Chapitre 24 : Rose - Deuxième partie

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Chapitre 24 : Rose - Deuxième partie

        Une fois sur les lieux, nous nous dirigeons d’un pas précipité vers l’accueil de ce sinistre bâtiment où se trouve notre amie. La réceptionniste qui se trouve derrière son bureau, à la chevelure blonde qui lui tombe sur le visage, relève son regard de son écran avant de nous sourire.

«  Bonjour madame, on voudrait savoir dans quel service mademoiselle Amélia Rousseau a été admise, elle a eu un accident de la route dans la matinée ? lui demandé-je d’une voix tremblote et terrifier de ne pas savoir dans quel état elle se trouve.

—     Bonjour monsieur, madame, un instant s’il vous plaît, nous dit-elle avant de taper sur son clavier avant de nous affirmer qu’elle a bien été transférée dans leur service d’urgence dans un état critique au niveau -1. »

        Nous la remercions avant qu’Enzo m’entraîne dans l’ascenseur le plus proche. En sortant de la cage, nous prenons la direction vers un autre bureau pour pouvoir nous renseigner sur l’endroit où se trouve ma meilleure amie.

«  Bonjour madame, pourriez-vous nous indiquer où l’on pourrait trouver mademoiselle Amélia Rousseau ?

—     Etes-vous de la famille ? nous demande-t-elle à travers ses grosses lunettes rondes noires hideuses.

—     Oui, je suis sa cousine, lui affirmé-je en lui souriant pour être encore plus convaincante pour ce tout petit mensonge.

—     Bien, mademoiselle Rousseau se trouve actuellement en salle de réanimation, d’autres membres de votre famille sont dans la salle d’attente au fond de ce couloir, portes de droite, nous annonce-t-elle d’une voix lasse, sûrement d’exercer ce métier depuis bien trop longtemps. »

        Depuis que cette dame nous a appris qu’Amélia est en salle de réanimation, je suis complètement déconnecté du monde qui nous entoure, heureusement que mon petit ami est là pour me soutenir. Tout ce que je suis capable de faire est de mettre un pied devant l’autre, en longeant ce long couloir d’un blanc immaculé rempli de porte fermée ou entrouverte. Nous gagnons finalement la porte que nous a indiquée la réceptionniste. Avant d’y pénétrer. La pièce est de la même couleur que tout le reste, sans fenêtre, mais remplit de fauteuil brun ainsi qu’une table basse en verre où sont posés plusieurs magasins.

        Les parents de mon ami sont présents dans la salle, la tête de madame Rousseau reposant sur l’épaule de son mari, qui tape du pied tout en regardant sa montre, sur son poignet droit, tous les deux secondes. Remarquant que de nouvelles personnes entrent dans la pièce, ils sautent de leur fauteuil avant de nous regarder d’un regard déçu, remplacer rapidement par des petits sourires crispés. La mère de mon ami s’avance vers moi avant de me prendre dans ses bras, en me remerciant d’être venu. Suivit de son mari qui me fait la bise avant de serrer la main d’Enzo. Je peux remarquer à leur vêtement qui sont sorties précipitamment de leur travail. Monsieur Rousseau est très élégant dans son costume trois-pièces noir, alors que sa femme est habillée très décontractée avec quelques tâches de peinture par-ci, par-là sur elle.

« Vous avez eu de ses nouvelles ? leur demandés-je d’une voix cassée par les larmes qui ont commencé à couler lors de l’étreinte.

—     Non, toujours pas, nous attendons les médecins, me dit monsieur Rousseau. »

        Me dirigeant vers le fauteuil à côté de de sa femme, je m’y installe suivi de mon petit ami qui prend le siège juste à côté, en prenant ma main droite en la caressant avec son pouce. Posant ma tête sur son épaule, je peux entendre son cœur battre d’un rythme normal. A mesure que le temps s’écoule, mes yeux se ferment successivement suite à mes larmes silencieuses.

        Je suis réveillé par le bruit de porte. Essayant mes paupières de la brune du sommeil, je découvre une personne en blouse blanche en train de refermer la porte.

