_La téléportation, je me trompe?
J'étais paralysée, cette voix ne m'inspirait rien de bon. Comment avait-il deviné mon pouvoir ? M'avait-il attendue dans la boutique jusqu'à que je revienne ?
La main m'agrippa et me força à me retourner.
L'homme que j'avais devant moi n'était pas effrayant au premier regard,mais quand on le regardait d plus près, on pouvait remarquer qu'un sourir vicieux et machiavélique lui tordait le visage.
Il était grand, mince, vêtu d'un costard sombre à cravate bleue marine. Ses cheveux étaient plaqués avec du gel, on aurait dit qu'il allait à un entretien d'embauche.
Paniquée, je regardai autour de moi à la recherche de quelqu'un qui pourrait m'aider. Personne. Et la boutique était étrangement sombre: on avait fermé les stores.
L'homme plaqua sa main rugueuse sur ma bouche pour m'empêcher de crier.
Il déposa ses deux doigts, l'index et le majeur, sur mon front.
Sans que je ne comprenne pourquoi, je fus plongée dans une sorte de transe, mes paupières étaient lourdes, je n'avais plus la force de bouger.
La dernière chose que j'ai pu entendre, c'est sa voix pernicieuse qui me chuchotait :
_La téléportation, hein ? Moi, c'est l'hypnose...Je me réveillai, bringuebalée dans tous les sens et enfermée dans une camionnette qui roulait visiblement sur une route non entretenue depuis bien longtemps.
Je me rappelais des prècedents évènements. C'était sans doute l'homme en costard qui m'avait amenée là
Instinctivement, je fouillai dans tous les recoins si il n'y avait pas la carte postale que j'avais emporté de la Réunion. Rien. L'homme avait dû la remarquer qui dépassait de ma poche.
Je me sentis dévastée. Comment un adulte pouvait s'en prendre d'une telle manière à une petite fille de sept ans ?
Sans m'en rendre compte, je me mis à pleurer.
Je ne pleure presque jamais.
En général, je n'aime pas qu'on me voit souffrir. Mes parents m'ont dit que ce n'était pas grave, mais je veux rester forte.
Comme je vous l'ai déjà dit, je déteste qu'on s'apitoie sur moi.
Je stoppai donc mes pleurs.Soudain, la camionnette s'arrêta, et j'entendis la porte de devant s'ouvrir.
L'homme en costard vint m'ouvrir la porte avec un sourire mauvais :
_Bienvenue dans ton nouveau chez toi!
Je descendis avec méfiance, et à ma grande surprise, l'endroit était magnifique.
Nous nous trouvions à la campagne, dans un champs de fleurs, avec en face de nous un grande maison dotée d'une façade recouverte de lierre.L'homme me regarda fixement, et , comme par magie, j'avais tout de suite envie de le suivre, de découvrir la maison , et surtout, le sous-sol de la maison.
Il me guida jusqu'à la porte, celle ci s'ouvrit toute seule.
A l'intérieur, la décoration ressemblait aux maisons de l'ancien temps. Vaisselle en porcelaine, tableaux de nature mortes, et bouquets de fleurs fanées.Nous nous avançâme vers le fond du salon, et il ouvrit une porte à moitié rongée par les mites.
Un escalier sombre se déroulait sous nos pieds. Je le descendis avec prudence.
La salle à laquelle il menait était noire, humide, et je ne distinguais, au fond, que des formes vagues.
L'homme me poussa et remonta l'escalier à toute allure. Il referma la porte à doubles tours.
Je secouai la tête, et comme si un nuage était partit, je retrouvai mes esprits.
Qu'est ce qui m'avait pris de le suivre? De lui faire confiance ?
J'étais désespérée.
Je m'assis sur les marches et pris ma tête dans mes mains. Qu'allait-il m'arriver? Comment allais-je sortir de ce trou à rat ?Soudain, il y eu du mouvement, au fond de la cave. Des sillouettes s'approchèrent, et peu à peu, je pu les distinguer.
Il y avait deux filles et un garçon. Tous avait à peu près mon âge et dans un état pas possible. Ils avaient la peau sur les os et leurs habits en lambeaux._Oh, une nouvelle arrivante ! Lança la première petite fille d'une voix triste.
_Bonjour, comment tu t'appelles ? Me demanda le garçon, brun et plutôt grand .
J'hésitai, puis, d'une voix douce mais saccadée, je chuchotai :
_heu, Yona.
_He bien, Yona, bienvenue en enfer! Dit l'autre file. Je m'appelle Cascandra, mais tu peux m'appeler Casci. Celle ci était rousse, et ses cheveux lisses lui tombaient jusqu'aux fesses.
_moi, Léo
_Et moi Lia, prononça timidement la petite fille aux boucled blondes.
Aussitôt, elle éclata en sanglots. Les autres la prirent dans leurs bras pour la consoler.
Le garçon m'expliqua:
_Cela fait un jour à peine qu'elle est arrivée, elle est encore sous le choc.
Moi, cela fait cinq jours, et Casci une semaine.
_Mais, mais ,balbutiai-je, pourquoi cet homme nous retient-il enfermés ici ?
_On ne le sais pas encore très bien, mais ce qui est sûr, c'est qu'il est interressé par nos pouvoirs, expliqua Cascandra.
_Nos pouvoirs !?
_Tu n'en a pas ? S'interroga Lia.
Je n'étais donc pas la seule a en posséder!
_ heu, si mais ça ne fait vraiment pas longtemps que je l'ai. A peine deux jours !
_ Tu as eu sept ans n'y a pas longtemps, non? Nos pouvoir se déclenche le jour de nos sept ans, chez des gens précoces, matures pour leur âge, et bien sûr qui le méritent.
Je restai sous le choc. D'après eux, j'étais "précoce" ?
_Donc, c'est quoi ton pouvoir ? S'impatienta Casci .
_Je, je ne sais pas trop, je peux me téléporter, plus ou moins, grâce à une carte
_La téléportation ! Wouah! C'est génial !
S'extasia Lia.
_Et vous, c'est quoi ?
_moi, dit fièrement Lia, je peux me dédoubler !
A ce moment là, une copie identique de Lia apparue juste devant moi, puis une autre à côté, une sur la droite , sur la gauche ... Jusqu'à qu'il y ai une vingtaine de petite filles, toutes identiques, dans la cave noire.
_Wouah! Fascinant ! M'écriai-je.
_vas-y Leo, montre-nous ton pouvoir !
_Ok! Attention tout le monde ...
Soudain, une brique au fond de la cave se souleva, sans avoir reçu l'aide d'un bras, sans un bruit.
J'observai Léo, très concentré, les bras tendus, qui faisait tourbillonner la brique. Il avait donc le pouvoir de la Télékinésie !
_Voilà, c'était tout. Malheureusement, je ne peut soulever plus de poids. Quand je me concentre, je peut faire tourner une porte sur ses gonds.
_Moi, je pense que je suis celle qui contrôle le moins bien son pouvoir ! Se plaignit Casci, j'arrive à peine à le tenir dix secondes !
A ce moment là, Cascandra disparu. Je reteins mon souffle.
A mon plus grand soulagement, elle réapparue à un autre endroit.
_L'invisibilité! Mais c'est génial !
_Mouai, ça ne sert pas à grand chose ...
_Tu rigoles j'espère ! C'était le plus chouette de tous nos pouvoirs ! M'exclamai-je, jalouse.
Nous nous assîmes en cercle, pour papoter de nos pouvoirs, de nos premières fois.
Malgré la situation, je crois que je m'étais fait de nouveau amis!
J'observai Lia, est il m'a semblé, l'espace d'un instant apercevoir une chaîne briller autour de sont cou.
_Lia, tu as un collier? Lui demandai-je, curieuse.
_Oui, il représente la terre. Les continents sont gravés sur une sphère de saphirs.
Elle le pris le plus délicatement possible et le montra à tous.
Il me vint tout de suite une idée.
_Mais alors! Nous pouvons rentrer chez nous !
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Une Destination
FantastiqueUn planisphère, une petite fille de sept ans. Si t'en veux plus, tu n'a qu'à lire !