me criait dessus comme ça alors que je ne faisais qu'admirer les tableaux de cette femme. Il a fermé la pièce à clé, et je n'ai pas pu y retourné pendant plus d'un an. C'est à ce moment là que la mère d'Hanya à du s'occuper de moi, elle me suivait partout, sans arrêt. Je lui ai demandé pourquoi je n'avais plus le droit d'aller regarder les tableaux, elle m'a dit qu'il y avait plein d'autres tableaux dans le château, que je n'avais qu'à changé de tableaux préférés. Je lui ai dis que ce n'était pas les tableaux que j'allais regarder, mais le sourire de la femme. Elle m'a regardé avec son regard de maman qu'elle lançait à Hanya quand celle-ci jouait ou riait, elle m'a souri, et ma dit que j'avais une maman. Je lui ai dit que non, je n'avais qu'un papa. Elle m'a alors expliquer, que ma mère était morte en me donnant naissance, qu'elle était magnifique et très gentille, et que mon père était très triste. Elle m'a dit que je lui ressemblait beaucoup, ma embrassé le front et est retourné laver le sol de ma chambre. J'avais 11 ans quand j'ai appris que moi aussi j'avais une maman, mon père ne m'en a parlé qu'une fois pour me dire qu'il regrettait de l'avoir perdue. Désormais quand il en parle c'est pour me rabaisser.
Je ne l'ai pas quitter des yeux pendant tout son monologue, et je suis surpris de voir qu'il n'a pas lâcher une larme. C'est comme si les coups qu'il a reçu un peu plus tôt le libéraient d'un poids, le laissait exprimer sa souffrance, son mal-être. Je n'ai jamais compris les parents qui n'estiment pas leur enfant, la chair de leur chair. Mes parents m'ont toujours aimé, ils ont toujours tout fait pour mon bonheur, et jamais, ils n'auraient levé la main sur moi.
Perdu dans mes pensées, je reviens à moi quand je vois Nassim quitter la pièce, boitillant. Je le suis jusque ses appartements, quand j'arrive devant sa porte elle est fermée, et j'entends derrière celle-ci les sanglots qu'il retient depuis longtemps.
***
Alors après presque... Je ne sais pas en fait, alors on va dire "un grand moment d'absence", JE FAIS MON RETOUR !
J'étais motivée pour terminer Yamataï avant la rentrée, et puis finalement je n'ai pas eu le temps. Je n'ai pris qu'une maigre avance, mais je poste quand même un chapitre par semaine (le mercredi) parce que ça fait longtemps !Je vais essayer d'écrire régulièrement pour ne pas perdre mon avance, mais je ne garantis rien (on dit que "la 2nd ça change", finalement j'y suis allée au talent et ça c'est très bien passé, mais on dit aussi "en 1ère il faut travailler" et je préfère pas me risquer à ne pas travailler, parce qu'au nouveau bac il y a le contrôle continu... Youpi ? )
Trêve de bavardage.
N'hésitez pas à commenter, histoire que je sache ce que vous en pensez. (pensez aussi à cette petite étoile présente en bas de chaque chapitre xD)À mercredi !
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Yamataï [bxb]
Novela JuvenilAli, fils d'esclaves. Nassim, héritier au trône de Yamataï. L'un est un rebelle qui vit sa vie comme il l'entend. L'autre est soumis à son père, un roi sans pitié. L'union de ces deux âmes pourrait bien changer le destin du peuple de Yamataï. BxB Sc...