« Bonjour Messieurs, mesdames, je me présente, je suis le docteur André, chargé du dossier de mademoiselle Rousseau. Vous êtes ses parents, je suppose ? demande l’homme aux parents d’Amélia qui se sont levés dès qu’il est rentré dans la pièce.

—     Oui, nous sommes bien ses parents. Dites-nous comment va notre fille, docteur ? lui demande la mère d’Amélia, soucieuse.

—     Son pronostic vital n’est plus en danger pour le moment, mais malheureusement votre fille est dans le coma. Nous ne savons pas quand elle se réveillera, peut-être dans une semaine comme dans plusieurs années, si tout se passe correctement… Je suis désolé, nous annonce-t-il alors que je m’effondre sur le sol en même temps que madame Rousseau, sauf que son mari la rattrape à temps.

        Alors qu’Enzo arrive une seconde trop tard avant que mes genoux touchent le sol froid. Mes larmes coulent tel un toran d’eau. Mon copain se met à genoux devant moi, tout en essuyant mes larmes de ses pouces, puis me prend dans ses bras réconfortants avant de me faire asseoir sur un siège. J’entends le docteur et le père d’Amélia parler. Soudain je perçois les cris des parents de mon ami. Prenant vite conscience de la conversation, je sens des yeux me fixer avant que je distingue derrière mes larmes monsieur et madame Rousseau, me regarder intensément, une lueur de colère, tristesse, mais aussi d’incompréhension, passent dans leurs yeux.

« Rose est que tu savais que notre fille est enceinte de presque deux mois ? me demande son père.

—     Euh… oui…, lui réponds-je d’une voix basse en regardant le sol.

—     Et tu ne sais pas hasard qui est le père de cet enfant ? me demande cette fois madame Rousseau.

—     Si…

—     C’est qui ?! me demande en hurlant son mari avant de lui demander de se calmer.

—     Un certain Lucas…, dis-je dans un murmure à peine auditif.

—     Ne me dit pas que c’est ce co….. de Lucas qui vous serre aussi de professeur de sport ?!

—     Euh… s… non c’est un autre Lucas…, lui réponds-je en balbutiant.

—     C’est vrai, ce mensonge ? Tu ne sais vraiment pas mentir Rose, me dit-il en forçant les sourcils de colère, la mâchoire contractée.

—     …

—     Je vais ruiné sa vie à néant, à ce sal. ! cri-il à pleins poumons dans la salle d’attente, ce qui fait débarquer une infirmière dans la pièce.

—     Je vous demanderais un peu de silence, messieurs, mesdames, nous sommes dans un hôpital, je vous rappelle, nous dit-elle avant de sortir. »

        Je me dirige tête baissée direction le couloir, pour pouvoir réfléchir à toute cette situation.

        Ma meilleure amie est dans le coma, pour je ne sais combien de temps avec un bébé qui grandit en elle. Je me rappelle vaguement que le docteur a dit que c’était un vrai miracle qu’il est survécu après un tel choque. Alors que le père de cette enfant ignore toujours qu’il va devenir papa dans quelques mois, si tout se passe bien.

        Je devrais peut-être le prévenir qu’Amélia a eu un accident, le pauvre doit l’attendre depuis des heures au point de rendez-vous. Je décide de l’appeler. Heureusement que mon ami m’avait passé son numéro, il y a quelques semaines au cas où. J’appuie sur la touche « appel », mais je tombe directement sur sa messagerie. Je lui dis qu’Amélia a eu un accident de la route et qu’elle se trouve actuellement à l’hôpital « Necker » avant de lui dire qu’il va être papa, puis je raccroche. J’étais obligée de lui annoncer, car je ne voudrais pas qu’il soit surpris de l’accueil des parents de mon ami, s’il décide de venir ici.

J'espère que vous avez aimé la suite de ce chapitre ?... Je voudrais aussi savoir comment vous trouvez la nouvelle couverture de la fiction ? Si vous étiez doué pour faire les couvertures et que vous trouviez que vous pourriez faire mieux, n'exciter pas à m'envoyer vos sujétions. Merci à tous =).

Au-delà de l'interdit (relation prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant