HuggerMugger

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Dans la nuit noire, au cœur du quartier chaud de Séoul, le jeune Park sillonnait les rues à la recherche de son havre de paix. Tout naturellement, ses pas le guidèrent vers le "Blood, Sweet'n'Tears" un bar aux fréquentations si mauvaises qu'il était caché du "commun des mortels". Hors invitation on ne pouvait y entrer ; discrétion oblige. Grâce à un jeu de malchance, Jimin avait eu un passe-droit aux portes du paradis et, depuis, il avait prit la fâcheuse l'habitude de descendre dans ce petit carré d'air pollué pour échapper aux questions de ses parents ou de ses professeurs trop curieux. Depuis un certain incident avec Monsieur l'Infirmier Kim l'Enculer, ou plus communément appelé "le problème MIKE", une partie de sa vie avait changé. MIKE n'arrivait pas supporter les agissements de l'universitaire et, plusieurs jours durant, l'infirmier avait été rongé par la culpabilité et le remord. Il était passé par plusieurs phases difficiles mais en avait conclu que, pour leur bien à tout les deux, la vérité devait être dite. Alors, cloitré chez lui, Seokjin avait contacté les parents du noiraud leur révélant son instabilité mental. Comme il l'avait supposé, ce fut tout naturellement que Jimin nia les faits avec, pour défense, une question bien pertinente : " Comment aurait-il pu astreindre un adulte à faire ce qu'il voulait ? "


Outre le fait qu'il soit plus jeune que l'infirmier, il était plus chétif aussi et apparemment sujet à plusieurs violences. Un jeune comme aussi épais qu'un cure-dent ne pouvait maîtriser un trentenaire en pleine forme physique, c'était impossible. Jimin avait alors voulu passer à l'offensive, pensant déposer plainte pour abus. Seulement, bien vite, la réalité lui vint en plein face ; s'il parlait d'abus, il y aurait examen et ses dernières semaines avaient été assez rudes pour son corps ; ses marques de ligatures et ses bleus trop visibles pour qu'ils datent uniquement du jour du présumé "viol" le mettrait indéniablement dans l'embarra. Alors le noiraud avait souris, menaçant silencieusement sa victime, avant de dire qu'il n'était pas passé à l'infirmerie ce jour là, qu'il avait menti à son professeur pour aller prendre l'air sur le toit et qu'élèves comme professeur pourrait le dire. Qu'elle était belle sa gueule d'ange, qu'elle était effrayante sa langue de vipère ; elles lui accordaient bien des avantages. Déprimé par la perspective de ne plus pouvoir gérer ses distractions où bon lui semblait, le noiraud avait séché les cours et était partit arpenter les rues crasseuses des quartiers à risque. Sans qu'il ne comprenne comment, il avait fini par suivre un type, pas plus âgé que lui dans le bar du coin. Invité par son ami pour la soirée, il avait enchainé les découvertes. La plus belles à ses yeux étant l'échange de douleur et de plaisir entre les consommateurs des lieux. Jimin avait bu pour la première fois et, bizarrement, il en gardait une expérience mitigée ; trop hagard pour se souvenir de ses ressentis. Cependant, grâce à cette rencontre fortuite, il avait gagné un passe pour la délivrance. Un passe où ses cicatrices n'étaient pas des ignominies dérangeantes mais des artifices de beauté et de séduction. Connaissant les lieux mieux que sa propre maison, il ne mit pas longtemps pour traverser l'établissement et se rendre en salle de jeu, au sous-sol.

TOME I - PAIN DISORDEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant