Je me retrouvais juste en face de mon trottoir.
Mes parents étaient là, ils dormaient, enlacés.
J'esperai qu'ils ne s'étaient pas trop inquiètés pour moi, je m'étais absentée longtemps.
Je regardai autour de moi, il faisait nuit. L'obscurité me donnait un avantage pour la suite de mes plans, mais pour prévenir la police ou des adultes, c'était pas super.J'avais déjà eu l'occasion de me promener la nuit dans les rues de Toulouse, mais dans cette situation, j' étais tout sauf relaxée en admirant le paysage.
Mon objectif était de trouver une bibliothèque pour dans un premier temps me procurer une carte, et dans un deuxième temps chercher sur ''Google Map'' la maison de famille des Straloskis.
Je m'arrêtai devant la borne à côté d'une rangée de vélo payant ( les vel'Ôh Toulouse) Il y avait une carte de la ville dessus. Elle était très simpliste, mais la bibliothèque José Cabanis y était heureusement indiquée. Cette bibliothèque était la plus grande de tout Toulouse. Je n'y étais jamais rentrée. Elle était immense, en forme d'arche asymétrique.
Me concentrant de nouveau sur la carte je fixai le nom "José Cabanis" écrit en petit, juste à côté du canal du Midi.Pfffuit! Téléportée!
J'atterri dans une grande salle,sombre, remplie d'étagères pleines de romans, plus ou moins gros. Une boule se forma au niveau de mon ventre. Je n'avais presque jamais lu de livres. Les bibliothèques était pour moi un endroit inaccessible pour les personnes pauvres comme moi. Je me promis de prendre au moins un livre avant de partir.
Il régnait une ambiance inquiètante dans la salle, je me décidait à chercher le rayon carte, planisphère et atlas.
Il faisait noir, et aucun bruit ne dérangeait ma recherche. L'atmosphère était étrange.
Je levais les yeux sur un livre de tout petit format. Je l'empoignai et me rendis compte que c'était un atlas. Il était plutôt épais, puisqu'il recueillait toute les cartes des villes de France, des pays du monde. Je le feuilletai, il était parfais.
Le fourrant dans la poche de mon pantalon, je me rapprochai des tables où étaient disposés équitablement des ordinateurs assez ancien. Je n'avais utilisé des ordinateurs que très peu dans ma vie, quelques fois à l'école quelques fois chez une amie...
D'un doigt, J'allumai l'ordinateur. Mon but était de trouver la maison de campagne des Straloskis sur Google maps.
Une fois arrivée sur le site, je tapais lentement ( je n'etais pas trop habituée ) "l-e c-a-n-t-a-l F-r-a-n-c-e" , sur la barre de recherche.
Je découvris alors que le Cantal était un département. Il fallait que je fouille dans tous les recoins de la carte,pour trouver cette fichue maison!
Après une heure de recherche, m'apparue, isolée et bien cachée dans le creux d'une vallée, la maison des Straloskis.
J'étais sûr que c'était elle a cause de sa façade caractéristique sans fenêtre et recouverte de lière.
Malgré son apparence sombre et abandonnée, elle était très belle. Il n'y avait qu'une porte, ce ne serait pas très pratique pour faire entrer des adultes.
Je me souvient qu'au moment de me téléporter, je n'avait même pas essayé d'emporter les autres prisonniers avec moi. Qui sait? Peut-être que je peux transporter plusieurs personnes avec moi, je peut déjà faire le voyage avec mes habits ( sinon ce serait un peu contraignant ) et avec une carte postale, alors ...
Je découvris que le seul moyen d'entrer ou de sortir de cette maison, était la porte principale qui ornait celle-ci et qui me semblait de plus en plus obscure et inquiétante.
Il n'y avait qu'une seule fenêtre, ce qui rendait la maison vraiment bizarre, et je savait qu'elle menait au salon. Je me souvient de mes courts voyages dans cette pièce, on avait accroché a cette fenêtre des épais rideaux, qui empêchaient quiconque de regarder à travers. De plus, Straloski Junior avait une parfaite vue sur celle-ci.
J'étais de plus en plus inquiétée de ce qui allait arriver. Mon plan n'était pas parfait, et à tous moments, Straloski pourrait découvrir que je suis partie et commencer a opérer... Rien qu'à cette pensée, j'eu un haut-le-cœur.Quittant mes pensées sinistres, je commençais à imprimer l'image de la maison des Straloskis.
Au moment de partir, je me souvins de mon envie de lire.
M'approchant d'un des rayons, je me mis a la recherche d'un livre qui pourrait m'intéresser. Il n'y avait pas vraiment de titre qui me faisait envie, peut être parce que j'étais dans le rayon adultes...
Soudain, mon attention se porta sur un livre qui se nommait " la vie Secrète des Arbres".
Je n'avait pas vraiment idée de ce que pouvait bien parler ce livre, mais je le pris quand même. Peut être, dans un des pays du monde, il existe un homme avec le pouvoir de parler aux abres...De retour dans les rues de Toulouse, j'éprouvais la sensation d'être constamment pistée, comme si quelqu'un me suivait. Ignorant cette désagréable pensée, je me dirigeais vers ma rue, me forçant a ne pas utiliser mon pouvoir.
La seule vue de mes parents me rassura, ils avaient l'air épanouis, même si ils dormaient sur des paillasses.
Leur tapotant doucement la joue pour qu'ils se réveillent, je leur chuchotais:
_Papa, Maman, j'ai quelque chose a vous dire._Mmmm? Qu'est-ce qu'il se passe?Me répondit ma mère d'une voix ensommeillée .
_Maman, réveille-toi!
_Ma chérie, c'est toi ?
_Reveillez-vous !
Mon père ouvrit les yeux :
_Mais enfin, qu'est-ce qu'il se passe? Ça va pas de nous réveiller à cette heure?J'attendis qu'ils soit bien réveillé pour leur conter mon histoire. J'eu beaucoup de mal à leur réveller mon pouvoir, mais, à mon grand étonnement, ils n'eurent aucune réaction.
_Nous te comprenons, ma fille, mais tu aurais dû nous en parler avant. Nous avons connu un spécial, en Grèce. Il était mexicain. Et très vieux! C'était un homme élastique.
Cette phrase stupéfia.
_Vous êtes allés en Grèce ? Mais, vous ne m'en avait jamais parlé!_Nous étions jeunes, et nous avions chacun un petit boulot. Avec nos économies, nous avions voyagé. Comme pour toi, c'était notre rêve.
Je restais sous le choc. Je connaissais si mal mes parents! Mais ce n'était pas le moment, des vies était en danger.
_Vous pensez qu'on devrait prévenir la police ? Leur demandai-je.Soudain, je me souvint du carnet. Je le montrait à mes parents.
_Je ne sais pas si ce livret constitue une preuve, soupira Maman._Il ne faut pas tarder, si ce que tu dis es vrai, tes amis ne sont toujours pas en sécurité dans la cave de ce Straloski.
_Je pourrait essayer de nous téléporter devant un poste de police, suggérai-je sans trop être sûr de mon coup.
Je sorti l'atlas miniature et cherchai la page où figurait les rues de Toulouse. Je trouvai rapidement l'hôtel de police. Il était près de Canal du Midi. Je demandai à mes parents de me tenir l'epaule et de se concentrer sur le commissariat. Je n'avait aucune idée de ce que je faisais.
Les mains de mes parents se posèrent sur mon épaule,et je senti leur regard sur la carte de Toulouse.
Je pris une grande inspiration.
Me concentrant le plus possible sur le commissariat, je me sentis aspirée.Mes yeux s'ouvrirent instantanément et je me levais pour me retrouver en face d'un bâtiment sombre. Presque toutes ses fenêtre étaient fermée mais il y en avait une où l'on voyait une lueur vaciller. C'était sûrement le poste de garde.
Je regardai autour de moi.
Personne.
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Une Destination
ParanormalUn planisphère, une petite fille de sept ans. Si t'en veux plus, tu n'a qu'à lire !